HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre L

Chapitre 9

  Chapitre 9

[50,9] μετεώρων δ´ οὖν πάντων ὁμοίως ἐπὶ τούτοις ὄντων ἐν μὲν τῷ ἔτει ἐκείνῳ πλέον οὐδὲν ἐγένετο. τε γὰρ Καῖσαρ τὰ ἐν τῇ Ἰταλίᾳ, ἄλλως τε καὶ ἐπειδὴ τὰ χρήματα παρὰ τοῦ Ἀντωνίου παρόντα ᾔσθετο, καθιστάμενος οὐκ ἠδυνήθη πρὸ τοῦ χειμῶνος ἀπαντῆσαι· καὶ ἐκεῖνος ὥρμησε μὲν ὡς καὶ ἐν τῇ Ἰταλίᾳ τὸν πόλεμον ἀδοκήτως σφίσι ποιησόμενος, ἐλθὼν δὲ ἐς Κέρκυραν, καὶ πυθόμενος τὰς ναῦς τὰς πρόπλους τὰς ἐς τὴν προσκοπὴν αὐτοῦ πεμφθείσας περὶ τὰ Κεραύνια ὄρη ναυλοχεῖν, ὑπετόπησεν αὐτὸν τὸν Καίσαρα μετὰ παντὸς τοῦ ναυτικοῦ ἀφῖχθαι, καὶ οὐκέτι περαιτέρω προεχώρησεν, ἀλλ´ ἐς τὴν Πελοπόννησον (ἤδη γὰρ ἐκ μετοπώρου ἦν) ἀναπλεύσας αὐτὸς μὲν ἐν Πάτραις παρεχείμασεν, τοὺς δὲ δὴ στρατιώτας πανταχόσε διέπεμψεν, ἵνα τά τε χωρία φυλάττωσι καὶ τῶν ἐπιτηδείων ῥᾷον εὐπορῶσι. κἀν τούτῳ ἦλθον μὲν καὶ ἐθελονταὶ παρ´ ἀμφοτέρων αὐτῶν πρὸς ἑκατέρους καὶ βουλευταὶ καὶ ἄλλοι τινές, ἑάλω δὲ καὶ κατάσκοπος ὑπὸ τοῦ Καίσαρος Λούκιος Μέσσιος· καὶ αὐτὸν καίπερ τῶν ἐν τῇ Περουσίᾳ πρότερον ἁλόντων ὄντα ἀφῆκε, πᾶσάν οἱ τὴν ἑαυτοῦ δύναμιν προεπιδείξας. τῷ τε Ἀντωνίῳ ἐπέστειλεν ὅπως ἀναχωρήσῃ ἀπὸ τῆς θαλάσσης ἵππου δρόμον ἡμερήσιον καὶ ἐφῇ οἱ ἀδεῶς προσπλεῦσαι ἐπὶ τῷ ἐντὸς πέντε ἡμερῶν συμμῖξαί σφας, αὐτὸς ἐπὶ τοῖς αὐτοῖς ἐς τὴν Ἰταλίαν περαιωθῇ, οὐχ ὅτι τι γενήσεσθαί σφων ἐνόμιζεν ( γοῦν Ἀντώνιος πολλά τε αὐτοῦ κατεγέλασε, καὶ εἶπεν "καὶ τίς ἡμῖν δικάσει, ἄν τι παρὰ τὰ συγκείμενα πραχθῇ;") ἀλλ´ ὅτι τοῖς τε ἑαυτοῦ στρατιώταις θάρσος καὶ τοῖς ἐναντίοις ἔκπληξιν ἐμβαλεῖν ἐκ τούτου προσεδόκησε. [50,9] Tous étaient dans la même attente des événements ; néanmoins, il n'y eut rien de plus, cette année. César, en effet, retenu en Italie, entre autres raisons, par l'argent qu'il savait avoir été envoyé par Antoine, ne put marcher contre lui avant l'hiver. Quant à Antoine, il s'avança comme s'il eût eu intention de faire la guerre en Italie sans y être attendu ; mais, arrivé à Corcyre, et instruit que les vaisseaux envoyés en avant pour le surveiller étaient à l'ancre près des monts Cérauniens, il crut que César y était arrivé avec toute sa flotte, et, au lieu d'aller plus loin, il revint dans le Péloponèse (on était déjà au sortir de l'automne) hiverner à Patra; il dispersa de tous côtés ses soldats pour garder le pays et pour se procurer plus aisément des vivres. Sur ces entrefaites, il y eut, dans les deux partis, des sénateurs et d'autres citoyens qui abandonnèrent volontairement l'un des deux adversaires pour s'attacher à l'autre : un espion, L. Mésius, fut pris par César, qui, bien que ce Mésius fût un des prisonniers faits autrefois à Péruse, le relâcha après lui avoir montré toute son armée. César, en outre, écrivit à Antoine qu'il eût ou à s'éloigner de la mer de l'espace qu'un cheval parcourt en un jour, et à lui permettre, à lui et à ses vaisseaux, de s'avancer sans crainte à sa rencontre, avec condition d'engager ensemble le combat dans l'espace de cinq jours, ou d'avoir à passer lui-même en Italie aux mêmes conditions. Ce n'était pas que, dans sa pensée, rien de cela dût avoir lieu (Antoine rit beaucoup de cette demande : « Qui sera, dit-il, le juge des transgressions? »), mais il espérait par là donner de la hardiesse à ses soldats et frapper ses adversaires d'épouvante.


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Dernière mise à jour : 15/09/2006