[10,458] Ταῦτα μὲν οὖν Κλέαρχος εἴρηκε. Καὶ ἃ προβάλλειν δεῖ τοιαῦτά τινα
εἶναι ἡγοῦμαι· στίχον εἰπεῖν Ὁμηρικὸν ἀπὸ τοῦ ἄλφα ἀρχόμενον καὶ εἰς τὸ αὐτὸ
στοιχεῖον καταλήγοντα·
«Ἀγχοῦ δ´ ἱσταμένη ἔπεα πτερόεντα προσηύδα.
Ἀλλ´ ἄγε νῦν μάστιγα καὶ ἡνία σιγαλόεντα).
Ἀσπίδας εὐκύκλους λαισήιά τε πτερόεντα.»
Καὶ πάλιν ὁμοίως ἰαμβεῖα·
«Ἀγαθὸς ἀνὴρ λέγοιτ´ ἂν ὁ φέρων τἀγαθά.
Ἀγαθὸς ἂν εἴη χὠ φέρων καλῶς κακά.»
(458b) Ὁμηρικοὶ ἀπὸ τοῦ <ε> ἐπὶ τὸ <ε>·
«Εὗρε Λυκάονος υἱὸν ἀμύμονά τε κρατερόν τε.
Ἐν πόλει ὑμετέρῃ, ἐπεὶ οὐκ ἄρ´ ἔμελλον ἔγωγε.»
Ὁμοίως καὶ ἰαμβεῖα·
«Εὐκαταφρόνητός ἐστι πενία, Δερκύλε.
Ἐπὶ τοῖς παροῦσι τὸν βίον - - - διάπλεκε.»
Ὁμήρου ἀπὸ <η> ἐπὶ τὸ <η>·
«Ἣ μὲν ἄρ´ ὣς εἰποῦς´ ἀπέβη γλαυκῶπις Ἀθήνη.
(458c) Ἣ δ´ ἐν γούνασι πῖπτε Διώνης δῖ´ Ἀφροδίτη.»
Ἰαμβοι·
ἡ τῶν φίλων σοι πίστις ἔστω κεκριμένη.»
Ἀπὸ τοῦ <ι> ἐπὶ τὸ <ι> Ὁμήρου·
«Ἰλίου ἐξαπολοίατ´ ἀκήδεστοι καὶ ἄφαντοι.
Ἱππόλοχος δέ μ´ ἔτικτε καὶ ἐκ τοῦ φημι γενέσθαι·»
ἀπὸ τοῦ <σ> εἰς τὸ <σ>·
«Συμπάντων Δαναῶν, οὐδ´ ἢν Ἀγαμέμνονα εἴπῃς.
Σοφός ἐστιν ὁ φέρων τἀπὸ τῆς τύχης καλῶς.»
(458d) Ἀπὸ τοῦ <ω> εἰς τὸ <ω>·
«Ὡς δ´ ὅτ´ ἀπ´ Οὐλύμπου νέφος ἔρχεται οὐρανὸν εἴσω.
Ὠρθωμένην πρὸς ἅπαντα τὴν ψυχὴν ἔχω.»
Προβάλλειν δὲ δεῖ καὶ στίχους ἀσίγμους οἷον.
«Πάντ´ ἐθέλω δόμεναι καὶ ἔτ´ οἰκόθεν ἄλλ´ ἐπιθεῖναι.»
Καὶ πάλιν στίχους Ὁμηρικοὺς ἀπὸ τῆς πρώτης συλλαβῆς καὶ τῆς ἐσχάτης δηλοῦντας
ὄνομα οἷον·
«Αἴας δ´ ἐκ Σαλαμῖνος ἄγεν δύο καὶ δέκα νῆας.
Αἴας.
(458e) Φυλείδης, ὃν τίκτε Διὶ φίλος ἱππότα Φυλεύς.
Φυλεύς.
Ἰητῆρ´ ἀγαθώ, Ποδαλείριος ἠδὲ Μαχάων.
(Ἴων)»
Εἰσὶ καὶ ἄλλοι στίχοι Ὁμηρικοὶ δηλοῦντες σκευῶν ὀνόματα ἀπὸ τῆς πρώτης καὶ
ἐσχάτης συλλαβῆς οἷον·
«ὀλλυμένων Δαναῶν ὀλοφύρεται ἐν φρεσὶ θυμός.
Ὅλμος.
Μυθεῖται κατὰ μοῖραν ἅπερ κ´ οἴοιτο καὶ ἄλλος.
Μύλος.
Λυγρὸς ἐὼν μή που τι κακὸν καὶ μεῖζον ἐπαύρῃ.
(458f) Λύρη.»
Ἄλλοι στίχοι δηλοῦντες ἀπὸ τῆς ἀρχῆς καὶ τοῦ τέλους τῶν ἐδωδίμων τί·
«Ἀργυρόπεζα Θέτις, θυγάτηρ ἁλίοιο γέροντος.
Ἄρτος.
Μή τι σὺ ταῦτα ἕκαστα διείρεο μηδὲ μετάλλα.
Μῆλα.»
Ἐπεὶ δὲ ἱκανὴν παρέκβασιν πεποιήμεθα περὶ τῶν γρίφων, λεκτέον ἤδη καὶ τίνα
κόλασιν ὑπέμενον οἱ μὴ λύσαντες τὸν προτεθέντα γρῖφον. Ἔπινον οὗτοι ἅλμην
παραμισγομένην τῷ αὑτῶν ποτῷ καὶ ἔδει μὴ προσενέγκασθαι τὸ ποτήριον ἀπνευστί,
| [10,458] Voilà donc ce que Cléarque a dit à ce sujet, et sur les questions
qu'il faut se proposer à table. Je pense qu'on peut encore y comprendre ce qui
suit. Par exemple, réciter un vers d'Homère commençant et finissant par la même
lettre a, de sorte qu'un autre convive soit obligé d'en rapporter aussitôt un,
ou plusieurs autres qui commencent et finissent de même ; tels sont ceux dont
voici le sens (et qui commencent et finissent par a).
«Mais elle s'arrêtant (ou étant) auprès, lui dit rapidement ces paroles.»
«Çà, donne le fouet et les rênes éclatantes.»
«Des boucliers bien ronds, et de petites rondaches légères.»
Ou l'on citera des vers iambiques comme ceux qui renferment ce sens :
«On peut appeler homme de bien celui qui sait supporter la bonne fortune.»
« C'est être vraiment homme de bien que de savoir bien soutenir l'adversité.»
(458b) Ou ces vers d'Homère qui commencent et finissent par la lettre e.
« Il trouva le glorieux et brave fils de Lycaon.»
«Puisque je ne pouvais me trouver dans notre ville.»
Tels sont aussi ces iambes :
«Dercyle, la pauvreté est quelque chose de bien méprisable.»
«Sachez régler votre vie selon vos facultés.»
Ou ces vers d'Homère qui commencent et finissent par ee :
«Minerve aux yeux brillants lui ayant ainsi parlé, s'en alla.»
(458c) «La charmante Vénus tomba aux genoux de Dionée.»
Vers iambique :
«Ne vous fiez qu'après l'expérience à la foi de vos amis.»
Vers d'Homère commençant et finissant par i :
«Que chassés d'IIion ils périssent sans être ensevelis et sans jamais être nommés.»
«Hippolochus m'a engendré, et je me dis hautement son fils.»
Vers commençants et finissants par s :
«De tous les Grecs, nommerais-tu même Agamemnon.»
Iambique :
«C'est le propre de l'homme sage de supporter courageusement l'adversité.»
(458d) Vers commençant et finissant par oo:
«Comme, lorsqu'un nuage s'élève de l'Olympe jusqu'au ciel.»
Iambique :
«J'ai l'âme élevée, et prête à braver tout évènement.»
On proposera aussi des vers où la lettre s ne se trouve pas :
«Je veux donner tout cela, et y ajouter encore de ce que j'ai chez moi.»
En outre, des vers dont la première et la dernière syllabe forment un nom d'homme :
«(Alas - g-Aias) Ajax de Salamine amena douze vaisseaux (nehAS - g-nehas).»
(458e) «(PHYleides - g-Phuleidehs) Phylide qu'engendra, le chéri de Jupiter,
PhyLEUS- g-Phuleus.»
«(leeteer - g-Iehtehr) le brave médecin Podalire, et machaOON - g-Machaohn.»
Il y a encore d'autres vers d'Homère dont la première et la dernière syllabe
forment le nom d'un vase, ou d'un instrument, ou de toute autre chose; comme
OLMOS, un mortier pour piler.
«( OLlymenoon - g-ollumenohn) les Grecs périssant, il avait la plus amère douleur
dans le cœur: thyMOS - g-Thumos.»
Ou MYLOS - g-Mulos; un moulin à bras:
«(MUtheitai - g-Mutheitai) il dit à propos ce que penserait tout autre: alLOS -
g-allos.»
Ou LYREE - g-Lureh, une lyre.
(458f) «(LYgros) étant chagrin, craignant d'avoir un plus grand mal à souffrir
: epauREE - g-epaureh.»
Ou d'autres vers qui, par leur première et dernière syllabe, forment le nom d'un
comestible; comme ARTOS - g-Artos, du pain:
«(ARgyropeza - g-Arguropeza), Thétis aux pieds d'argent, fille du marin vieillard
- geronTOS - g-gerontos.»
«(MEE - g-Meh) ne me demande pas de détails sur ces choses, et ne fais pas de
questions : metalLA - g-metalla.»
(1088) Après cette digression assez longue sur les griphes, il faut dire quelle
peine subissaient ceux qui ne résolvaient pas le griphe proposé. Ils étaient
obligés de boire un verre de vin où l'on avait mêlé de la saumure, et même il
fallait le boire tout d'un trait,
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