HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre VIII

Chapitres 5-6

  Chapitres 5-6

[8,5] Ὅτι Νηλεὺς Κόδρου τῆς βασιλείας ἀμοιρήσας ἀπέλιπε τὰς Ἀθήνας διὰ τὸ τὴν Πυθίαν Μέδοντι τὴν ἀρχὴν περιάψαι ἐς ἀποικίαν στελλόμενος. τῇ Νάξῳ δὲ προσωρμίσθη οὐχ ἑκών, ἀλλ´ ὑπὸ χειμῶνος βιασθείς· ἀπᾶραι δὲ βουλόμενον καταπνέοντες ἐναντίοι ἄνεμοι διεκώλυον. ἀποροῦντι δὲ αὐτῷ ὑπὲρ τῶν ἐνεστώτων, οἱ μάντεις ἔφασαν δεῖν καθαρθῆναι τὸ στρατόπεδον, ὡς συμπλεόντων πολλῶν οὐ καθαρῶν τὰς χεῖρας. προσεποιήσατο δὴ καὶ αὐτὸς ἀποκτεῖναί τινα παῖδα καὶ δεῖσθαι καθαρμοῦ· καὶ αὐτὸς ἀνεχώρησε, καὶ τοὺς ἄλλους ἔπεισε τοὺς συνειδότας ἑαυτοῖς. οὗ γενομένου καὶ γνωσθέντων ἐκείνων αὐτοὺς μὲν ἀπέλιπεν, οἳ δὲ ᾤκισαν τὴν Νάξον. Νηλεὺς δὲ ἐς τὴν Ἰωνίαν ἀφίκετο, καὶ πρῶτον μὲν ᾤκισε Μίλητον, Κᾶρας ἐξελάσας καὶ Μυγδόνας καὶ Λέλεγας καὶ ἄλλους βαρβάρους, ἀφ´ ὧν αἱ δώδεκα πόλεις ἐκλήθησαν ἐν Ἰωνίᾳ. εἰσὶ δὲ αἵδε, Μίλητος Ἔφεσος Ἐρυθραὶ Κλαζομεναὶ Πριήνη Λέβεδος Τέως Κολοφὼν Μυοῦς Φώκαια Σάμος καὶ Χίος. καὶ ἄλλας δὲ πολλὰς ὕστερον ᾤκισε πόλεις ἐν τῇ ἠπείρῳ. [8,5] De Nélée et de Médon, fils de Codrus. NÉLÉE, fils de Codrus, se voyant exclu du gouvernement d'Athènes, que la Pythie avait déféré à Médon, s'embarqua pour aller fonder une nouvelle colonie. Une tempête violente, qui l'accueillit dans sa route, le força de relâcher à Naxos, où les vents contraires le retinrent malgré lui. Dans l'inquiétude que lui causait ce contre-temps, il eut recours aux devins : leur réponse fut, que parmi ceux qui l'accompagnaient dans son voyage, plusieurs avaient les mains souillées, et qu'il fallait purifier l'armée. Alors Nélée feignit d'avoir besoin d'être purifié pour le meurtre d'un enfant qu'il disait avoir tué : il se sépara de la troupe, comme impur, et se retira, seul à l'écart, en exhortant ceux dont la conscience se trouverait chargée de quelque crime à faire la même chose. On le crut; et les coupables se trahirent eux-mêmes. Quand il les eut connus, il les laissa, dans l'île de Naxos, où ils se fixèrent. Pour lui, il alla en Ionie : il s'établit d'abord à Milet, après avoir chassé les Cariens, les Mygdoniens, les Lélèges, et d'autres peuples barbares, qui avaient donné leur nom à douze villes de cette contrée, savoir : Milet, Éphèse, Érythres, Clazomènes, Priène, Lébédos, Téos, Colophon, Myus, Phocée, Samos, Chio : dans la suite, il en fonda plusieurs autres dans le continent.
[8,6] Τῶν ἀρχαίων φασὶ Θρᾳκῶν μηδένα ἐπίστασθαι γράμματα· ἀλλὰ καὶ ἐνόμιζον αἴσχιστον εἶναι πάντες οἱ τὴν Εὐρώπην οἰκοῦντες βάρβαροι χρῆσθαι γράμμασιν. οἱ δὲ ἐν τῇ Ἀσίᾳ ὡς λόγος ἐχρῶντο αὐτοῖς μᾶλλον. ἔνθεν τοι καὶ τολμῶσι λέγειν μηδὲ τὸν Ὀρφέα σοφὸν γεγονέναι, Θρᾷκα ὄντα, ἀλλ´ ἄλλως τοὺς μύθους αὐτοῦ καταψεύσασθαι. ταῦτα Ἀνδροτίων λέγει, εἴ τῳ πιστὸς ὑπὲρ τῆς ἀγραμματίας καὶ ἀπαιδευσίας Θρᾳκῶν τεκμηριῶσαι. [8,6] Ignorance des barbares. ON prétend que les anciens Thraces ne connaissaient pas l'usage des lettres. Il est vrai que tous les barbares de l'Europe, en général, regardaient comme une chose honteuse de savoir s'en servir. Ceux de l’Asie ne pensaient pas tout à fait de même. On a osé dire qu'il n'était pas possible qu'Orphée eût été savant, puisqu'il était né en Thrace, et que la fable lui avait fait une fausse réputation. Je parle d'après Androtion : reste à examiner si Androtion est digne de foi sur le chapitre de l'ignorance des Thraces.


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Dernière mise à jour : 31/01/2008