HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

Chapitre 45

  Chapitre 45

[7,45] Καὶ οὐχὶ λέγειν μὲν Μάρκιος, ἐξ ὧν διαστήσει τὴν πόλιν, ἐπεχείρησε, πράττειν δ´ οὐχ οἷα ἔλεγεν ἐπεβάλετο, ἀλλὰ καὶ στῖφος ἀνθρώπων εἰς ἅπασαν ὑπηρεσίαν ἑτοίμων παρ´ ἑαυτῷ ἔχων, καλούμενος ἐπὶ τὴν ἀρχὴν ἡμῶν οὐκ ἀπαντᾷ, καὶ τοῖς ὑπηρέταις τοῖς ἡμετέροις, ὁπότε κελευσθέντες ἄγειν αὐτὸν ἐπιβάλλοιντο, πληγὰς ἐντρίβεται, καὶ οὐδὲ τῶν ἡμετέρων σωμάτων τὼ χεῖρε τελευτῶν ἀπέχεται. ὥστε περίεστιν ἡμῖν, τό γ´ ἐπὶ τοῦτον εἶναι μέρος, ὄνομα μὲν εὐπρεπὲς ἀσύλου ἀρχῆς ἐπὶ χλευασμῷ κείμενον ἔχειν, ἔργον δὲ τῶν ἀποδεδομένων τῇ ἀρχῇ μηδ´ ὁτιοῦν πράττειν. πῶς δ´ ἂν ἑτέροις ἀδικεῖσθαι λέγουσι βοηθήσαιμεν, οἷς γε μηδ´ αὐτοῖς ὑπάρχει τἀσφαλές; ταύτας μέντοι τὰς ὕβρεις οἱ πένητες ὑβριζόμενοι πρὸς ἑνὸς ἀνδρὸς οὔπω τυραννοῦντος, ἀλλ´ ἔτι μέλλοντος, καὶ τὰ μὲν ἤδη πεπονθότες, βουλή, δεινά, τὰ δ´ εἰ μὴ τὸ πλεῖον ὑμῶν μέρος ἐμποδὼν ἐγένετο παρασχεδὸν ἐλθόντες παθεῖν, ἄρα εἰκότως ἀγανακτοῦμεν καὶ βοηθείας τινὸς οἰόμεθα δεῖν οὐκ ἄνευ τῆς ὑμετέρας συναγανακτήσεως τυχεῖν, ἐπὶ δίκην αὐτὸν ἴσην καὶ νόμιμον, βουλή, προσκαλούμενοι, περὶ ἣν ἅπασα πληθὺς μερισθεῖσα κατὰ φυλὰς λόγου δοθέντος τοῖς δεομένοις ἔνορκον ἐποίσει τὴν ψῆφον. ἴθι ἐκεῖ, Μάρκιε, καὶ ταῦθ´, μέλλεις λέγειν ἐνθάδε, πρὸς ἅπαντας τοὺς πολίτας ἀθρόους ἀπολογοῦ, εἴτε ὡς ἀπὸ τοῦ βελτίστου τὰ κράτιστα συνεβούλευες τούτοις καὶ συνήνεγκεν ἂν τῇ πόλει ταῦτα γενόμενα, εἴτε ὡς οὐκ ἔστι δίκαιον λόγων εὐθύνας ὑπέχειν τοὺς ἀποφαινομένους ἐνθάδε τὰς γνώμας, εἴτε ὡς οὐκ ἐκ προνοίας οὐδὲ ἐπιβουλῆς, ἀλλ´ ὀργῇ ἐπιτρέψας τὰ μιαρὰ ταῦτα παραινεῖν προήχθης, εἴθ´ ὁτιδήποτε ἄλλο ἀπολόγημα ἔχεις. καταβίβασον ἀπὸ τῶν ὑπερηφάνων καὶ τυραννικῶν αὐχημάτων ἐκείνων σεαυτὸν ἐπὶ τὸ δημοτικώτερον, πονηρέ, καὶ ποίησον ἤδη ποτὲ τοῖς ἄλλοις ἀνθρώποις ὅμοιον. ἡμαρτηκότος λαβὲ καὶ παραιτουμένου σχῆμα ταπεινὸν καὶ ἐλεεινόν, οἷον ἀπαιτοῦσιν αἱ συμφοραί. μὴ βιαζόμενος τοὺς κακῶς πεπονθότας, ἀλλ´ ὑπερχόμενος ἀξίου σώζεσθαι. γενέσθω σοι παράδειγμα τῆς ἐπιεικείας, χρώμενος ἂν εἴης πρὸς τοὺς ἅμα πολιτευομένους ἀνεπίληπτος, τὰ τῶν ἀγαθῶν τούτων ἔργα, οἳ τοσοῦτοι μὲν ὄντες τὸ πλῆθος, ὅσους νῦν αὐτὸς ὁρᾷς, τοσαύτας δ´ ἀρετὰς ἀποδεδειγμένοι καὶ πολεμικὰς καὶ πολιτικάς, ἃς οὐδ´ ἐν πολλῷ πάνυ χρόνῳ διελθεῖν ῥᾴδιον, οὐδὲν ὠμὸν οὐδ´ ὑπερήφανον ἐξήνεγκαν τέλος καθ´ ἡμῶν τῶν φαύλων καὶ ταπεινῶν οἱ σεμνοὶ καὶ μεγάλοι, ἀλλὰ καὶ λόγων ἦρξαν συμβατηρίων αὐτοὶ πρότεροι προτείνοντες διαλλαγάς, ὅτε διεῖλεν ἡμᾶς ἀπ´ ἀλλήλων τύχη, καὶ τὰς συμβάσεις οὐχ ὡς ἑαυτοῖς ὑπελάμβανον ἄριστα ἕξειν, ἀλλ´ ὡς ἡμεῖς ἠξιοῦμεν συνεχώρησαν γενέσθαι, καὶ τὰ τελευταῖα ταυτὶ τὰ περὶ τὴν σιτοδοσίαν ἔναγχος τοῦ χρόνου προσκρούματα, ἐφ´ οἷς δι´ αἰτίας εἴχομεν αὐτούς, περὶ πολλοῦ ἐποιήσαντο ἀπολύσασθαι. [7,45] Mais il ne s'est pas contenté d'exciter des séditions dans Rome par ses discours, il en est venu même aux voies de fait. Escorté d'une troupe de mutins prêts à le servir en tout, il a refusé de comparaître à {notre} tribunal où il était cité, il a repoussé et frappé nos ministres quand ils se sont approchés par notre ordre pour le prendre, enfin il a poussé l'insolence jusqu'à mettre la main sur nous-mêmes. C'est donc pour se moquer de nous, qu'on nous a donné le beau nom de magistrats sacrés et inviolables, sans nous laisser les pouvoirs qui doivent être attachés à notre dignité. Exposés nous-mêmes aux insultes les plus sanglantes, comment pourrons-nous secourir les autres citoyens qui viendront se plaindre de quelque injustice ? Quelle ressource trouveront-ils dans des magistrats qui ne sont pas même en sûreté pour leurs personnes ? Après avoir reçu tant d'insultes d'un homme qui n'a pas encore l'autorité d'un tyran, mais qui y aspire, ne sommes-nous pas en droit de nous plaindre, nous qui ce avons déjà souffert mille injures atroces, et qui nous sommes vus à la veille d'en souffrir bien d'autres si la plupart des sénateurs ne l'avaient empêché ? Quelque pauvres que nous soyons, n'avons-nous pas sujet d'être indignés : et pouvez-vous vous-mêmes vous dispenser de favoriser nos justes prétentions, lorsque nous ne vous demandons que la liberté de faire comparaître Marcius à un tribunal légitime, où tout le peuple divisé par tribus doit donner ses suffrages, après avoir fait serment de rendre exactement la justice lorsqu'il aura ouï et entendu ceux qu'il appartiendra ? XI. Allez, Marcius, allez vous présenter à ce tribunal : allez alléguer pour votre défense devant tous les citoyens, ce que vous avez à dire ici, allez y protester ou que l'avis que vous avez ouvert dans le sénat, n'était qu'un effet de vos droites intentions, et que vous ne le donniez que comme un bon conseil qui aurait été salutaire à la république si on l'avait suivi, ou qu'il n'est pas juste de vous obliger à rendre compte à un autre tribunal de ce que vous avez dit ici dans l'assemblée des sénateurs ; ou que ce n'a pas été de dessein formé ni à mauvaise intention, mais par une espèce d'emportement, que vous avez donne ces conseils impies: enfin, allez y alléguer quelqu'autre raison pour votre défense si vous en avez. Mais défaites-vous, scélérats que vous êtes, défaites-vous de ce cœur altier et tyrannique : rabaissez-vous jusqu'à la condition d'un simple citoyen : soyez plus modeste et devenez enfin semblable aux autres hommes. Avouez-vous coupable, prenez un extérieur capable d'exciter la compassion, un habit de suppliant, une posture convenable à vos malheurs, paraissez avec les sentiments d'un cœur humilié et repentant de ses fautes, et au lieu d'employer la violence contre ceux que vous avez offensés, soumettez-vous et demandez grâce. Que la conduite de tant d'illustres sénateurs qui sont ici, vous serve d'exemple : apprenez d'eux la douceur et la modération dont vous devez user envers vos citoyens pour être irréprochable. Quoiqu'ils soient en aussi grand nombre que vous les voyez présentement, recommandables par tant de vertus militaires et civiles dont il faudrait trop de temps pour faire rémunération, vénérables par leurs qualités personnelles et élevés au-dessus des autres par leur dignité, loin de nous traiter durement et avec hauteur, vils et pauvres plébéiens que nous sommes, ils ont été les premiers à faire des ouvertures de paix, et à nous inviter à la réconciliation dans le temps que la fortune nous avait séparés d'eux: ils nous ont accordé des conditions, telles que nous les avons demandées, et non pas suivant leurs propres intérêts : enfin, dans la sédition qui s'est excitée dernièrement à l'occasion de la distribution du blé, ils ont fait tout leur possible pour dissiper les soupçons que nous avions contre eux.


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Dernière mise à jour : 19/08/2009