HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre L

Chapitre 20

  Chapitre 20

[50,20] καὶ μὴν ὅτι οὐχ ὑπὲρ μικρῶν οὐδ´ ὑπὲρ φαύλων τινῶν ἀγωνιούμεθα, ἀλλ´ ὥστε προθυμηθέντες μὲν τῶν μεγίστων τυχεῖν ἀμελήσαντες δὲ τὰ δεινότατα παθεῖν, οὐδὲ λόγου προσδεῖν ἡγοῦμαι. τί γὰρ οὐκ ἂν ἡμᾶς, ἄν γε καὶ κρατήσωσιν, ἐργάσαιντο, πάντας μὲν ὡς εἰπεῖν τοὺς μετὰ τοῦ Σέξτου τῶν ἐλλογίμων γενομένους ἀπεκτονότες, πολλοὺς δὲ καὶ τῶν μετὰ τοῦ Λεπίδου συναραμένων σφίσιν ἀπολωλεκότες; καὶ τί λέγω ταῦτα, ὁπότε καὶ αὐτὸν τὸν Λέπιδον, μήτε τι ἀδικήσαντα καὶ προσέτι καὶ συμμαχήσαντα αὐτοῖς, τῆς τε ἡγεμονίας ἁπάσης παραλελύκασι καὶ ὥσπερ τινὰ αἰχμάλωτον ἐν φρουρᾷ ἔχουσι, καὶ τούς τε ἐξελευθέρους πάντας τοὺς ἐν τῇ Ἰταλίᾳ καὶ προσέτι καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς τὰ χωρία κεκτημένους ἠργυρολογήκασιν οὕτως ὥστε καὶ ἐς ὅπλα τινὰς αὐτῶν ἐλθεῖν ἀναγκάσαι, κἀκ τούτου συχνοὺς φθεῖραι; ἀλλ´ ἔστιν ὅπως φείσονται ἡμῶν οἱ τῶν συμμάχων μὴ πεφεισμένοι; ἀφέξονται τῶν ἡμετέρων οἱ τὰ τῶν συμμάχων μὴ πεφεισμένοι; ἀφέξονται τῶν ἡμετέρων οἱ τὰ τῶν οἰκείων δεδασμολογηκότες; φιλανθρωπεύσονταί τι νικήσαντες οἱ καὶ πρὶν κρατῆσαι τί πεποιηκότες; καὶ ἵνα γε μὴ πάντα τὰ τῶν ἄλλων λέγων διατρίβω, ἀλλ´ αὐτὰ τὰ ἐς ἡμᾶς αὐτοῖς τετολμημένα καταλέξω, τίς μὲν οὐκ οἶδεν ὅτι κοινωνὸς ἐγὼ καὶ συνάρχων τοῦ Καίσαρος ἀποδειχθείς, καὶ τήν τε προστασίαν τῶν κοινῶν ἐκ τοῦ ἴσου αὐτῷ λαβὼν καὶ τιμῶν καὶ ἀρχῶν τῶν ὁμοίων τυχών, καὶ τοσοῦτον ἤδη χρόνον ἐν αὐταῖς ὤν, πάντων αὐτῶν, ὅσον ἐπ´ ἐκείνῳ ἐστίν, ἀπεστέρημαι, καὶ ἰδιώτης μὲν ἐξ ἡγεμόνος ἄτιμος δὲ ἐξ ὑπάτου γέγονα, οὐχ ὑπὸ τοῦ δήμου οὐδ´ ὑπὸ τῆς βουλῆς (πῶς γάρ, ὁπότε καὶ ἔφυγον ἄντικρυς ἐκ τῆς πόλεως καὶ οἱ ὕπατοι καὶ ἄλλοι τινές, ἵνα μηδὲν τοιοῦτο ψηφίσωνται;) ἀλλ´ ὑπό τε αὐτοῦ ἐκείνου καὶ ὑπὸ τῶν περὶ αὐτὸν ὄντων, οἵτινες οὐκ αἰσθάνονται μόναρχον αὐτὸν ἐφ´ ἑαυτοὺς πρώτους ἀσκοῦντες. γὰρ τολμήσας τὰς διαθήκας μου ζῶντος, δύναμιν τοσαύτην ἔχοντος, Ἀρμενίους νικῶντος, καὶ ζητῆσαι καὶ βίᾳ τοὺς λαβόντας αὐτὰς ἀφελέσθαι καὶ ἀνοῖξαι καὶ δημοσίᾳ ἀναγνῶναι πῶς ἂν ὑμῶν ἄλλου τινὸς φείσαιτο; καὶ γε τοιοῦτος ἐς ἐμὲ τὸν φίλον τὸν ὁμοτράπεζον τὸν συγγενῆ γεγονὼς πῶς ἂν φιλάνθρωπόν τι πρὸς τοὺς ἄλλους, πρὸς οὓς οὐδὲν αὐτῷ συμβόλαιόν ἐστι, ποιήσειεν; [50,20] « Que ce ne soit pas d'intérêts faibles ou de médiocre importance qu'il s'agisse dans cette lutte, qu'il s'agisse, au contraire, des avantages les plus grands si nous combattons avec ardeur, et du sort le plus affreux si nous montrons de l'indifférence, il n'est, je crois, nul besoin de vous le rappeler. Vainqueurs, que ne nous feront-ils pas, quand ils ont tué, pour ainsi dire, tous les personnages du parti de Sextus, quand ils ont fait périr une foule d'hommes qui, de concert avec Lépidus, avaient servi leur cause ? Mais pourquoi parler de ces faits, lorsque Lépidus lui-même, sans leur avoir causé aucun préjudice, après même avoir été leur allié, est dépouillé par eux de tout pouvoir et détenu comme un prisonnier de guerre? N'ont-ils pas, en Italie, sans excepter les affranchis et ceux qui possèdent des terres, levé sur tous des contributions telles qu'on a, parfois, été réduit à la nécessité d'en venir aux armes, et qu'un certain nombre ont été mis à mort par suite de la répression? Sans doute ils nous feront grâce, à nous, lorsqu'ils n'ont pas fait grâce à leurs alliés? Ils épargneront ce qui nous appartient, lorsqu'ils ont imposé des tributs sur ce qui appartenait aux leurs ? Ils prendront pitié de nous après la victoire, lorsqu'avant même d'avoir le dessus, ils se sont ainsi conduits ? Mais, pour ne point perdre le temps à rappeler dans ce discours tout ce qu'ils ont fait contre les autres et pour ne parler que de ce qu'ils ont osé contre nous, qui ignore que moi, moi élu l'associé et le collègue de César, ayant reçu, sur le pied de l'égalité avec lui, la direction des affaires de l'Etat, ayant obtenu les mêmes dignités et les mêmes charges, et en ayant joui si longtemps, j'ai été, autant que cela dépendait de lui, dépouillé de tout, réduit à la condition d'un simple particulier au lieu de la condition d'un général, à la condition d'un citoyen dégradé au lieu de la condition d'un consul ? Mais cet arrêt n'a été prononcé ni par le peuple, ni par le sénat (comment, en effet, la chose aurait-elle pu avoir lieu, lorsque, pour ne pas rendre un pareil décret, les consuls, et plusieurs citoyens avec eux, se sont ouvertement enfuis de Rome?); il l'a été par César, par ceux qui l'entourent, gens qui ne comprennent pas que c'est là lui donner sur eux-mêmes les premiers un pouvoir monarchique. Celui, en effet, qui a osé, moi vivant, lorsque je suis à la tête d'une armée si puissante, lorsque je suis vainqueur des Arméniens, rechercher mon testament, l'enlever de vive force aux dépositaires, l'ouvrir et le lire publiquement, comment pourrait-il vous faire grâce, à vous ou à qui que ce soit? Celui qui s'est montré tel envers moi, son ami, son commensal et son parent, comment montrerait-il quelque humanité envers les autres avec qui il n'a rien à ménager ?


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Dernière mise à jour : 15/09/2006