HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Démosthène, Les Philippiques, discours I

Paragraphes 40-51

  Paragraphes 40-51

[40] Ὑμεῖς δ', ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, πλείστην δύναμιν ἁπάντων ἔχοντες, τριήρεις, ὁπλίτας, ἱππέας, χρημάτων πρόσοδον, τούτων μὲν μέχρι τῆς τήμερον ἡμέρας οὐδενὶ πώποτ' εἰς δέον τι κέχρησθε, οὐδὲν δ' ἀπολείπετε, ὥσπερ οἱ βάρβαροι πυκτεύουσιν, οὕτω πολεμεῖν Φιλίππῳ. Καὶ γὰρ ἐκείνων πληγεὶς ἀεὶ τῆς πληγῆς ἔχεται, κἂν ἑτέρωσε πατάξῃ τις, ἐκεῖσ' εἰσὶν αἱ χεῖρες· προβάλλεσθαι δ' βλέπειν ἐναντίον οὔτ' οἶδεν οὔτ' ἐθέλει. [40] Vous êtes, ATHÉNIENS, les plus forts de tous les Grecs en vaisseaux, en cavalerie, en infanterie, en revenus : et vous ne savez vous prévaloir de rien à propos. Vous faites dans vos guerres avec Philippe, comme fait un Barbare quand il lutte. S'il reçoit un coup, il y porte aussitôt la main. Le frappe- t-on ailleurs ? Il y porte la main encore. Mais de parer le coup qu'on lui destine, ou de prévenir son antagoniste, il n'en a pas l'adresse, et même il n'y pense pas.
[41] Καὶ ὑμεῖς, ἂν ἐν Χερρονήσῳ πύθησθε Φίλιππον, ἐκεῖσε βοηθεῖν ψηφίζεσθε, ἂν ἐν Πύλαις, ἐκεῖσε, ἂν ἄλλοθί που, συμπαραθεῖτ' ἄνω κάτω, καὶ στρατηγεῖσθ' ὑπ' ἐκείνου, βεβούλευσθε δ' οὐδὲν αὐτοὶ συμφέρον περὶ τοῦ πολέμου, οὐδὲ πρὸ τῶν πραγμάτων προορᾶτ' οὐδέν, πρὶν ἂν γεγενημένον γιγνόμενόν τι πύθησθε. Ταῦτα δ' ἴσως πρότερον μὲν ἐνῆν· νῦν δ' ἐπ' αὐτὴν ἥκει τὴν ἀκμήν, ὥστ' οὐκέτ' ἐγχωρεῖ. [41] Vous pareillement, si vous entendez dire que Philippe s'est jeté sur la Chersonèse, vous y envoyez du secours, s'il est aux Thermopyles vous y courrez, s'il tourne de quelqu'autre côté, vous le suivez, à droite, à gauche comme si vous étiez à ses ordres. Jamais de projet arrêté, jamais de précaution. Vous attendez qu'une mauvaise nouvelle vous mette en mouvement. Autrefois, peut-être, vous pouviez sans risque vous gouverner ainsi, mais le moment décisif est venu ; il faut une autre conduite.
[42] Δοκεῖ δέ μοι θεῶν τις, ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τοῖς γιγνομένοις ὑπὲρ τῆς πόλεως αἰσχυνόμενος τὴν φιλοπραγμοσύνην ταύτην ἐμβαλεῖν Φιλίππῳ. Εἰ γὰρ ἔχων κατέστραπται καὶ προείληφεν ἡσυχίαν ἔχειν ἤθελε καὶ μηδὲν ἔπραττεν ἔτι, ἀποχρῆν ἐνίοις ὑμῶν ἄν μοι δοκεῖ, ἐξ ὧν αἰσχύνην καὶ ἀνανδρίαν καὶ πάντα τὰ αἴσχιστ' ὠφληκότες ἂν ἦμεν δημοσίᾳ· νῦν δ' ἐπιχειρῶν ἀεί τινι καὶ τοῦ πλείονος ὀρεγόμενος ἴσως ἂν ἐκκαλέσαιθ' ὑμᾶς, εἴπερ μὴ παντάπασιν ἀπεγνώκατε. [42] Pour moi, ATHÉNIENS, je me persuade que cette humeur inquiète qui dévore Philippe, lui est inspirée par quelque dieu sensible à notre honte, Car si, content de ce qu'il a envahi, Philippe devait s'en tenir là ; et renoncer à de nouveaux projets ; quelques-uns de vous, ou je me trompe fort, consentiraient à oublier qu'il nous a couverts d'ignominie, et que nous sommes l'opprobre des Grecs. Mais heureusement rien ne l'assouvit, son ambition croit toujours, et peut-être vous réveillera-t-il enfin, à moins que vous ne vous soyez entièrement livrés au désespoir.
[43] Θαυμάζω δ' ἔγωγε, εἰ μηδεὶς ὑμῶν μήτ' ἐνθυμεῖται μήτ' ὀργίζεται, ὁρῶν, ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τὴν μὲν ἀρχὴν τοῦ πολέμου γεγενημένην περὶ τοῦ τιμωρήσασθαι Φίλιππον, τὴν δὲ τελευτὴν οὖσαν ἤδη ὑπὲρ τοῦ μὴ παθεῖν κακῶς ὑπὸ Φιλίππου. Ἀλλὰ μὴν ὅτι γ' οὐ στήσεται, δῆλον, εἰ μή τις κωλύσει. εἶτα τοῦτ' ἀναμενοῦμεν ; Καὶ τριήρεις κενὰς καὶ τὰς παρὰ τοῦ δεῖνος ἐλπίδας ἂν ἀποστείλητε, πάντ' ἔχειν οἴεσθε καλῶς ; [43] On ne pense point, et c'est ce que j'admire, on ne s'indigne point de voir qu'une guerre commencée pour nous venger des outrages que Philippe nous a faits, se termine, par souhaiter qu'il cesse de nous en faire. Mais non, il ne cessera pas, s'il n'y est contraint. Et nous attendrons tranquillement ? Vous croirez que tout ira bien, pourvu que vous fassiez partir des galères vides, et qu'un téméraire vous réponde du succès ?
[44] Οὐκ ἐμβησόμεθα ; Οὐκ ἔξιμεν αὐτοὶ μέρει γέ τινι στρατιωτῶν οἰκείων νῦν, εἰ καὶ μὴ πρότερον ; Οὐκ ἐπὶ τὴν ἐκείνου πλευσόμεθα ; 'Ποῖ οὖν προσορμιούμεθαἬρετό τις. Εὑρήσει τὰ σαθρά, ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τῶν ἐκείνου πραγμάτων αὐτὸς πόλεμος, ἂν ἐπιχειρῶμεν· ἂν μέντοι καθώμεθ' οἴκοι, λοιδορουμένων ἀκούοντες καὶ αἰτιωμένων ἀλλήλους τῶν λεγόντων, οὐδέποτ' οὐδὲν ἡμῖν μὴ γένηται τῶν δεόντων. [44] Nous ne nous embusquerons pas ? Il n’y aura pas de nos citoyens qui prennent les armes, et qui par leur présence animent enfin l'étranger ? Notre flotte ne descendra pas chez l'ennemi ? Par où l'aborder, dira-t-on? Hé la guerre, ATHÉNIENS, la guerre elle-même vous en découvrira les endroits faibles, si vous les cherchez. Mais si, renfermés dans vos murailles, vous n'avez d'attention que pour des harangueurs, qui se déchirent perpétuellement les uns les autres, vous ne ferez jamais, rien d'utile.
[45] Ὅποι μὲν γὰρ ἄν, οἶμαι, μέρος τι τῆς πόλεως συναποσταλῇ, κἂν μὴ πᾶσα, καὶ τὸ τῶν θεῶν εὐμενὲς καὶ τὸ τῆς τύχης συναγωνίζεται· ὅποι δ' ἂν στρατηγὸν καὶ ψήφισμα κενὸν καὶ τὰς ἀπὸ τοῦ βήματος ἐλπίδας ἐκπέμψητε, οὐδὲν ὑμῖν τῶν δεόντων γίγνεται, ἀλλ' οἱ μὲν ἐχθροὶ καταγελῶσιν, οἱ δὲ σύμμαχοι τεθνᾶσι τῷ δέει τοὺς τοιούτους ἀποστόλους. [45] Quelque part que marchent nos troupes, si elles sont, je ne dis point toutes composées, mais du moins mêlées de citoyens, je m'assure que la bienveillance des dieux et de la fortune combattra pour nous. Mais quand il n'y a d'Athénien que le général ; et quand on le fait partir avec un décret frivole, et avec des espérances dont il n'a pour garant que la tribune; rien de ce qui doit se faire, ne se fait. Autant que ces sortes d'armements excitent la risée de vos ennemis, autant ils consternent vos alliés.
[46] Οὐ γὰρ ἔστιν, οὐκ ἔστιν ἕν' ἄνδρα δυνηθῆναί ποτε ταῦθ' ὑμῖν πρᾶξαι πάνθ' ὅσα βούλεσθε· ὑποσχέσθαι μέντοι καὶ φῆσαι καὶ τὸν δεῖν' αἰτιάσασθαι καὶ τὸν δεῖν' ἔστι, τὰ δὲ πράγματ' ἐκ τούτων ἀπόλωλεν· ὅταν γὰρ ἡγῆται μὲν στρατηγὸς ἀθλίων ἀπομίσθων ξένων, οἱ δ' ὑπὲρ ὧν ἂν ἐκεῖνος πράξῃ πρὸς ὑμᾶς ψευδόμενοι ῥᾳδίως ἐνθάδ' ὦσιν, ὑμεῖς δ' ἐξ ὧν ἂν ἀκούσηθ' τι ἂν τύχητε ψηφίζησθε, τί καὶ χρὴ προσδοκᾶν ; [46] Car un homme seul ne saurait, non, il ne saurait porter tout le fait dont vous le chargez. Il ne pourra que donner de belles paroles, et quand il aura été battu, en rejeter la faute sur l'un ou sur l'autre. Toutes vos entreprises ont échoué par là. Et devez-vous effectivement vous promettre un autre succès ? Vous donnez à de pauvres étrangers un chef qui n'a pas de quoi les payer ; il succombe; aussitôt on vient hardiment vous en faire ici de fausses relations ; et vous, sur des ouï-dire, vous l'absolvez ou le condamnez au hasard.
[47] Πῶς οὖν ταῦτα παύσεται ; Ὅταν ὑμεῖς, ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τοὺς αὐτοὺς ἀποδείξητε στρατιώτας καὶ μάρτυρας τῶν στρατηγουμένων καὶ δικαστὰς οἴκαδ' ἐλθόντας τῶν εὐθυνῶν, ὥστε μὴ ἀκούειν μόνον ὑμᾶς τὰ ὑμέτερ' αὐτῶν, ἀλλὰ καὶ παρόντας ὁρᾶν. Νῦν δ' εἰς τοῦθ' ἥκει τὰ πράγματ' αἰσχύνης ὥστε τῶν στρατηγῶν ἕκαστος δὶς καὶ τρὶς κρίνεται παρ' ὑμῖν περὶ θανάτου, πρὸς δὲ τοὺς ἐχθροὺς οὐδεὶς οὐδ' ἅπαξ αὐτῶν ἀγωνίσασθαι περὶ θανάτου τολμᾷ, ἀλλὰ τὸν τῶν ἀνδραποδιστῶν καὶ λωποδυτῶν θάνατον μᾶλλον αἱροῦνται τοῦ προσήκοντος· κακούργου μὲν γάρ ἐστι κριθέντ' ἀποθανεῖν, στρατηγοῦ δὲ μαχόμενον τοῖς πολεμίοις. [47] Or le remède quel est-il ? Que vous-mêmes, ATHÉNIENS, vous alliez servir en personne ; et qu'après avoir été les inspecteurs de vos généraux durant la campagne vous soyez leurs jugés au retour. Vous ne devez point vous fier à de simples rapports il faut voir de vos yeux ce qui se passe dans vos armées, et surtout aujourd'hui qu'il ne reste nul honneur parmi ceux qui les commandent. Trop lâches pour exposer une seule fois leur vie dans les combats, ils ne craignent point de l'exposer deux et trois fois dans vos jugements ; et ils préfèrent à une fin glorieuse le sort d'un brigand et d'un scélérat. Car à des scélérats, c'est une sentence qui leur ôte la vie ; mais à des guerriers, ce doit être l'épée de l'ennemi.
[48] Ἡμῶν δ' οἱ μὲν περιιόντες μετὰ Λακεδαιμονίων φασὶ Φίλιππον πράττειν τὴν Θηβαίων κατάλυσιν καὶ τὰς πολιτείας διασπᾶν, οἱ δ' ὡς πρέσβεις πέπομφεν ὡς βασιλέα, οἱ δ' ἐν ᾿Ιλλυριοῖς πόλεις τειχίζειν, οἱ δὲ λόγους πλάττοντες ἕκαστος περιερχόμεθα. [48] Quelques-uns de vos nouvellistes répandent que Philippe travaille. avec Lacédémone à ruiner Thèbes, et à changer le gouvernement de nos républiques, d'autres, qu'il a envoyé un ambassadeur au Roi : d'autres, qu'il fortifie des places en Illyrie : chacun de nous invente sa fable, et la promène.
[49] Ἐγὼ δ' οἶμαι μέν, ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, νὴ τοὺς θεοὺς ἐκεῖνον μεθύειν τῷ μεγέθει τῶν πεπραγμένων καὶ πολλὰ τοιαῦτ' ὀνειροπολεῖν ἐν τῇ γνώμῃ, τήν τ' ἐρημίαν τῶν κωλυσόντων ὁρῶντα καὶ τοῖς πεπραγμένοις ἐπῃρμένον, οὐ μέντοι μὰ Δί' οὕτω γε προαιρεῖσθαι πράττειν ὥστε τοὺς ἀνοητοτάτους τῶν παρ' ἡμῖν εἰδέναι τί μέλλει ποιεῖν ἐκεῖνος· ἀνοητότατοι γάρ εἰσιν οἱ λογοποιοῦντες. [49] Pour moi, de par les dieux, je veux bien croire, ATHÉNIENS, qu'enivré de ses grands exploits, il se laisse aller de pareilles rêveries, d'autant plus que dans toute la Grèce il ne voit personne qui lui fasse tête. Mais, de par Jupiter, je ne croirai point qu'il mène ses projets de telle sorte que nos plus sottes gens les pénètrent ; or nos plus sottes gens, ce sont nos faiseurs de nouvelles.
[50] Ἀλλ' ἂν ἀφέντες ταῦτ' ἐκεῖν' εἰδῶμεν, ὅτι ἐχθρὸς ἅνθρωπος καὶ τὰ ἡμέτερ' ἡμᾶς ἀποστερεῖ καὶ χρόνον πολὺν ὕβρικε, καὶ ἅπανθ' ὅσα πώποτ' ἠλπίσαμέν τινα πράξειν ὑπὲρ ἡμῶν καθ' ἡμῶν εὕρηται, καὶ τὰ λοιπὰ ἐν αὐτοῖς ἡμῖν ἐστί, κἂν μὴ νῦν ἐθέλωμεν ἐκεῖ πολεμεῖν αὐτῷ, ἐνθάδ' ἴσως ἀναγκασθησόμεθα τοῦτο ποιεῖν, ἂν ταῦτ' εἰδῶμεν, καὶ τὰ δέοντ' ἐσόμεθ' ἐγνωκότες καὶ λόγων ματαίων ἀπηλλαγμένοι· οὐ γὰρ ἅττα ποτ' ἔσται δεῖ σκοπεῖν, ἀλλ' ὅτι φαῦλα, ἂν μὴ προσέχητε τὸν νοῦν καὶ τὰ προσήκοντα ποιεῖν ἐθέλητε, εὖ εἰδέναι. [50] Mais si laissant leurs songes à part, nous considérons que Philippe est notre ennemi ; qu'il s'empare de nos biens ; que depuis longtemps il nous outrage ; que tous les secours dont nous nous étions flattés, ont tourné contre nous ; qu'il ne nous reste d'espérance qu'en nous-mêmes ; que pour différer à porter la guerre au loin, nous nous exposons à l'avoir dans l'Attique ; si nous faisons, dis-je, toutes ces réflexions, alors nous connaîtrons nos véritables devoirs, et nous fermerons l'oreille à de vains discours. Car il ne faut point que frivoles conjectures nous arrêtent, quand il est clair que si nous manquons de prévoyance et d'activité, nous périrons.
[51] Ἐγὼ μὲν οὖν οὔτ' ἄλλοτε πώποτε πρὸς χάριν εἱλόμην λέγειν τι ἂν μὴ καὶ συνοίσειν πεπεισμένος , νῦν θ' γιγνώσκω πάνθ' ἁπλῶς, οὐδὲν ὑποστειλάμενος, πεπαρρησίασμαι. ἐβουλόμην δ' ἄν, ὥσπερ ὅτι ὑμῖν συμφέρει τὰ βέλτιστ' ἀκούειν οἶδα, οὕτως εἰδέναι συνοῖσον καὶ τῷ τὰ βέλτιστ' εἰπόντι· πολλῷ γὰρ ἂν ἥδιον εἶχον. Νῦν δ' ἐπ' ἀδήλοις οὖσι τοῖς ἀπὸ τούτων ἐμαυτῷ γενησομένοις, ὅμως ἐπὶ τῷ συνοίσειν ὑμῖν, ἂν πράξητε, ταῦτα πεπεῖσθαι λέγειν αἱροῦμαι. Νικῴη δ' τι πᾶσιν μέλλει συνοίσειν. [51] Pour moi, qui jamais ne cherchai à vous plaire, si ce n'est autant que vos intérêts me l'ont permis, je viens de vous dire librement, et sans adoucissement, ma pensée. Heureux si, comme il vous est salutaire de recevoir les meilleurs conseils, il l'était de même à l'orateur de vous les donner. J'en aurais redoublé ma confiance, si je l'avais cru. Mais enfin, de quelque manière que vous preniez mon opinion, il m'a suffi de la croire avantageuse, pour me sentir obligé à vous la dire. Puisse l'emporter celle qui doit vous être la plus utile à tous !


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Dernière mise à jour : 15/07/2005