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[8,3] Ὅτι Ἀττικὸν τοῦτο τὸ ἔθος, ὅταν ὁ βοῦς ἀποσφαγῇ,
τῶν μὲν ἄλλων ἀποψηφίζονται, κρίνοντες
ἕκαστον ἐν τῷ μέρει φόνου· καταγινώσκουσι δὲ τῆς
μαχαίρας, καὶ λέγουσι ταύτην ἀποκτεῖναι αὐτόν. καὶ
ἐν ᾗ ταῦτα ἡμέρᾳ δρῶσι, Διιπόλια τὴν ἑορτὴν καλοῦσι
καὶ Βουφόνια.
| [8,3] Usage singulier de l'Attique.
Les Athéniens, dans une certaine fête, immolaient un boeuf : c'était la coutume
que tous ceux qui étaient censés avoir eu part à la mort de l'animal, fussent
l'un après l'autre accusés et absous jusqu'à ce qu'on fût arrivé au
couteau, qui était seul condamné, comme ayant réellement tué le boeuf. Le jour
où se faisait cette cérémonie, était appelé la fête des Dipolies, ou des Buphonies.
| [8,4] Πολίαρχόν φασι τὸν Ἀθηναῖον ἐς τοσοῦτον προελθεῖν
τρυφῆς, ὥστε καὶ κύνας καὶ ἀλεκτρυόνας ἐκείνους
οἷς ἔχαιρεν ἐκκομίζειν ἀποθανόντας δημοσίᾳ.
καὶ ἐπὶ τὴν ἐκφορὰν αὐτῶν παρεκάλει τοὺς φίλους,
καὶ ἔθαπτεν αὐτοὺς πολυτελῶς, καὶ ἐπιστήματα αὐτοῖς
ἀναστήσας ἐπιγράμματα κατ´ αὐτῶν ἐνεκόλαπτεν.
| [8,4] Luxe ridicule de Poliarque.
ON raconte que l'Athénien Poliarque, par un excès ridicule de luxe, faisait
enterrer publiquement les chiens et les coqs qui l'avaient amusé pendant leur
vie; que leurs funérailles, auxquelles il invitait ses amis, étaient célébrées
avec magnificence; et qu'il érigeait à ces animaux chéris des colonnes
sépulcrales, chargées d'inscriptions en leur honneur.
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