HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LI

Chapitre 3

  Chapitre 3

[51,3] οὗτοι μὲν οὖν οὕτως ἀπήλλαξαν, δ´ ὅμιλος τῶν Ἀντωνιείων στρατιωτῶν ἐς τὰ τοῦ Καίσαρος στρατόπεδα κατετάχθη, καὶ ἔπειτα τοὺς μὲν πολίτας τοὺς ἔξω τῆς ἡλικίας ἀπ´ ἀμφοτέρων, μηδὲν μηδενὶ δούς, ἐς τὴν Ἰταλίαν ἀπέπεμψε, τοὺς δὲ δὴ λοιποὺς διέσπειρεν· ἐπειδὴ γὰρ ἐν τῇ Σικελίᾳ φοβεροί οἱ μετὰ τὴν νίκην ἐγένοντο, ἔδεισε μὴ καὶ αὖθις θορυβήσωσι, καὶ διὰ τοῦτ´ ἔσπευσε, πρὶν καὶ ὁτιοῦν ὑποκινηθῆναι, τοὺς μὲν παντελῶς ἐκ τῶν ὅπλων ἀπελάσαι, τῶν δὲ τὸ πλῆθος διασπάσαι. τούς τε ἐξελευθέρους δι´ ὑποψίας ἔτι καὶ τότε ἔχων τὴν τετάρτην αὐτοῖς ἐσφορὰν ἀφῆκεν, ἣν ἐκ τῶν προσταχθέντων σφίσι χρημάτων ἐπώφειλον. καὶ οὗτοι μὲν οὐχ ὅτι ἐστέρηντό τινων ἐμνησικάκουν ἔτι, ἀλλ´ ὡς καὶ λαβόντες ὅσα μὴ συνεσήνεγκαν ἔχαιρον· οἵ τε ἐν τῷ τεταγμένῳ ἔτι καὶ τότε ὄντες, τὸ μέν τι πρὸς τῶν στρατιαρχῶν κατεχόμενοι, τὸ δὲ δὴ πλεῖστον τῇ τοῦ Αἰγυπτίου πλούτου ἐλπίδι, οὐδὲν ἐνεόχμωσαν· οἱ δὲ δὴ συννικήσαντες αὐτῷ καὶ τῆς στρατείας ἀφεθέντες ἤσχαλλον ἅτε μηδὲν γέρας εὑρόμενοι, καὶ στασιάζειν οὐκ ἐς μακρὰν ἤρξαντο. καίτοι Καῖσαρ ὑποτοπήσας τε αὐτούς, καὶ φοβηθεὶς μὴ τοῦ Μαικήνου, καὶ τότε τε Ῥώμη καὶ λοιπὴ Ἰταλία προσετέτακτο, καταφρονήσωσιν ὅτι ἱππεὺς ἦν, τὸν Ἀγρίππαν ὡς καὶ κατ´ ἄλλο τι ἐς τὴν Ἰταλίαν ἔπεμψε. καὶ τοσαύτην γ´ ἐπὶ πάντα καὶ ἐκείνῳ καὶ τῷ Μαικήνᾳ ἐξουσίαν ἔδωκεν ὥστε σφᾶς καὶ τὰς ἐπιστολάς, ἃς τῇ τε βουλῇ καὶ τοῖς ἄλλοις ἔγραφε, προαναγιγνώσκειν, κἀκ τούτου καὶ μεταγράφειν ὅσα ἐβούλοντο. καὶ διὰ τοῦτο καὶ δακτύλιον ἔλαβον παρ´ αὐτοῦ, ἵν´ ἐπισφραγίζεσθαι αὐτὰς ἔχωσι. διπλῆν γὰρ δὴ σφραγῖδα, μάλιστα τότε ἐχρῆτο, ἐπεποίητο, σφίγγα ἐν ἑκατέρᾳ ὁμοίαν ἐκτυπώσας. ὕστερον γὰρ τὴν εἰκόνα τὴν ἑαυτοῦ ἐγγλύψας ἐκείνῃ τὰ πάντα ἐσημαίνετο. καὶ αὐτῇ καὶ οἱ μετὰ ταῦτα αὐτοκράτορες, πλὴν Γάλβου, ἐχρήσαντο· οὗτος γὰρ προγονικῷ τινι σφραγίσματι, κύνα ἐκ πρῴρας νεὼς προκύπτοντα ἔχοντι, ἐνόμισεν. ἐπέστελλε δὲ καὶ ἐκείνοις καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς πάνυ φίλοις, ὁπότε τι δέοιτο δι´ ἀπορρήτων σφίσι δηλῶσαι, τὸ δεύτερον ἀεὶ στοιχεῖον τοῦ τῷ ῥήματι προσήκοντος ἀντ´ ἐκείνου ἀντεγγράφων. [51,3] Tels furent les résultats pour ces personnages ; quant à la foule des soldats d'Antoine, César l'incorpora dans ses légions, renvoya ensuite en Italie, sans rien donner à aucun, ceux des citoyens qui, dans les deux armées, avaient passé l'âge, et dissémina le reste. En Sicile, en effet, après la victoire, ils avaient inspiré des craintes ; César appréhenda qu'ils n'excitassent de nouveaux troubles, et, pour ce motif, il se hâta, avant qu'ils eussent tenté le moindre mouvement, de donner aux uns leur congé définitif, et de disperser les autres, qui étaient trop nombreux. Conservant encore, même alors, des soupçons contre les affranchis, il leur accorda la remise du quatrième payement qu'ils devaient effectuer sur la contribution à eux imposée. Ceux-ci, loin de lui garder ressentiment pour avoir été dépouillés d'une partie de leurs biens, lui témoignèrent, au contraire, de la reconnaissance comme s'ils eussent reçu les sommes qu'ils n'avaient pas versées. Les légionnaires qui restèrent en activité, maintenus en partie par leurs tribuns, en partie aussi, et même principalement, par l'espérance des trésors de l'Egypte, ne bougèrent pas; mais ceux qui avaient vaincu avec César, et qui étaient congédiés, s'irritèrent de n'avoir pas reçu de récompense et ne tardèrent pas à exciter une sédition. Cependant César, soupçonnant leurs desseins et craignant que Mécène, préposé par lui à l'administration de Rome et de l'Italie, ne fût pour eux un objet de mépris, parce qu'il n'était que chevalier, trouva un prétexte pour envoyer Agrippa, auquel il donna, ainsi qu'à Mécène, une telle autorité en tout, que les lettres écrites par lui au sénat et aux autres citoyens étaient lues d'abord par eux, et qu'ils y changeaient ce qu'ils voulaient. C'est pour cela aussi qu'ils reçurent de lui un anneau qui leur permettait de les sceller; car il s'était fait faire un double du cachet dont il se servait le plus à cette époque. Sur chacun de ces cachets était pareillement représenté un sphinx. Dans la suite, quand il eut fait graver son portrait, il s'en servit comme d'une signature habituelle. Les empereurs qui lui succédèrent en firent également usage, à l'exception de Galba, qui se servit communément d'un cachet qu'il tenait de ses ancêtres, et sur lequel était un chien la tête penchée à la proue d'un navire. D'ailleurs, lorsqu'il écrivait à Agrippa et à Mécène, ainsi qu'à ses amis intimes, s'il avait besoin de leur faire connaître quelque chose de secret, il mettait constamment, au lieu de la lettre convenable, celle qui, dans l'alphabet, suivait immédiatement.


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Dernière mise à jour : 15/09/2006