HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

Page 456

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[10,456] «Ὡς δ´ ἦν ἠρμένη βίου τιθήνη, πολεμία λιμοῦ, φύλαξ φιλίας, ἰατρὸς ἐκλύτου βουλιμίας, (456) τράπεζα. {Β.} Περιέργως γε, νὴ τὸν οὐρανόν· ἐξὸν φράσαι τράπεζα συντόμωςΠλάτων δ´ ἐν τῷ Ἀδώνιδι χρησμὸν δοθῆναι λέγων Κινύρᾳ ὑπὲρ Ἀδώνιδος τοῦ υἱοῦ φησιν· « Κινύρα, βασιλεῦ Κυπρίων, ἀνδρῶν δασυπρώκτων, παῖς σοι κάλλιστος μὲν ἔφυ θαυμαστότατός τε πάντων ἀνθρώπων, δύο δ´ αὐτὸν δαίμον´ ὀλεῖτον, μὲν ἐλαυνομένη λαθρίοις ἐρετμοῖς, δ´ ἐλαύνων.» (456b) Λέγει δ´ Ἀφροδίτην καὶ Διόνυσον· ἀμφότεροι γὰρ ἤρων τοῦ Ἀδώνιδος. Καὶ τὸ τῆς Σφιγγὸς δὲ αἴνιγμα Ἀσκληπιάδης ἐν τοῖς Τραγῳδουμένοις τοιοῦτον εἶναί φησιν· «Ἔστι δίπουν ἐπὶ γῆς καὶ τετράπον, οὗ μία φωνή, καὶ τρίπον, ἀλλάσσει δὲ φύσιν μόνον ὅσς´ ἐπὶ γαῖαν ἑρπετὰ γίνονται καὶ ἀν´ αἰθέρα καὶ κατὰ πόντον· ἀλλ´ ὁπόταν πλείστοισιν ἐρειδόμενον ποσὶ βαίνῃ, ἔνθα τάχος γυίοισιν ἀφαυρότατον πέλει αὑτοῦ.» (456c) Γριφώδη δ´ ἐστὶ καὶ Σιμωνίδῃ ταῦτα πεποιημένα, ὥς φησι Χαμαιλέων Ἡρακλεώτης ἐν τῷ περὶ Σιμωνίδου «Μιξονόμου τε πατὴρ ἐρίφου καὶ σχέτλιος ἰχθὺς πλησίον ἠρείσαντο καρήατα· παῖδα δὲ νυκτὸς δεξάμενοι βλεφάροισι Διωνύσοιο ἄνακτος βουφόνον οὐκ ἐθέλουσι τιθηνεῖσθαι θεράπονταΦασὶ δ´ οἳ μὲν ἐπί τινος τῶν ἀρχαίων ἀναθημάτων ἐν Χαλκίδι τοῦτ´ ἐπιγεγράφθαι, πεποιῆσθαι δ´ ἐν αὐτῷ (456d) τράγον καὶ δελφῖνα, περὶ ὧν εἶναι τὸν λόγον τοῦτον. Οἳ δὲ εἰς ἐπιτόνιον ψαλτήριον δελφῖνα καὶ τράγον εἰργασμένον εἰρῆσθαι, καὶ εἶναι τὸν βουφόνον καὶ τοῦ Διονύσου θεράποντα τὸν διθύραμβον. Οἳ δέ φασιν ἐν Ἰουλίδι τὸν τῷ Διονύσῳ θυόμενον βοῦν ὑπό τινος τῶν νεανίσκων παίεσθαι πελέκει. Πλησίον δὲ τῆς ἑορτῆς οὔσης εἰς χαλκεῖον δοθῆναι τὸν πέλεκυν· τὸν οὖν Σιμωνίδην ἔτι νέον ὄντα βαδίσαι πρὸς τὸν χαλκέα κομιούμενον αὐτόν. Ἰδόντα δὲ καὶ τὸν τεχνίτην κοιμώμενον καὶ τὸν ἀσκὸν καὶ τὸν καρκίνον εἰκῇ κείμενον καὶ ἐπαλλήλως (456e) ἔχοντα τὰ ἔμπροσθεν, οὕτως ἐλθόντα εἰπεῖν πρὸς τοὺς συνήθεις τὸ προειρημένον πρόβλημα. Τὸν μὲν γὰρ τοῦ ἐρίφου πατέρα τὸν ἀσκὸν εἶναι, σχέτλιον δὲ ἰχθὺν τὸν καρκίνον, νυκτὸς δὲ παῖδα τὸν ὕπνον, βουφόνον δὲ καὶ Διονύσου θεράποντα τὸν πέλεκυν. Πεποίηκε δὲ καὶ ἕτερον ἐπίγραμμα Σιμωνίδης, παρέχει τοῖς ἀπείροις τῆς ἱστορίας ἀπορίαν· «Φημὶ τὸν οὐκ ἐθέλοντα φέρειν τέττιγος ἄεθλον τῷ Πανοπηιάδῃ δώσειν μέγα δεῖπνον Ἐπειῷ.» (456f) Λέγεται δὲ ἐν τῇ Καρθαίᾳ διατρίβοντα αὐτὸν διδάσκειν τοὺς χορούς. Εἶναι δὲ τὸ χορηγεῖον ἄνω πρὸς Ἀπόλλωνος ἱερῷ μακρὰν τῆς θαλάσσης. Ὑδρεύεσθαι οὖν καὶ τοὺς ἄλλους καὶ τοὺς περὶ τὸν Σιμωνίδην κάτωθεν, ἔνθα ἦν κρήνη. Ἀνακομίζοντος δ´ αὐτοῖς τὸ ὕδωρ ὄνου, ὃν ἐκάλουν Ἐπειὸν διὰ τὸ μυθολογεῖσθαι τοῦτο δρᾶν ἐκεῖνον καὶ ἀναγεγράφθαι ἐν τῷ τοῦ Ἀπόλλωνος ἱερῷ τὸν Τρωικὸν μῦθον, ἐν Ἐπειὸς ὑδροφορεῖ τοῖς Ἀτρείδαις, ὡς καὶ Στησίχορός φησιν [10,456] «A. Lorsqu'on eut enlevé la nourrice de la vie, l'ennemie de la faim, le gardien de l'amitié, le médecin de la boulimie qui ôte toutes les forces, je veux dire (456) la table. B. Juste ciel ! quel détour, tandis qu'il peut dire en bref la table.» Platon le comique fait mention, dans son Adonis, d'un oracle rendu à Cinyras au sujet d'Adonis son fils. Voici ce qu'il dit : «Ô ! Cinyras, roi des Cypriotes poilus à l'anus, il t'est né un fils qui est à la vérité le plus beau, le plus admirable de tous les hommes; mais il sera possédé de deux démons, dont l'un femelle sera poussé par lui furtivement à la rame, et l'autre le poussera.» (456b) L'auteur entend Vénus et Bacchus par ces deux démons, car l'un et l'autre ont aimé Adonis. Asclépiade dit, dans ses Sujets de Tragédies, que l'énigme du Sphinx était conçue en ces termes : «Il y a sur terre un Être à deux, à trois, enfin à quatre pieds, et qui n'a qu'une voix. De tout ce qui se meut sur terre en rampant, ou qui traverse l'air ou la mer, il est le seul qui change de nature : mais lorsqu'en marchant il s'appuie sur plus de pieds, la célérité de ses membres diminue en proportion.» (456c) On peut regarder aussi comme un griphe ce que Simonide a renfermé dans les vers suivants, selon ce que Chaméléon d'Héraclée dit, dans son ouvrage concernant Simonide : «Le père d'un bouc, animal qui vit de différentes pâtures, et un misérable poisson, près l'un de l'autre combattaient, en s'opposant chacun la tête ; ayant reçu l'enfant de la nuit dans leurs paupières, ils ne voulaient pas que le ministre du roi Bacchus, et qui tue le bœuf, prît de la nourriture.», Les uns disent que c'était une inscription qui se trouvait sur un ancien don suspendu dans un temple de Chalcis, et qu'on y (456d) avait formé le bouc et le dauphin, dont il s'agit dans ces vers. D'autres pensent que c'étaient un bouc et un dauphin sculptés sur le côté où l'on tend les cordes d'un psaltérion, et que par le tueur de bœuf, et Bacchus, il faut entendre un dithyrambe. D'autres l'interprètent ainsi : On immole un bœuf à Bacchus dans la ville de Julis, et c'est un jeune homme qui doit le frapper avec une hache. La fête approchant, on avait envoyé la hache à la boutique d'un taillandier. Simonide, encore jeune, était allé chez cet ouvrier pour y prendre la hache ; mais il le trouva endormi, et aperçut une outre et un cancre posés au hasard, (456e) mais ayant l'un devant l'autre les parties antérieures. De retour, il proposa donc à ses amis le problème qui vient d'être rapporté. Le père du bouc était l'outre; le misérable poisson, le cancre; l'enfant de la nuit, le sommeil; le tue-bœuf et le ministre de Bacchus, la hache. Simonide a fait une autre épigramme qui embarrasse ceux qui ne sont pas versés dans l'histoire: «J'ordonne à celui qui ne veut pas soutenir le combat de la cigale de donner un grand repas à Épée de Panopée.» (456f) On rapporte que Simonide, s'étant arrêté quelque temps à Cartheia, y enseigna l'art de former les chœurs de musique. Sa salle était dans la partie haute de la ville, près du temple d'Apollon, et loin de la mer. Simonide, non plus que les autres, ne pouvait avoir d'eau que de la partie basse, où il y avait une fontaine. Or, c'était un âne qui apportait cette eau. L'animal en avait été nommé Épée, parce que, selon la fable, c'était un homme de ce nom qui apportait de l'eau aux Atrides pendant le siége de Troie ; ce qui avait même fait le sujet d'un tableau consacré dans le temple d'Apollon. Le poète Stésichore en a aussi parlé dans ce passage:


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Dernière mise à jour : 20/12/2007