[213] Λέων μῦν φοβηθεὶς καὶ ἀλώπηξ.
Λέοντος κοιμωμένου μῦς τὸ σῶμα διέδραμεν. Ὁ δὲ ἐξαναστὰς
πανταχόθεν περιειλίττετο ζητῶν τὸν προσεληλυθότα. Ἀλώπηξ δὲ
αὐτὸν θεασαμένη ὠνείδιζεν, εἰ λέων ὤν μῦν ηὐλαβήθη. Καὶ ὃς
ἀπεκρίνατο· "Οὐ τὸν μῦν ἐφοβήθην, ἐθαύμασα δὲ εἴ τις λέοντος
κοιμωμένου τὸ σῶμα ἐπιδραμεῖν ἐτόλμησεν."
Ὁ λόγος διδάσκει τοὺς φρονίμους τῶν ἀνθρώπων μηδὲ τῶν μετρίων
πραγμάτων καταφρονεῖν.
| [213] LE LION QUI A PEUR D'UNE SOURIS ET LE RENARD
Un lion dormait ; une souris courut tout le long de son corps. Le lion s'éveilla
et se tourna dans tous les sens, cher-chant celui qui l'avait affronté. Un
renard, le voyant faire, le gourmanda d'avoir peur, lui lion, d'une souris. A
quoi le lion répondit : « Ce n'est pas que j'aie eu peur de la souris, mais j'ai
été surpris que quelqu'un ait osé courir sur le corps du lion endormi. »
Cette fable montre que les hommes sensés ne dédaignent pas même les petites
choses.
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