HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

Page 452

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[10,452] «Εἰσὶ κασίγνηται διτταί, ὧν μία τίκτει (452) τὴν ἑτέραν, αὐτὴ δὲ τεκοῦς´ ὑπὸ τῆσδε τεκνοῦταιΤοιοῦτόν τι καὶ Καλλισθένης ἐν ταῖς Ἑλληνικαῖς φησιν ὡς Ἀρκάδων πολιορκούντων Κρῶμνον (πολίχνιον δ´ ἐστὶν ἱδρυμένον πλησίον Μεγάλης πόλεως) Ἱππόδαμος Λάκων εἷς ὢν τῶν πολιορκουμένων διεκελεύετο τῷ παρὰ Λακεδαιμονίων πρὸς αὐτοὺς ἥκοντι κήρυκι, δηλῶν ἐν αἰνιγμῷ τὴν περὶ αὐτοὺς κατάστασιν, ἀπαγγέλλειν τῇ μητρὶ λύεσθαι τὸ γύναιον δέχ´ ἡμερῶν τὸ ἐν Ἀπολλωνίῳ δεδεμένον, ὡς οὐκ ἔτι λύσιμον ἐσόμενον ἐὰν αὗται παρέλθωσι. (452b) Καὶ διὰ ταύτης τῆς γνώμης ἐμήνυεν σαφῶς τὸ μήνυμα. Αὕτη γάρ ἐστιν ἐν τῷ Ἀπολλωνίῳ παρὰ τὸν τοῦ Ἀπόλλωνος θρόνον διὰ γραφῆς ἀπομεμιμημένος Λιμὸς ἔχων γυναικὸς μορφήν. Φανερὸν οὖν ἐγένετο πᾶσιν ὅτι δέκα ἡμέρας ἔτι καρτερῆσαι δύνανται οἱ πολιορκούμενοι διὰ τὸν λιμόν. Συνέντες οὖν οἱ Λάκωνες τὸ λεχθὲν ἐβοήθησαν κατὰ κράτος τοῖς ἐν τῇ Κρώμνῃ. Πολλοὶ δὲ τῶν γρίφων καὶ τοιοῦτοί τινές εἰσιν οἷον· «Ἄνδρ´ εἶδον πυρὶ χαλκὸν ἐπ´ ἀνέρι κολλήσαντα οὕτω συγκόλλως ὥστε σύναιμα ποιεῖνΤοῦτο δὲ σημαίνει σικύας προσβολήν. (452c) Καὶ τὸ Πανάρκους δ´ ἐστὶ τοιοῦτον, ὥς φησι Κλέαρχος ἐν τῷ περὶ γρίφων, ὅτι βάλοι «Ξύλῳ τε καὶ οὐ ξύλῳ καθημένην ὄρνιθα καὶ οὐκ ὄρνιθα ἀνήρ τε κοὐκ ἀνὴρ λίθῳ τε καὶ οὐ λίθῳ. » Τούτων γάρ ἐστι τὸ μὲν νάρθηξ, τὸ δὲ νυκτερίς, τὸ δὲ εὐνοῦχος, τὸ δὲ κίσηρις. Καὶ Πλάτων δ´ ἐν πέμπτῳ Νόμων μνημονεύει· (452d) τοὺς τῶν τεχνυδρίων φιλοσόφους τοῖς ἐν ταῖς ἑστιάσεσιν ἔφη ἐπαμφοτερίζουσιν ἐοικέναι καὶ τῷ τῶν παίδων αἰνίγματι τῷ περὶ τοῦ εὐνούχου τῆς βολῆς πέρι τῆς νυκτερίδος, καὶ ἐφ´ οὗ αὐτὸν αὐτὴν αἰνίττονται βαλεῖν. Καὶ τὰ Πυθαγόρου δὲ αἰνίγματα τοιαῦτά ἐστιν, ὥς φησι Δημήτριος Βυζάντιος ἐν τετάρτῳ περὶ ποιημάτων· «Καρδίαν μὴ ἐσθίειν » ἀντὶ τοῦ ἀλυπίαν ἀσκεῖν. «Πῦρ μαχαίρᾳ μὴ σκαλεύειν » ἀντὶ τοῦ τεθυμωμένον ἄνδρα μὴ ἐριδαίνειν· πῦρ γὰρ θυμός, δὲ ἔρις μάχαιρα. «Ζυγὸν μὴ ὑπερβαίνειν » ἀντὶ τοῦ πᾶσαν πλεονεξίαν φεύγειν καὶ στυγεῖν, ζητεῖν δὲ τὸ ἴσον. (452e) «Λεωφόρους (ὁδοὺς) μὴ στείχειν » ἀντὶ τοῦ γνώμῃ τῶν πολλῶν μὴ ἀκολουθεῖν· εἰκῇ γὰρ ἕκαστος τι ἂν δόξῃ ἀποκρίνεται· τὴν δ´ εὐθεῖαν ἄγειν ἡγεμόνι χρώμενον τῷ νῷ. «Μὴ καθῆσθαι ἐπὶ χοίνικα » ἀντὶ τοῦ μὴ σκοπεῖν τὰ ἐφ´ ἡμέραν, ἀλλὰ τὴν ἐπιοῦσαν ἀεὶ προσδέχεσθαι. ‘Ἀποδημοῦντα ἐπὶ τοῖς ὅροις μὴ ἐπιστρέφεσθαι·’ ὅρια γὰρ καὶ πέρας ζωῆς θάνατος· τοῦτον οὖν οὐκ ἐᾷ μετὰ λύπης καὶ φροντίδος προσίεσθαι. ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Κ'. Τῷ δὲ Θεοδέκτῃ παραπλησίως ἔπαιζε γρίφους καὶ (452f) Δρομέας Κῷος, ὥς φησι Κλέαρχος, καὶ Ἀριστώνυμος ψιλοκιθαριστής, ἔτι δὲ Κλέων μίμαυλος ἐπικαλούμενος, ὅσπερ καὶ τῶν Ἰταλικῶν μίμων ἄριστος γέγονεν αὐτοπρόσωπος ὑποκριτής· καὶ γὰρ Νυμφοδώρου περιῆν ἐν τῷ μνημονευομένῳ μίμῳ. Τούτου δὲ καὶ Ἰσχόμαχος κῆρυξ ἐγένετο ζηλωτής, ὃς ἐν τοῖς κύκλοις ἐποιεῖτο τὰς μιμήσεις· ὡς δ´ εὐδοκίμει, μεταβὰς ἐν τοῖς θαύμασιν ὑπεκρίνετο μίμους. [10,452] «Il y a deux sœurs, dont l'une enfante l'autre, (452) et qui à son tour en est reproduite.» Voici un avis énigmatique que Callisthène rapporte dans ses Helléniques : «Les Arcadiens assiégeaient Cromna, petite ville située près de Mégalopolis. Hippodamus, Lacédémonien, un des assiégés, voulant indiquer par énigme à ses concitoyens quel était l'état de la ville, dit au messager que les Lacédémoniens y avaient envoyé, d'ordonner à sa mère de délier sous dix jours la figure de femme qui était liée dans le temple d'Apollon, qu'autrement on ne pourrait plus la délier si on laissait passer ce temps. (452b) Ce fut ainsi qu'il lui indiqua clairement ce qu'il voulait dire. Cette figure était celle d'une femme qui représentait la faim dans un tableau qu'on avait placé près du trône d'Apollon. Tout le monde comprit donc que les assiégés pourraient soutenir encore dix jours la faim à laquelle ils étaient réduits. Les Lacédémoniens, instruits de cet état, envoyèrent les plus puissants secours aux habitants de Cromna.» Il y a encore nombre d'autres griphes analogues; tel que celui-ci : .... «J'ai vu un homme qui agglutinait de l'airain avec du feu sur un homme, et il y était si bien collé, que l'un et l'autre étaient synaimes.» Or, ceci indique l'application des ventouses. (452c) En voici un de Panarce. C'est Cléarque qui le rapporte dans son ouvrage sur les Griphes : «Un homme qui n'est pas homme frappe avec du bois qui n'est pas bois, un oiseau perché qui n'est pas oiseau, d'un coup de pierre qui n'est pas pierre.» Ce sont ici, un eunuque, une férule, une chauve-souris, de la ponce. Platon, liv. 5 de ses Lois, (452d) observe que ces philosophes qui s'occupent de subtilités ressemblent à ceux qui disputent dans les festins sur de vaines questions ambiguës, telles que l'énigme que se proposent les enfants sur le jet de pierre de l'eunuque, la chauve-souris, et sur celui à qui et par qui le coup a été porté. Démétrius de Byzance nous rapporte aussi, dans son liv. 4 sur les Poètes, quelques réflexions énigmatiques de Pythagore, qui reviennent à ces griphes. Comme : «Ne mange pas le cœur.» C'est-à-dire, ne t'abandonne pas au chagrin. «N'attise pas le feu avec une épée.» C'est-à-dire, garde-toi d'irriter davantage un homme en colère : car le feu signifie la colère ; l'épée, la querelle par laquelle on l'irrite, ou l'attise. «Ne pousse pas l'équilibre du fléau de la balance.» C'est-à-dire, évite, déteste même l'avarice, ou la cupidité en tout, et observe l'égalité. (452e) «Ne suis pas le grand chemin.» Cest-à-dire, ne suis pas l'opinion du vulgaire, car le commun des hommes dit toujours sa pensée au hasard. Suis donc plutôt le droit chemin en prenant la prudence pour guide. «Ne t'assieds pas sur le boisseau.» C'est-à-dire, ne t'arrête pas uniquement à ce qui concerne le jour présent, mais porte toujours tes vues sur le suivant, car la fin et le dernier terme de la vie est la mort. Ainsi ne vois pas approcher ce terme avec inquiétude et tristesse. CHAPITRE XX. D'autres se sont amusés de griphes semblables à ceux de Théodecte, tels que (452f) Droméas de Coos, selon Cléarque, Aristonyme le Psilocithariste : en outre, Cléon, surnommé le Mimaule, acteur, qui fut le meilleur mime de tous ceux de l'Italie, et qui représentait sans masque, car il vainquit même Nymphodore au mimaule dont je viens de parler. Le crieur Iscomachus se le proposa pour modèle. Celui-ci jouait ses mimes au milieu des cercles publics; mais lorsqu'il eut acquis certaine renommée, il représenta en s'associant avec des prestidigitateurs.


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Dernière mise à jour : 20/12/2007