[261] Παῖς καὶ Τύχη.
Ἐγγὺς φρέατος παῖς τις ἐκοιμᾶτο. Ἐπιστᾶσα δὲ αὐτῷ ἡ Τύχη ἐβόα·
Ἀνάστα καὶ ἄπελθε ἐντεῦθεν, μή πως κάτωθεν τοῦ φρέατος πέσῃς,
καὶ ἐμὲ τὴν Τύχην καταμέμψωνται πάντες.
Ὁ μῦθος δηλοῖ ὅτι πολλάκις σφαλλόμενοι καὶ πράττοντες κακῶς
περιπίπτομεν κινδύνοις καὶ μεμφόμεθα τὴν τύχην.
| [261] LES VOYAGEURS ET LA FORTUNE (L'Enfant et la fortune)
Un voyageur, ayant fait une longue route, et se trouvant recru de fatigue, se
laissa tomber sur le bord d'un puits et s'endormit. Il allait à coup sûr tomber
dedans, quand la Fortune, s'étant approchée de lui, l'éveilla et lui dit : «Hé,
l'ami ! si tu étais tombé, ce n'est pas ton imprudence, c'est moi que tu en
aurais accusée.»
C'est ainsi que beaucoup de gens, tombés dans le malheur par leur faute, en
accusent les dieux.
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