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| [47,2] καὶ οἱ μὲν οὕτως ἐς τὴν Ῥώμην πρότερος μὲν ὁ Καῖσαρ ἔπειτα
 δὲ καὶ ἐκεῖνοι, χωρὶς ἑκάτερος, μετὰ τῶν στρατιωτῶν ἁπάντων
 ἦλθον, καὶ παραχρῆμα τὰ δόξαντά σφισι διὰ τῶν δημάρχων ἐνομοθέτησαν. 
 ἃ γὰρ ἐπέταττον καὶ ἐβιάζοντο, τό τε ὄνομα τὸ τοῦ
 νόμου ἐλάμβανε καὶ προσέτι καὶ παράκλησιν αὐτοῖς ἔφερε· πάνυ
 γὰρ ἱκετευθῆναί σφας ἔδει ἵνα αὐτὰ ποιήσωσι. καὶ διὰ τοῦτο καὶ
 θυσίαι ἐπ´ αὐτοῖς ὡς καὶ ἐπ´ εὐτυχήμασί τισιν ἐψηφίσθησαν, καὶ
 ἡ ἐσθὴς ὡς καὶ εὐδαιμονούντων σφῶν μετεβλήθη, καίπερ πολλοῦ
 μὲν καὶ ἐξ αὐτῶν τῶν πραττομένων, πολλῷ δὲ ἔτι πλείονος ἐκ
 τεράτων δέους αὐτοῖς ὄντος. τά τε γὰρ σημεῖα τοῦ στρατεύματος
 τοῦ τὴν πόλιν φυλάττοντος ἀραχνίων ἀνεπλήσθη, καὶ ὅπλα ἐκ τῆς
 γῆς ἐς τὸν οὐρανὸν ἀνιόντα ὤφθη, κτύπος τε ἀπ´ αὐτῶν πολὺς
 ἠκούσθη, καὶ ἐν τοῖς Ἀσκληπιείοις μέλισσαι ἐς τὴν ἄκραν πολλαὶ
 συνεστράφησαν, γῦπές τε ἐπί τε τοῦ νεὼ τοῦ Γενίου τοῦ δήμου
καὶ ἐπὶ τοῦ τῆς Ὁμονοίας παμπληθεῖς ἱδρύθησαν.
 | [47,2] Ce fut sous de tels auspices qu'ils vinrent à Rome; 
César arriva le premier, les autres ensuite, chacun 
séparément avec tous ses soldats. Aussitôt ils firent 
passer, à l'aide des tribuns, une loi confirmative de leurs 
résolutions. Toutes leurs ordonnances, en effet, et 
toutes leurs violences prenaient le nom de loi et leur 
attiraient des prières; car il fallait les presser avec les 
plus vives instances de les mettre à exécution. Aussi 
des sacrifices furent-ils décrétés à cette occasion 
comme pour des succès remportés, et on changea 
d'habit, comme si l'on eût été dans des jours de 
bonheur, bien que grande fût la crainte inspirée par ce 
qui se passait, et beaucoup plus grande encore celle que 
faisaient naître les prodiges. En effet, les enseignes de 
l'armée qui gardait la ville se couvrirent de toiles 
d'araignées: on vit des armes monter de terre au ciel, et 
on les entendit retentir à grand bruit. Pendant les fêtes 
d'Esculape, des abeilles allèrent en grand nombre se 
réunir en grappes au sommet du temple de ce dieu : une 
troupe immense de vautours se posa sur le temple du 
Génie du peuple romain et sur celui de la Concorde.
 |  | [47,3]  καὶ αὐτῶν ἐνταῦθα ἔτι ὡς εἰπεῖν ὄντων αἵ τε σφαγαὶ ἐκεῖναι αἷς 
 ποτε ὁ Σύλλας ἐκ τῶν προγραφῶν ἐκέχρητο ἐπανήχθησαν, καὶ ἡ πόλις
 ἅπασα νεκρῶν ἐπληρώθη· πολλοὶ μὲν γὰρ ἐν ταῖς οἰκίαις πολλοὶ
 δὲ καὶ ἐν ταῖς ὁδοῖς ἔν τε ταῖς ἀγοραῖς καὶ πρὸς τοῖς ἱεροῖς σποράδην 
 ἀπεκτίννυντο, καὶ αἵ τε κεφαλαὶ αὐτῶν ἐπὶ τὸ βῆμα αὖθις
 ἀνετίθεντο, καὶ τὰ λοιπὰ σώματα τὰ μὲν αὐτοῦ τε ἐρριπτεῖτο καὶ
 ὑπὸ κυνῶν ὀρνίθων τε ἠσθίετο, τὰ δὲ ἐς τὸν ποταμὸν ἐνεβάλλετο.
 τά τε ἄλλα ὅσα ἐπὶ τοῦ Σύλλου πρότερον ἐπέπρακτο, καὶ τότε
 συνεφέρετο, πλὴν ὅτι δύο μόνα λευκώματα, χωρὶς μὲν τῶν βουλευτῶν 
 χωρὶς δὲ τῶν ἄλλων, ἐξετέθη. καὶ τὸ μὲν αἴτιον δι´ ὃ
 τοῦτ´ ἐγένετο, οὔτε παρ´ ἑτέρου τινὸς μαθεῖν οὔτ´ αὐτὸς εὑρεῖν
 ἠδυνήθην· ὃ γάρ τοι μόνον ἄν τις, τό γε ἐλάττους θανατωθῆναι, 
 ἐνενόησεν, ἥκιστα ἀληθές ἐστι· πολλῷ γὰρ πλείους, ἅτε καὶ ὑπὸ
 πλειόνων, ἐσεγράφησαν. τοῦτο δὲ οὐ παρὰ τὰς σφαγὰς τὰς ἐν τῷ
 πρὶν γενομένας παρήλλαξεν· ἐπεὶ ὅτι γε οὐκ ἀναμὶξ τὰ ὀνόματα
 τῶν πρώτων τοῖς πολλοῖς ἀλλὰ χωρὶς ἐξετέθη, λῆρόν που πολὺν
 τοῖς γε ἐκ τοῦ ὁμοίου σφαγησομένοις ἔφερεν. ἀντ´ ἐκείνου δὲ δὴ
 ἕτερα καὶ πάνυ δυσχερῆ, καίπερ μηδεμίαν τῶν προτέρων ὑπερβολήν, 
 ὥς γε καὶ ἐδόκει, λιπόντων, οὐκ ὀλίγα αὐτοῖς συνηνέχθη. 
 | [47,3] On était encore, pour ainsi dire, dans cette situation, 
lorsque les meurtres dont Sylla avait donné l'exemple 
par ses proscriptions se renouvelèrent, et la ville entière 
fut remplie de cadavres. Bien des gens, en effet, furent 
tués ça et là dans leurs maisons; beaucoup aussi sur les 
chemins et sur les places publiques, ainsi que près des 
lieux sacrés. Les têtes furent, comme précédemment, 
exposées sur les Rostres, et les troncs, tantôt laissés à 
l'endroit même du meurtre et dévorés par les chiens et 
les oiseaux, tantôt jetés dans le fleuve. Tous les maux 
du temps de Sylla se renouvelèrent alors, si ce n'est 
toutefois qu'il n'y eut que deux listes affichées, une à 
part pour les sénateurs et une pour les autres citoyens. 
Quant à la raison de ce fait, nul a pu me la dire, et moi-même 
je n'ai pu la découvrir. La seule supposition 
possible, en effet, celle d'une moindre quantité de 
morts, n'est nullement fondée; car les victimes furent 
beaucoup plus nombreuses, attendu le nombre plus 
grand des proscripteurs. Il y eut donc, avec les meurtres 
de l'époque précédente, cette différence, que les noms 
des personnages importants ne furent pas confondus 
avec ceux de la foule, mais affichés séparément; atroce 
dérision à l'égard de gens qui n'en devaient pas moins 
être pareillement égorgés. En revanche, une foule 
d'horreurs nouvelles, bien que les premières n'eussent. à 
ce que l'on croyait, laissé rien à faire de plus, vinrent 
fondre sur les victimes.
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