HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LXXI

Chapitre 11-12

  Chapitre 11-12

[71,11] ὅτι Μᾶρκος Ἀντωνῖνος ἐν τῇ Παννονίᾳ κατέμεινεν, ἵνα καὶ ταῖς τῶν βαρβάρων πρεσβείαις χρηματίζῃ. πολλοὶ γὰρ καὶ τότε πρὸς αὐτὸν ἦλθον, οἱ μὲν συμμαχίας ὑπισχνούμενοι, ὧν ἡγεῖτο Βαττάριος παῖς ἐτῶν δώδεκα, καὶ χρήματά τε ἔλαβον, καὶ Τάρβον δυνάστην πλησιόχωρόν σφων, ἔς τε τὴν Δακίαν ἐλθόντα καὶ ἀργύριον αἰτοῦντα, ἀπειλοῦντά τε πολεμήσειν εἰ μὴ λάβοι, ἀνεῖρξαν· οἱ δὲ εἰρήνην αἰτούμενοι, ὥσπερ οἱ Κούαδοι, καὶ ἔτυχόν γε αὐτῆς, ἵνα τε ἀπὸ τῶν Μαρκομάνων ἀποσπασθῶσι, καὶ ὅτι ἵππους καὶ βοῦς πολλὰς ἔδωκαν, τούς τε αὐτομόλους πάντας καὶ τοὺς αἰχμαλώτους, πρότερον μὲν ἐς μυρίους καὶ τρισχιλίους, ὕστερον δὲ καὶ τοὺς λοιποὺς ἀποδώσειν ὑπέσχοντο. οὐ μέντοι καὶ τῆς ἐπιμιξίας τῆς ἐν ταῖς ἀγοραῖς ἔτυχον, ἵνα μὴ καὶ οἱ Μαρκομάνοι οἵ τε Ἰάζυγες, οὓς οὔτε δέξεσθαι οὔτε διήσειν διὰ τῆς χώρας ὠμωμόκεσαν, ἅμα μιγνύωνταί σφισι καὶ ὡς Κούαδοι καὶ αὐτοὶ ὄντες τά τε τῶν Ῥωμαίων κατασκέπτωνται καὶ τὰ ἐπιτήδεια ἀγοράζωσιν. οὗτοί τε οὖν πρὸς τὸν Μᾶρκον ἀφίκοντο, καὶ ἕτεροι συχνοὶ παραδώσοντες ἑαυτοὺς οἱ μὲν κατὰ γένη οἱ δὲ καὶ κατὰ ἔθνη ἐπρεσβεύσαντο. καὶ αὐτῶν οἱ μὲν ἐστρατεύσαντο ἄλλοσέ ποι πεμφθέντες, ὥσπερ καὶ τῶν ἁλισκομένων τῶν τε αὐτομολούντων οἱδυνάμενοι, οἱ δὲ καὶ γῆν οἱ μὲν ἐν Δακίᾳ οἱ δὲ ἐν Παννονίᾳ οἱ δὲ Μυσίᾳ καὶ Γερμανίᾳ τῇ τε Ἰταλίᾳ αὐτῇ ἔλαβον. καὶ αὐτῶν ἐν Ῥαβέννῃ τινὲς οἰκοῦντες ἐνεωτέρισαν, ὥστε καὶ τὴν πόλιν κατασχεῖν τολμῆσαι. καὶ διὰ τοῦτ´ οὐκέτ´ ἐς τὴν Ἰταλίαν οὐδένα τῶν βαρβάρων ἐσήγαγεν, ἀλλὰ καὶ τοὺς προαφιγμένους ἐξῴκισεν. [71,11] Marc-Antonin resta en Pannonie pour répondre aux ambassades des barbares. Beaucoup, en effet, vinrent alors encore le trouver ; les uns, sous la conduite de Battarios, enfant de douze ans, promettant leur alliance, recurent de l'argent et repoussèrent Tarbos, prince voisin qui, entré en Dacie, réclamait de l'argent, avec menace de guerre si on ne lui en donnait pas ; les autres, comme les Quades, demandant la paix, l'obtinrent, à la condition de se séparer des Marcomans, et aussi parce qu'ils donnèrent beaucoup de chevaux et de boeufs, et promirent de rendre tous les transfuges et les captifs, au nombre d'environ treize mille d'abord, et le reste dans la suite. Malgré cela, ils n'eurent pas la permission de fréquenter des marchés communs, de peur que les Marcomans et les Iazyges, qu'ils avaient juré de ne pas recevoir désormais et d'empêcher de traverser leur territoire, ne se mêlassent à eux, et, vu qu'ils étaient Quades eux-mêmes, n'espionnassent les Romains et ne s'approvisionnassent sur ces marchés des choses nécessaires. Tels furent les peuples qui vinrent trouver Marc-Antonin ; plusieurs autres aussi lui envoyèrent des ambassadeurs pour lui faire leur soumission, les uns par nations, les autres par provinces. Plusieurs d'entre eux furent envoyés en d'autres lieux pour servir dans l'armée, ainsi que les captifs et les transfuges qui étaient en état de le faire ; ceux-là reçurent des terres, qui en Dacie, qui en Pannonie, qui en Mysie, en Germanie et même en Italie. Mais quelques-uns, établis à Ravenne, poussèrent la rébellion jusqu'à oser s'emparer de la ville. Aussi l'empereur n'introduisit-il plus aucun barbare en Italie et envoya-t-il dans d'autres colonies ceux qui étaient venus s'y installer auparavant.
[71,12] ὅτι Ἄστιγγοι, ὧν Ῥᾶός τε καὶ Ῥάπτος ἡγοῦντο, ἦλθον μὲν ἐς τὴν Δακίαν οἰκῆσαι ἐλπίδι τοῦ καὶ χρήματα καὶ χώραν ἐπὶ συμμαχίᾳ λήψεσθαι, μὴ τυχόντες δὲ αὐτῶν παρακατέθεντο τὰς γυναῖκας καὶ τοὺς παῖδας τῷ Κλήμεντι ὡς καὶ τὴν τῶν Κοστουβώκων χώραν τοῖς ὅπλοις κτησόμενοι, νικήσαντες δὲ ἐκείνους καὶ τὴν Δακίαν οὐδὲν ἧττον ἐλύπουν. δείσαντες δὲ οἱ Λάκριγγοι μὴ καὶ Κλήμης φοβηθείς σφας ἐς τὴν γῆν ἣν αὐτοὶ ἐνῴκουν ἐσαγάγῃ, ἐπέθεντο αὐτοῖς μὴ προσδεχομένοις καὶ πολὺ ἐκράτησαν, ὥστε μηδὲν ἔτι πολέμιον τοὺς Ἀστίγγους πρὸς τοὺς Ῥωμαίους πρᾶξαι, πολλὰ δὲ δὴ τὸν Μᾶρκον ἱκετεύσαντας χρήματά τε παρ´ αὐτοῦ λαβεῖν καὶ χώραν γε ἀπαιτῆσαι, ἄν γέ τι κακὸν τοὺς τότε πολεμοῦντάς οἱ δράσωσι. καὶ οὗτοι μὲν ἔπραξάν τι ὧν ὑπέσχοντο, Κοτινοὶ δὲ ἐπηγγείλαντο μὲν αὐτοῖς ὅμοια, Ταρρουτήνιον δὲ Πάτερνον τὸν τὰς ἐπιστολὰς αὐτοῦ τὰς Λατίνας διὰ χειρὸς ἔχοντα παραλαβόντες ὡς καὶ ἐπὶ τοὺς Μαρκομάνους αὐτῷ συστρατεύσοντες οὐ μόνον οὐκ ἐποίησαν τοῦτο, ἀλλὰ καὶ αὐτὸν ἐκεῖνον δεινῶς ἐκάκωσαν, καὶ μετὰ ταῦτα ἀπώλοντο. [71,12] Les Astinges, conduits par Rhaos et Rhaptos, vinrent habiter la Dacie, dans l'espérance de recevoir de l'argent et des terres pour prix de leur alliance ; mais, n'ayant rien obtenu, ils mirent leurs femmes et leurs enfants en dépôt auprès de Clémens, dans l'intention d'aller conquérir les terres des Costuboces, ce qui ne les empêcha pas, lorsqu'ils eurent vaincu ce peuple, de ravager la Dacie. Mais les Dancriges, craignant que Clémens, effrayé, ne les introduisît sur le territoire qu'ils habitaient, les attaquèrent à l'improviste et remportèrent une victoire signalée, en sorte que les Astinges ne commirent plus aucun acte d'hostilité contre les Romains et demandèrent instamment à Marc-Antonin de leur donner de l'argent et des terres, à la condition pour eux de faire du mal aux peuples alors en guerre avec lui. Les Astinges remplirent une partie de leurs promesses : quant aux Cotiniens, ils firent des offres pareilles ; mais, après avoir pris pour chef Tarruténius Paternus, secrétaire pour les lettres latines de l'empereur, comme s'ils avaient eu l'intention de marcher avec lui contre les Marcomans, loin de faire la chose, ils maltraitèrent grièvement Paternus lui-même et le firent ensuite mourir.


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Dernière mise à jour : 24/05/2007