HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

Chapitre 5

  Chapitre 5

[7,5] Εἰκοστῷ δ´ ὕστερον ἔτει τῆς πρὸς τοὺς βαρβάρους μάχης ἦλθον ὡς τοὺς Κυμαίους Ἀρικηνῶν πρέσβεις σὺν ἱκετηρίαις ἀξιοῦντες αὐτοὺς βοηθῆσαι σφίσιν ὑπὸ Τυρρηνῶν πολεμουμένοις. μετὰ γὰρ τὰς διαλλαγάς, ἃς ἐποιήσατο πρὸς τὴν Ῥωμαίων πόλιν βασιλεὺς τῶν Τυρρηνῶν Πορσίνας, τὸν υἱὸν Ἄρροντα δοὺς τὴν ἡμίσειαν τῆς στρατιᾶς ἔπεμψεν ἰδίαν ἀρχὴν κτήσασθαι βουλόμενον, ὡς ἐν τοῖς πρὸ τούτου δεδήλωκα λόγοις· ὃς ἐπολιόρκει τότε τοὺς Ἀρικηνοὺς καταπεφευγότας εἰς τὸ τεῖχος καὶ οὐ διὰ μακροῦ λιμῷ τὴν πόλιν αἱρήσειν ᾤετο. ταύτης τῆς πρεσβείας ἀφικομένης οἱ προεστηκότες τῆς ἀριστοκρατίας μισοῦντες τὸν Ἀριστόδημον καὶ δεδιότες, μή τι κακὸν ἐξεργάσηται περὶ τὴν πολιτείαν, κάλλιστον ὑπέλαβον εἰληφέναι καιρὸν ἐκποδὼν αὐτὸν ποιήσασθαι σὺν εὐσχήμονι προφάσει. πείσαντες δὴ τὸν δῆμον ἀποστεῖλαι Ἀρικηνοῖς δισχιλίους ἄνδρας ἐπὶ συμμαχίαν, καὶ στρατηγὸν ἀποδείξαντες τὸν Ἀριστόδημον ὡς δὴ τὰ πολέμια λαμπρόν, τὰ μετὰ ταῦτ´ ἔπραττον, ἐξ ὧν κατακοπήσεσθαι μαχόμενον ὑπὸ τῶν Τυρρηνῶν αὐτὸν ὑπελάμβανον κατὰ πέλαγος διαφθαρήσεσθαι. γενόμενοι γὰρ ὑπὸ τῆς βουλῆς κύριοι καταλέξαι τοὺς ἐπὶ τὴν συμμαχίαν ἐξελευσομένους τῶν μὲν ἐπισήμων καὶ λόγου ἀξίων οὐδένα κατέγραψαν, ἐπιλέξαντες δὲ τοὺς ἀπορωτάτους τε καὶ πονηροτάτους τῶν δημοτικῶν, ἐξ ὧν ἀεί τινας ὑπώπτευον νεωτερισμούς, ἐκ τούτων συνεπλήρωσαν τὸν ἀπόστολον· καὶ ναῦς δέκα παλαιὰς κάκιστα πλεούσας καθελκύσαντες, ὧν ἐτριηράρχουν οἱ πενέστατοι Κυμαίων, εἰς ταύτας αὐτοὺς ἐνεβίβασαν θάνατον ἀπειλήσαντες, ἐάν τις ἀπολειφθῇ τῆς στρατείας. [7,5] VI. Vingt ans après le combat contre les Barbares, il vint à Cumes des ambassadeurs d'Aricie en qualité de suppliants pour demander du secours contre les Tyrrhéniens qui leur faisaient la guerre. Car après la paix conclue avec la ville de Rome, Porsenna roi des Tyrrhéniens avait donné la moitié de son armée à son fils Aruns qui cherchait à se faire un établissement comme je l'ai déjà dit dans les livres précédents. Ce jeune prince assiégeait pour lors les Ariciens qu'il avait contraint de se retirer dans leur ville, et il espérait les réduire dans peu de temps par la famine. VII. L'AMBASSADE des Ariciens arrivée à Cumes, les premiers magistrats de la république qui haïssaient Aristodème et qui craignaient qu'il ne plongeât l'état dans quelque malheur, crurent que l'occasion de se défaire de lui sous un honnête prétexte était trop favorable pour la manquer. Dans cette vue ils persuadèrent au peuple d'envoyer aux Ariciens un secours de deux mille hommes sous le commandement d'Aristodème qu'ils vantaient alors comme le plus brave guerrier. En même temps ils prirent les mesures qu'ils crurent suffisantes, afin qu'il fût tué dans la bataille par les Tyrrhéniens, ou qu'il fît naufrage sur mer. Le sénat les ayant laissé les maitres de faire par eux-mêmes les levées des troupes, ils n'enrôlèrent pas un des nobles, ni aucune personne de marque : ils ne choisirent que les plus pauvres et les plus mutins des plébéiens, dont ils avaient toujours appréhendé quelque soulèvement. De cette canaille ils composèrent leur armée navale, qu'ils embarquèrent sur dix vieux vaisseaux peu propres à mettre en mer, dont ils donnèrent le commandement aux plus méprisables des Cumains, menaçant de mort quiconque oserait déferrer ou abandonner cette expédition.


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Dernière mise à jour : 19/08/2009