[276] Ὄνος καὶ κύων συνοδοιποροῦντες.
Ὄνος καὶ κύων ἐν ταὐτῷ ὡδοιπόρουν. Εὑρόντες δὲ ἐπὶ γῆς
ἐσφραγισμένον γραμμάτιον, ὁ ὄνος λαβὼν καὶ ἀναρρήξας τὴν
σφραγῖδα καὶ ἀναπτύξας, διεξῄει εἰς ἐπήκοον τοῦ κυνός. Περὶ
βοσκημάτων δὲ ἐτύγχανε τὰ γράμματα χόρτου τε, φημί, καὶ κριθῆς
καὶ ἀχύρου. Ἀηδῶς οὖν ὁ κύων, τοῦ ὄνου ταῦτα διεξιόντος, διέκειτο·
ἔνθεν δὴ καὶ ἔφησε τῷ ὄνῳ· Ὑπόβαθι, φιλτατε, μικρόν, μή τι καὶ περὶ
κρεῶν καὶ ὀστέων εὕρῃς διαλαμβάνων. Ὁ δὲ ὄνος ἅπαν τὸ
γραμμάτιον διεξελθὼν καὶ μηδὲν εὑρηκὼς ὧν ὁ κύων ἐζήτει,
ἀντέφησεν αὖθις ὁ κύων· Βάλε κατὰ γῆς, ὡς ἀδόκιμον πάντη, φίλε,
τυγχάνον.
| [276] L'ÂNE ET LE CHIEN VOYAGEANT DE COMPAGNIE
Un âne et un chien faisaient route ensemble. Ils trouvèrent à terre une lettre
cachetée. L'âne la ramassa, rompit le sceau, l'ouvrit et la lut de manière à
être entendu du chien. Il y était question de pâture, je veux dire de foin,
d'orge et de paille. Le chien s'ennuyait pendant la lecture de l'âne ; aussi lui
dit-il : «Descends de quelques lignes, très cher ; peut-être trouveras-tu dans
la suite quelque chose qui se rapporte à la viande et aux os.» L'âne ayant
parcouru tout l'écrit, sans rien trouver de ce que le chien cherchait, celui-ci
reprit la parole : «Jette ce papier à terre, ami ; car il est tout à fait
insignifiant.»
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