HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLV

Chapitre 2-3

  Chapitre 2-3

[45,2] τότε μὲν δὴ ταῦτ´ ἐλέχθη, τρεφομένου δὲ ἐν ἀγρῷ αὐτοῦ ἀετὸς ἐκ τῶν χειρῶν αὐτοῦ ἐξαρπάσας ἄρτον ἐμετεωρίσθη καὶ μετὰ τοῦτο καταπτόμενος ἀπέδωκεν αὐτόν. παιδίσκου τε αὐτοῦ ὄντος καὶ τὴν διατριβὴν ἐν τῇ Ῥώμῃ ποιουμένου, ἔδοξέ ποτε Κικέρων ὄναρ ἁλύσεσί τε αὐτὸν χρυσαῖς ἐς τὸ Καπιτώλιον ἐκ τοῦ οὐρανοῦ καθιμῆσθαι καὶ μάστιγα παρὰ τοῦ Διὸς εἰληφέναι· καὶ οὐ γὰρ ἠπίστατο ὅστις ἦν, περιέτυχέ τε αὐτῷ τῆς ὑστεραίας ἐν αὐτῷ τῷ Καπιτωλίῳ, καὶ γνωρίσας αὐτὸν διηγήσατο τοῖς παροῦσι τὴν ὄψιν. τε Κάτουλος οὐδ´ αὐτός πω ἑορακὼς τὸν Ὀκτάουιον, ἐνόμισε τοὺς παῖδας ἐν τοῖς ὕπνοις τοὺς εὐγενεῖς πάντας ἐν τῷ Καπιτωλίῳ πρόσοδον πρὸς τὸν Δία πεποιῆσθαι, καὶ ἐν αὐτῇ τὸν θεὸν εἰκόνα τινὰ τῆς Ῥώμης ἐς τὸν ἐκείνου κόλπον ἐμβεβληκέναι· ἐκπλαγεὶς δὲ ἐπὶ τούτῳ ἀνῆλθεν ἐς τὸ Καπιτώλιον προσευξόμενος τῷ θεῷ, καὶ ἐκεῖ τὸν Ὀκτάουιον εὑρὼν ἄλλως ἀναβεβηκότα τό τε εἶδος αὐτοῦ πρὸς τὸ ἐνύπνιον προσήρμοσε καὶ τὴν ἀλήθειαν τῆς ὄψεως ἐβεβαιώσατο. μειρακιωθέντος δὲ μετὰ τοῦτο αὐτοῦ καὶ ἐς τοὺς ἐφήβους ἐσιόντος, τήν τε ἐσθῆτα τὴν ἀνδρικὴν ἐνδύντος, χιτὼν περιερράγη τε ἑκατέρωθεν ἀπὸ τῶν ἐπωμίδων καὶ μέχρι τῶν ποδῶν κατερρύη. τοῦτο αὐτὸ μὲν καθ´ ἑαυτὸ οὐχ ὅπως τέκμαρσίν τινα ὡς καὶ ἀγαθόν τι προσημαίνοι ἔφερεν, ἀλλὰ καὶ ἠνίασε τοὺς παρόντας, ὅτι ἐν τῇ πρώτῃ τοῦ ἀνδρικοῦ χιτῶνος ἐνδύσει συνεβεβήκει· ἐπελθὸν δὲ τῷ Ὀκταουίῳ εἰπεῖν ὅτι "τὸ ἀξίωμα τὸ βουλευτικὸν πᾶν ὑπὸ τοὺς πόδας μου σχήσω", ἔκβασιν πρὸς τὸ λεχθὲν ἔλαβεν. ἐξ οὖν τούτων Καῖσαρ μεγάλα ἐπ´ αὐτῷ ἐπελπίσας ἔς τε τοὺς εὐπατρίδας αὐτὸν ἐσήγαγε καὶ ἐπὶ τὴν ἀρχὴν ἤσκει, καὶ πάνθ´ ὅσα προσήκει τῷ μέλλοντι καλῶς καὶ κατ´ ἀξίαν τηλικοῦτο κράτος διοικήσειν ὑπάρχειν ἀκριβῶς ἐξεπαίδευσε· λόγοις τε γὰρ ῥητορικοῖς, οὐχ ὅτι τῇ τῶν Λατίνων ἀλλὰ καὶ τῇδε τῇ γλώσσῃ, ἠσκεῖτο, καὶ ἐν ταῖς στρατείαις ἐρρωμένως ἐξεπονεῖτο, τά τε πολιτικὰ καὶ τὰ ἀρχικὰ ἰσχυρῶς ἐδιδάσκετο. [45,2] Un jour qu'Octave mangeait dans les champs, un aigle, après lui avoir arraché son pain des mains, s'éleva au haut des airs, puis, rabattant son vol, le lui rendit. Lorsqu'il était encore tout enfant et qu'il résidait à Rome, Cicéron le vit en songe descendre du ciel dans le Capitole le long d'une chaîne d'or, et recevoir un fouet de la main de Jupiter; le lendemain (il ne savait pas qui c'était), il le rencontra, par effet du hasard, au Capitole même, et, l'ayant reconnu, raconta sa vision à ceux qui étaient présents. Catulus, qui, lui non plus, n'avait pas encore vu Octave, se figura en songe que les enfants nobles s'étaient tous rendus auprès de Jupiter dans le Capitole, et que le dieu, pendant cette réunion, avait jeté une statuette de Rome dans le sein d'Octave. Frappé de cette vision, il monta au Capitole pour y adresser ses prières au dieu, et là, ayant trouvé Octave qui s'y était aussi rendu sans dessein prémédité, il compara sa figure à celle du songe et se confirma dans la croyance que sa vision était véridique. Lorsque dans la suite, au sortir de l'enfance, à l'âge de puberté, Octave prit la toge virile, sa tunique vint à se découdre des deux côtés sur les épaules et glissa jusqu'à ses pieds. Cet accident en lui-même n'était pas un signe qui présageât bonheur; de plus, il affligea les assistants parce qu'il lui était arrivé au moment où, pour la première fois, il se revêtait de la toge virile. Quant à Octave, le pressentiment qui lui fit dire alors : « C'est marque que j'aurai tout le sénat sous mes pieds, » se réalisa selon ce qu'il avait dit. César, ayant toutes ces raisons de concevoir de lui de grandes espérances, le fit entrer dans la classe des patriciens, le forma au commandement et prit un soin particulier de lui faire apprendre tout ce que devait savoir un homme destiné à gouverner sagement et dignement un si grand empire ; il le fit exercer à l'art oratoire non seulement en latin, mais aussi dans notre langue, l'endurcit aux travaux militaires, et le fortifia dans la science du citoyen et de l'homme d'État.
[45,3] οὗτος οὖν Ὀκτάουιος ἔτυχε μὲν τότε, ὅτε Καῖσαρ ἐσφάγη, ἐν τῇ Ἀπολλωνίᾳ τῇ πρὸς τῷ Ἰονίῳ ὢν κόλπῳ ἐπὶ παιδείᾳ (κατὰ γὰρ τὴν στρατείαν αὐτοῦ τὴν ἐπὶ τοὺς Πάρθους ἐκεῖσε προεπέπεμπτο), πυθόμενος δὲ τὸ συμβεβηκὸς ἤλγησε μὲν ὥσπερ εἰκὸς ἦν, οὐ μέντοι καὶ νεωτερίσαι τι εὐθὺς ἐτόλμησεν· οὔτε γὰρ ὅτι υἱὸς οὔθ´ ὅτι κληρονόμος κατελέλειπτο ἠκηκόει πω, καὶ προσέτι καὶ δῆμος ὁμονοῶν ἐπὶ τῷ γεγονότι ἠγγέλλετο τὴν πρώτην. περαιωθεὶς δὲ ἐς τὸ Βρεντέσιον, καὶ τάς τε διαθήκας ἅμα καὶ τὴν γνώμην τοῦ δήμου τὴν δευτέραν μαθών, οὐκέτ´ ἀναβολὰς ἐποιήσατο, καὶ μάλισθ´ ὅτι καὶ χρήματα πολλὰ καὶ στρατιώτας συχνοὺς συμπροπεμφθέντας εἶχεν, ἀλλὰ τό τε ὄνομα τοῦ Καίσαρος παραχρῆμα ἀνέλαβε καὶ τοῦ κλήρου αὐτὸν διεδέξατο, τῶν τε πραγμάτων εἴχετο. [45,3] Octave, lors du meurtre de César, était encore à Apollonie, sur les côtes de la mer Ionienne, où il se livrait à l'étude (il y avait été envoyé en avant par César qui se préparait à marcher contre les Parthes) ; la nouvelle de cet événement l'affligea, comme cela devait être, sans que cependant il osât pour l'instant tenter aucun mouvement. Il n'avait pas encore appris qu'il était institué fils et héritier; d'ailleurs, on disait que le peuple avait d'abord approuvé unanimement ce qui s'était fait. Mais, quand il eut passé la mer pour gagner Brindes, et qu'il fut instruit du testament et des nouvelles dispositions du peuple, il n'hésita plus, surtout ayant sous la main des sommes considérables et de nombreux soldats qui avaient été envoyés en avant avec lui; il prit sur-le-champ
le nom de César, accepta l'héritage et mit la main aux affaires.


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Dernière mise à jour : 15/06/2006