HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVII

Chapitre 26-27

  Chapitre 26-27

[47,26] ἐν δὲ τοῖς αὐτοῖς ἐκείνοις χρόνοις Κάσσιος ἔς τε τὴν Ἀσίαν πρὸς τὸν Τρεβώνιον, φθάσας τὸν Δολοβέλλαν, ἐπεραιώθη, καὶ λαβὼν παρ´ αὐτοῦ χρήματα, τῶν τε ἱππέων συχνούς, οὓς Δολοβέλλας ἐς τὴν Συρίαν προεπεπόμφει, καὶ ἑτέρους πολλοὺς τῶν τε Ἀσιανῶν καὶ τῶν Κιλίκων προσέθετο. κἀκ τούτου καὶ τὸν Ταρκονδίμοτον τούς τε Ταρσέας καὶ ἄκοντας ἐς τὸ συμμαχικὸν προσηγάγετο· οὕτω γὰρ προσφιλῶς τῷ Καίσαρι τῷ προτέρῳ, καὶ δι´ ἐκεῖνον καὶ τῷ δευτέρῳ, οἱ Ταρσεῖς εἶχον ὥστε καὶ Ἰουλιόπολίν σφας ἀπ´ αὐτοῦ μετονομάσαι. ταῦτ´ οὖν Κάσσιος πράξας ἐς τὴν Συρίαν ἦλθε, καὶ ἀμαχεὶ πάντα τά τε τῶν δήμων καὶ τὰ τῶν στρατευμάτων προσεποιήσατο. δὲ δὴ κατάστασις ἐν τῇ Συρίᾳ τότε τοιάδε ἦν. Καικίλιος Βάσσος ἱππεὺς συστρατεύσας τε τῷ Πομπηίῳ καὶ ἀναχωρήσας ἐς Τύρον, ἐκεῖ ἐν τῷ ἐμπορίῳ τὰς διατριβὰς λανθάνων ἐποιεῖτο. ἦρχε δὲ τῶν Σύρων Σέξτος· τούτῳ γὰρ καὶ ταμίᾳ καὶ συγγενεῖ αὑτοῦ ὄντι Καῖσαρ πάντα τὰ τῇδε κατὰ τὴν ἐκ τῆς Αἰγύπτου ἐπὶ τὸν Φαρνάκην ἔλασιν ἐπέτρεψεν. οὖν Βάσσος τὸ μὲν πρῶτον ἡσυχίαν ἦγεν, ἀγαπῶν εἴ τις αὐτὸν ζῆν ἐάσειεν· ὡς δὲ τῶν τε ὁμοίων τινὲς πρὸς αὐτὸν συνελέγησαν, καὶ τῶν τοῦ Σέξτου στρατιωτῶν ἄλλοτε ἄλλους ἐς φυλακὴν τῆς πόλεως φοιτῶντας ἀνηρτήσατο, περί τε τοῦ Καίσαρος πολλὰ καὶ δεινὰ ἐκ τῆς Ἀφρικῆς ἠγγέλλετο, οὐκέτι τοῖς παροῦσιν ἔστερξεν, ἀλλ´ τοῖς ἀμφὶ τὸν Σκιπίωνα τόν τε Κάτωνα καὶ τοὺς Πομπηίους συναιρόμενος, καὶ ἑαυτῷ δυναστείαν τινὰ περιβαλλόμενος, ἐνεόχμου. φωραθείς τε ὑπὸ τοῦ Σέξτου πρὶν παρασκευάσασθαι, ἔφη τε τῷ Μιθριδάτῃ τῷ Περγαμηνῷ τὴν ἐπικουρίαν ἐπὶ τὸν Βόσπορον ἀθροίζειν, καὶ πιστευθεὶς ἀπελύθη. καὶ οὕτω μετὰ ταῦτα γράμματά τινα συνέπλασεν ὡς καὶ παρὰ τοῦ Σκιπίωνός οἱ πεμφθέντα, καὶ ἐξ αὐτῶν τόν τε Καίσαρα ἐν τῇ Ἀφρικῇ ἡττῆσθαι καὶ ἀπολωλέναι διήγγελλε, καὶ ἑαυτῷ τὴν ἀρχὴν τῆς Συρίας προστετάχθαι ἔλεγε. κἀκ τούτου τήν τε Τύρον μετὰ τῶν προπαρεσκευασμένων κατέλαβε, κἀντεῦθεν πρὸς τὰ τοῦ Σέξτου στρατόπεδα προσχωρῶν περιέπεσεν αὐτῷ καὶ ἡττηθεὶς ἐτρώθη. παθὼν δὲ τοῦτο κατὰ μὲν τὸ ἰσχυρὸν οὐκέτ´ αὐτοῦ ἐπείρασε, τοῖς δὲ δὴ στρατιώταις προσπέμπων τινὰ τρόπον οὕτω τινὰς αὐτῶν ἐσφετερίσατο ὥστε καὶ αὐτόχειρας τοῦ Σέξτου γενέσθαι. [47,26] Dans ce même temps, Cassius, prévenant Dolabella, passa en Asie pour rejoindre Trébonius, et, avec l'argent qu'il reçut de lui, rangea à son parti un grand nombre des cavaliers que Dolabella avait envoyés en avant-garde en Syrie, ainsi que beaucoup d'autres appartenant aux Asiatiques et aux Ciliciens. Par suite, il contraignit Tarcondimotus et les Tarsiens à entrer malgré eux dans son alliance ; car les Tarsiens étaient tellement portés pour le premier César et, à cause de lui, pour le second, qu'ils avaient changé le nom de leur ville en celui de Juliopolis. Cassius donc, après avoir fait ces choses, vint en Syrie, et là, réduisit sans coup férir tous les peuples et toutes les armées. Car, voici quelle était alors la situation en Syrie. Cécilius Bassus, de l'ordre équestre, après avoir servi sous Pompée et s'être retiré à Tyr, y séjournait secrètement dans l'entrepôt. Le gouverneur de la Syrie était Sextus : il était questeur et parent de César qui, lors de son expédition contre Pharnace, à son retour de l'Égypte, lui avait donné l'administration de toutes ces contrées. Bassus donc se tint d'abord tranquille, satisfait de ce qu'on le laissât vivre; puis, quand il eut réuni autour de lui quelques-uns de ceux de son parti, qu'il se fut attaché des soldats de Sextus venus, les uns à une époque, les autres à une autre, en garnison dans la ville, comme on recevait d'Afrique beaucoup de nouvelles fâcheuses sur le compte de César, il ne se contenta plus de sa condition présente; mais, soit pour favoriser Scipion, Caton et les Pompéiens, soit pour se faire à lui-même une certaine puissance, il excita un soulèvement. Découvert par Sextus avant d'être prêt, il dit qu'il rassemblait des secours pour Mithridate de Pergame contre le Bosphore, et, ayant réussi a se faire croire, il fut relâché. Après cela, il feignit des lettres envoyées par Scipion, lettres d'après lesquelles il annonçait que César avait été défait et était mort en Afrique ; le gouvernement de la Syrie, ajoutait-il, lui avait été confié à lui-même. Par cet artifice, il s'empara de Tyr avec l'aide des soldats qu'il avait mis dans ses intérêts; de là, marchant contre les troupes de Sextus, il tomba sur lui à l'improviste et fut mis en déroute et blessé. A la suite de cet échec, il n'essaya plus d'agir par la force; mais, par le moyen d'émissaires qu'il envoya aux soldats, il s'en concilia si bien un certain nombre qu'ils tuèrent Sextus de leur propre main.
[47,27] ἀποθανόντος δὲ ἐκείνου τό τε στράτευμα πᾶν πλὴν ὀλίγων προσηταιρίσατο (τοὺς γὰρ ἐν Ἀπαμείᾳ χειμάζοντας ἐπεδίωξε μὲν ἐς Κιλικίαν προαποχωρήσαντας, οὐ μὴν καὶ προσεποιήσατο), καὶ ἐς τὴν Συρίαν ἐπανελθὼν στρατηγός τε ὠνομάσθη καὶ τὴν Ἀπάμειαν ἐκρατύνατο, ὅπως ὁρμητήριόν οἱ τοῦ πολέμου γένηται. τήν τε ἡλικίαν οὐχ ὅτι τὴν ἐλευθέραν ἀλλὰ καὶ τὴν τῶν δούλων κατέλεγε, καὶ χρήματα ἤθροιζε καὶ ὅπλα κατεσκευάζετο. πράσσοντα δὲ αὐτὸν ταῦτα Γάιός τις Ἀντίστιος ἐς πολιορκίαν κατέκλεισε. καὶ μετὰ τοῦτο ἀγχώμαλα ἀγωνιζόμενοι, καὶ μηδέτεροι ἰσχυρόν τι παραλαβεῖν δυνάμενοι, ἀσπόνδῳ διοκωχῇ πρὸς συμμάχων ἐπαγωγὴν διελύθησαν. καὶ Ἀντιστίῳ μὲν ἔκ τε τῶν περιχώρων οἱ τὰ τοῦ Καίσαρος φρονοῦντες καὶ ἐκ τῆς Ῥώμης στρατιῶται ὑπ´ αὐτοῦ πεμφθέντες προσεγένοντο, τῷ δὲ δὴ Βάσσῳ Ἀλχαυδόνιος Ἀράβιος· οὗτος γὰρ τῷ τε Λουκούλλῳ πρότερον, ὥσπερ εἴρηταί μοι, ὁμολογήσας, καὶ τοῖς Πάρθοις μετὰ τοῦτο κατὰ τοῦ Κράσσου συναράμενος, τότε παρεκλήθη μὲν ὑπ´ ἀμφοτέρων, ἐλθὼν δὲ ἐς τὸ μέσον τῆς τε πόλεως καὶ τῶν στρατοπέδων, πρίν τι ἀποκρίνασθαί σφισι, τήν τε συμμαχίαν ἀπεκήρυξε, καὶ ἐπειδὴ Βάσσος ὑπερέβαλε τοῖς χρήμασιν, ἐπεκούρησέ τε αὐτῷ καὶ ἐν τῇ μάχῃ πολὺ τοῖς τοξεύμασιν ἐπεκράτησεν. οἱ δὲ δὴ Πάρθοι ἦλθον μὲν καὶ αὐτοὶ τῷ Βάσσῳ ἐπίκλητοι, οὐ μέντοι καὶ ἐπὶ πολὺ αὐτῷ διὰ τὸν χειμῶνα συνεγένοντο, καὶ διὰ τοῦτο οὐδὲ ἔπραξάν τι ἀξιόλογον. καὶ μὲν δυνηθείς τινα χρόνον, ἔπειτα ὑπό τε Μαρκίου Κρίσπου καὶ ὑπὸ Λουκίου Σταΐου Μούρκου αὖθις κατείρχθη. [47,27] Sextus mort, Bassus attira a lui toutes les troupes à peu d'exceptions près, car il poursuivit celles qui, étant en quartiers d'hiver à Apamée, s'étaient, avant son arrivée, retirées en Cilicie, sans pouvoir les amener à son parti. A son retour en Syrie, il prit le titre de préteur et fortifia la ville d'Apamée, pour s'en faire une place de guerre. Il leva, non seulement parmi les hommes libres, mais aussi parmi les esclaves, ceux qui étaient en âge, ramassa de l'argent et se procura des armes. Il était ainsi occupé, quand un certain C. Antistius vint l'assiéger. Après des combats où la chance fut a peu près égale et où ni l'un ni l'autre ne purent obtenir aucun avantage sérieux, ils suspendirent la lutte bien que sans aucune convention, pour faire venir des renforts. Antistius eut pour lui ceux des habitants du pays qui étaient favorables à César, et les soldats que celui-ci envoya de Rome; Bassus, l'Arabe Alchaudonius. Alchaudonius, en effet, qui précédemment avait, comme je l'ai rapporté, traité avec Lucullus, et avait ensuite prêté secours aux Parthes contre Crassus, fut alors appelé par les deux partis à la fois: arrivé au milieu de la ville et des légions, avant de donner aucune réponse, il mit son alliance aux enchères, et, comme Bassus donnait davantage, il se joignit à lui et avec ses archers remporta un avantage signalé. Les Parthes aussi vinrent au secours de Bassus qui les avait appelés, sans cependant rester longtemps avec lui a cause de l'hiver; aussi ne fit-il rien d'important. Bassus. après avoir un instant eu l'avantage, fut ensuite assiégé par M. Crispus et par L. Statius Murcus.


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Dernière mise à jour : 31/08/2006