HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

Page 455

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[10,455] πάντας ὁμοίως (455) ἡγεμονικοὺς καὶ ἀκολουθητικοὺς ἔχει τοὺς πόδας, οἷον· «Σὲ τὸν βολαῖς νιφοκτύποις δυσχείμερον ναίονθ´ ἕδραν, θηρονόμε Πάν, χθόν´ Ἀρκάδων κλήσω γραφῆι τῆιδ´ ἐν σοφῆι πάγκλειτ´ ἔπη συνθείς, ἄναξ, δύσγνωστα μὴ σοφῶι κλύειν, μουσοπόλε θήρ, κηρόχυτον ὃς μείλιγμ´ ἱεῖςκαὶ τὰ λοιπὰ τὸν αὐτὸν τρόπον. Τούτων δὲ ἕκαστον τῶν ποδῶν, ὡς ἂν τῇ τάξει θῇς, τὸ αὐτὸ μέτρον ἀποδώσει, οὕτως· «Σὲ τὸν βολαῖς νιφοκτύποις δυσχείμερον, νιφοκτύποις σὲ τὸν βολαῖς δυσχείμερονΚαὶ ὅτι τῶν ποδῶν ἕκαστός ἐστι ἑνδεκαγράμματος. (455b) Ἔστι καὶ μὴ τοῦτον τὸν τρόπον ἀλλ´ ἑτέρως ποιῆσαι, ὥστε πλείω πρὸς τὴν χρῆσιν ἐκ τοῦ ἑνὸς ἔχειν οὕτω λέγοντας· «Μέτρον φράσον μοι τῶν ποδῶν μέτρον λαβών. Λαβὼν μέτρον μοι τῶν ποδῶν μέτρον φράσον. Οὐ βούλομαι γὰρ τῶν ποδῶν μέτρον λαβεῖν. Λαβεῖν μέτρον γὰρ τῶν ποδῶν οὐ βούλομαιΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΑ'. Πίνδαρος δὲ πρὸς τὴν ἀσιγμοποιηθεῖσαν ᾠδήν, (455c) ὡς αὐτός φησι Κλέαρχος, οἱονεὶ γρίφου τινὸς ἐν μελοποιίᾳ προβληθέντος, ὡς πολλῶν τούτῳ προσκρουόντων διὰ τὸ ἀδύνατον εἶναι ἀποσχέσθαι τοῦ σίγμα καὶ διὰ τὸ μὴ δοκιμάζειν, ἐποίησε· «Πρὶν μὲν εἷρπε σχοινοτένειά τ´ ἀοιδὰ καὶ τὸ σὰν κίβδηλον ἀνθρώποιςΤαῦτα σημειώσαιτ´ ἄν τις πρὸς τοὺς νοθεύοντας Λάσου τοῦ Ἑρμιονέως τὴν ἄσιγμον ᾠδήν, ἥτις ἐπιγράφεται Κένταυροι. Καὶ εἰς τὴν Δήμητρα δὲ τὴν ἐν Ἑρμιόνῃ ποιηθεὶς τῷ Λάσῳ ὕμνος ἄσιγμός ἐστιν, ὥς φησιν (455d) Ἡρακλείδης Ποντικὸς ἐν τρίτῳ περὶ μουσικῆς, οὗ ἐστιν ἀρχή· «Δάματρα μέλπω Κόραν τε Κλυμένοι´ ἄλοχονἜστιν εὐπορῆσαι καὶ ἄλλων γρίφων· «Ἐν Φανερᾷ γενόμαν, πάτραν δέ μου ἁλμυρὸν ὕδωρ ἀμφὶς ἔχει· μήτηρ δ´ ἔστ´ ἀριθμοῖο πάιςΦανερᾷ μὲν οὖν λέγει τῇ Δήλῳ, ἥτις ὑπὸ θαλάσσης περιέχεται, μήτηρ δ´ Λητώ, ἥτις Κοίου ἐστὶ θυγάτηρ· (455e) Μακεδόνες δὲ τὸν ἀριθμὸν κοῖον προσαγορεύουσι. Καὶ ἐπὶ τῆς πτισάνης· «Κριθῆς ἀφλοίου χυλὸν ὀργάσας πίεΠεποίηται δὲ τῆς πτισάνης τοὔνομα ἀπὸ τοῦ πτίσσειν καὶ ἀνεῖν. Καὶ ἐπὶ τοῦ κοχλίου· φέρεται δὲ τοῦτο καὶ ἐν τοῖς Τεύκρου Ὁρισμοῖς· «Ζῷον ἄπουν ἀνάκανθον ἀνόστεον ὀστρακόνωτον ὄμματά τ´ ἐκκύπτοντα προμήκεα κεἰσκύπτονταἈντιφάνης δ´ ἐν Αὑτοῦ ἐρῶντί φησι· (455f) «Τροφαλίδας τε λινοσάρκους. Μανθάνεις; τυρὸν λέγωΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚΒ'. Ἀναξανδρίδης Αἰσχρᾷ· «Ἀρτίως διηρτάμηκε, καὶ τὰ μὲν διανεκῆ σώματος μέρη δαμάζετ´ ἐν πυρικτίτῳ στέγᾳ· Τιμόθεος ἔφη ποτ´, ἄνδρες, τὴν χύτραν οἶμαι λέγωνΤιμοκλῆς δ´ ἐν Ἥρωσιν· [10,455] (455) de sorte qu'ils pouvaient être les uns avant ou après les autres à volonté. «Pan, qui fais paître les bêtes, et qui habites le mont, ou pays montueux d'Arcadie, où règne un dur hiver, vu les neiges qui s'y amoncèlent en tombant, je vais faire entendre partout tes louanges dans cette pièce de vers d'une ingénieuse invention, et que je compose de manière qu'ils seront difficiles à entendre pour les ignorants. Animal, suppôt des muses, (moi) faisant entendre de tendres accents pleins de grâces . . . .» Et ainsi du reste où il suit la même marche. Or transposez les parties à volonté vous aurez toujours la même mesure ; comme, «Se ton bolois niphoktypois; ou «Se ton bolois dysheimeron etc.» Car il faut observer que chaque mètre, ou mesure est de onze lettres. (455b) On peut aussi quitter cette marche et en prendre une autre ; de sorte qu'après avoir placé les mots, on puisse leur faire occuper plusieurs autres places, en transposant ainsi ces deux vers. «Metron phrason moi ton podoon, laboon metron.» «Laboon metron moi ton podoon, metron phrason.» Et ces deux autres qui les suivent : «Ou boulomai gar toon podoon metron labein.» «Labein metron gar toon podoon ou boulomai.» Voici le sens de ces quatre vers : «Dis-moi la mesure des pieds, en prenant la mesure.» «En prenant la mesure des pieds pour moi, dis la mesure.» «Car je ne veux pas prendre la mesure des pieds.» «Car prendre la mesure des pieds, je ne le veux pas.» CHAPITRE XXI. Selon le même Cléarque, Pindare ayant fait une ode (455c) sans la lettre S, ou San, comme un griphe qui avait été proposé dans le genre lyrique, plusieurs en furent choqués, soit qu'ils en regardassent la composition comme impraticable pour eux, soit qu'ils ne goûtassent pas ce genre. Pindare fit alors une pièce de vers dans laquelle il dit : «Jadis étaient proscrits les chants mols et efféminés, les hommes rejetaient aussi le san, s, comme profane.» On peut donc noter ces observations contre ceux qui prétendent qu'on attribue mal-à-propos à Lasus d'Hermione une ode où la lettre s ne paraît pas, et qu'il a intitulée les Centaures. Tel est aussi l'hymne que le même a fait sans s en l'honneur de Cerès d'Hermione, comme le dit (455d) Héraclide du Pont dans son troisième § sur la Musique. En voici le commencement : «Je chanterai la jeune Deemehtehr, femme de Clymène.» Mais on peut encore produire ici d'autres griphes. Tel est celui-ci «Je suis né à Phaneros; l'eau salée environne ma patrie, et ma mère est fille du nombre.» Ceci indique l'île de Délos, nom qui répond à Phaneros, dont le sens est manifeste. Or, Délos est au milieu de la mer. Sa mère est Latone, fille de Koios, ou Cœüs, mot qui, chez (455e) les Macédoniens signifie nombre. Tel est celui-ci sur la Tisane: «Bois le suc de l'orge mondé que tu auras fait renfler.» Quant au mot tisane (g-ptisanehs), il est formé de g-ptissein et g-anein. Sur le limaçon. Ce griphe est rapporté dans les Définitions de Teucer. «Il y a un animal sans pieds, sans épines, sans os, dont le dos est couvert d'écaille, et les yeux regardent en se prolongeant, pour se raccourcir ensuite.» Antiphane rappelle celui-ci dans son Amoureux de lui-même: (455f) «A. Des tourteaux, dont la chair a la blancheur du lin : m'entends-tu ? B. Eh ! ce sont des fromages.» CHAPITRE XXII. Anaxandride écrit, dans sa Laide : «Il vient de découper, et dompte à présent, dans des marmites de terre bruyantes au feu, de longs morceaux de corps.» C'est ce que Timothée dit un jour, messieurs, pour signifier une marmite. Timoclès a dit, dans ses Héros :


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Dernière mise à jour : 20/12/2007