HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

Page 451

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[10,451] ἕλκουσι δεῦρο. Γεμομένων δὲ πλησίον αὐτῶν κάθηται λοιδορουμένων τ´ ἀεὶ δῆμος οὐδὲν οὔτ´ ἀκούων οὔθ´ ὁρῶν. {Σ.} - - - Πῶς γὰρ γένοιτ´ ἄν, πάτερ, ῥήτωρ ἄφωνος; {Β.} Ἢν ἁλῷ τρὶς παρανόμων. Καὶ μὴν ἀκριβῶς ᾠόμην ἐγνωκέναι τὸ ῥηθέν. Ἀλλὰ δὴ λέγεἜπειτα ποιεῖ τὴν Σαπφὼ διαλυομένην τὸν γρῖφον οὕτως· «Θήλεια μέν νύν ἐστι φύσις ἐπιστολή, βρέφη δ´ ἐν αὑτῇ περιφέρει τὰ γράμματα· (451b) ἄφωνα δ´ ὄντα ταῦτα τοῖς πόρρω λαλεῖ οἷς βούλεθ´· ἕτερος δ´ ἂν τύχῃ τις πλησίον ἑστὼς ἀναγιγνώσκοντος οὐκ ἀκούσεταιΔίφιλος δ´ ἐν Θησεῖ τρεῖς ποτε κόρας Σαμίας φησὶν Ἀδωνίοισιν γριφεύειν παρὰ πότον· προβαλεῖν δ´ αὐταῖσι τὸν γρῖφον, τί πάντων ἰσχυρότατον; καὶ τὰν μὲν εἰπεῖν σίδηρος,’ καὶ φέρειν τούτου λόγου τὰν ἀπόδειξιν, διότι τούτῳ πάντ´ ὀρύσσουσίν τε καὶ τέμνουσι καὶ χρῶντ´ εἰς ἅπαντα. Εὐδοκιμούσᾳ δ´ ἐπάγειν τὰν δευτέραν φάσκειν τε τὸν χαλκέα πολὺ κρείττω φέρειν ἰσχύν· (451c) ἐπεὶ τοῦτον κατεργαζόμενον καὶ τὸν σίδαρον τὸν σφοδρὸν κάμπτειν, μαλάσσειν, τι ἂν χρήζῃ ποεῖν. Τὰν δὲ τρίταν ἀποφῆναι πέος ἰσχυρότατον πάντων, διδάσκειν δ´ ὅτι καὶ τὸν χαλκέα στένοντα πυγίζουσι τούτῳ. Ἀχαιὸς δ´ Ἐρετριεὺς γλαφυρὸς ὢν ποιητὴς περὶ τὴν σύνθεσιν ἔσθ´ ὅτε καὶ μελαίνει τὴν φράσιν καὶ πολλὰ αἰνιγματωδῶς ἐκφέρει, ὥσπερ ἐν Ἴριδι σατυρικῇ. Λέγει γάρ· «Λιθάργυρος δ´ (451d) ὄλπη παρῃωρεῖτο χρίματος πλέα τὸν Σπαρτιάτην γραπτὸν κύρβιν ἐν διπλῷ ξύλῳΤὸν γὰρ λευκὸν ἱμάντα βουληθεὶς εἰπεῖν, ἐξ οὗ ἀργυρᾶ λήκυθος ἐξήρτητο, Σπαρτιάτην γραπτὸν ἔφη κύρβιν ἀντὶ τοῦ Σπαρτιᾶτιν σκυτάλην. Ὅτι δὲ λευκῷ ἱμάντι περιειλοῦντες τὴν σκυτάλην οἱ Λάκωνες ἔγραφον ἠβούλοντο εἴρηκεν ἱκανῶς Ἀπολλώνιος Ῥόδιος ἐν τῷ περὶ Ἀρχιλόχου. Καὶ Στησίχορος δ´ ἐν Ἑλένῃ λιθάργυρον ποδονιπτῆρα ἔφη. Ἴων δὲ ἐν Φοίνικι Καινεῖ δρυὸς ἱδρῶτα εἴρηκε τὸν ἰξὸν ἐν τούτοις· «Ὁρυός μ´ ἱδρὼς καὶ θαμνομήκης ῥάβδος τ´ Αἰγυπτία (451e) βόσκει λινουλκὸς χλαῖνα, θήραγρος πέδηΘεοδέκτην δὲ τὸν Φασηλίτην φησὶν Ἕρμιππος ἐν τοῖς περὶ τῶν Ἰσοκράτους μαθητῶν ἱκανώτατον γεγονέναι ἀνευρεῖν τὸν προβληθέντα γρῖφον καὶ αὐτὸν προβαλεῖν ἑτέροις ἐπιδεξίως, οἷον τὸν περὶ τῆς σκιᾶς. Ἔφη γὰρ εἶναί τινα φύσιν, περὶ τὴν γένεσιν καὶ φθίσιν ἐστὶ μεγίστη, περὶ δὲ τὴνἀκμὴν ἐλαχίστη. Λέγει δ´ οὕτως· «Τίς φύσις οὔθ´ ὅσα γαῖα φέρει τροφὸς οὔθ´ ὅσα πόντος οὔτε βροτοῖσιν ἔχει γυίων αὔξησιν ὁμοίαν, (451f) ἀλλ´ ἐν μὲν γενέσει πρωτοσπόρῳ ἐστὶ μεγίστη, ἐν δὲ μέσαις ἀκμαῖς μικρά, γήρᾳ δὲ πρὸς αὐτῷ μορφῇ καὶ μεγέθει μείζων πάλιν ἐστὶν ἁπάντωνΚἀν τῷ Οἰδίποδι δὲ τῇ τραγῳδίᾳ τὴν νύκτα καὶ τὴν ἡμέραν εἴρηκεν αἰνιττόμενος· [10,451] tandis qu'ils se les partagent, et qu'ils s'injurient réciproquement, le peuple est assis près d'eux en silence, sans rien entendre, ni rien voir. B. Mais, mon père, comment, par tous les dieux ! un orateur peut-il être muet, à moins qu'il n'ait été repris trois fois de justice? A. Ma foi, mon fils, je croyais avoir deviné juste ; au reste, parle.» Ensuite le poète fait résoudre le griphe par Sapho, même en ces termes : «Or, l'être femelle est une lettre : elle porte dans son sein les caractères de l'alphabet (451b) comme autant d'enfants, qui, quoique muets, parlent de loin à ceux qu'ils veulent: si même quelqu'un se trouve là, et qu'il se place à côté de celui qui lit, n'entendra-t-il pas ces enfants parler?» Diphile dit, dans son Thésée, que trois jeunes filles de Samos se proposèrent différents griphes en buvant, lors des fêtes d'Adonis, et entre autres celui-ci : Quelle est la chose la plus forte ? «Pour moi, dit la première, je dis que c'est le fer, et je le prouve, en ce qu'avec le fer on détruit, on coupe, on travaille tout. Moi, dit la seconde, qui était fort considérée, je dis que le forgeron est encore beaucoup plus fort que le fer, (451c) puisqu'il le travaille, le courbe tout dur qu'il est, l'amollit pour l'employer à ce dont il a besoin. Oh ! pour moi, dit la troisième, je soutiens que c'est le Peos (Phallos) et pour preuve c'est qu'avec cela, on paedique le forgeron qui gémit sous le poids du travail.» Achée d'Érétrie, poète qui polissait bien ses vers, répand néanmoins ça et là quelque obscurité dans ses expressions; comme dans son Iris Satyrique. En effet, il y dit : «Un pot de parfum, (451d) pour se oindre, était suspendu à une curbis spartiate roulée, mais non écrite. Il appelle la lanière, d'où était suspendu ce pot, curbis spartiate non écrite, ou scytate lacédémonienne non écrite,» Les Lacédémoniens roulaient un cuir blanc autour d'un bâton, et y écrivaient ensuite ce qu'ils voulaient, comme l'a suffisamment expliqué Apollonius de Rhodes, dans ce qu'il a écrit concernant Archiloque. Stésichore s'est aussi servi du mot lithargyreos dans son Hélène: «Un bassin de litharge à laver les pieds.» Ion, dans son Phénix, ou Cœnée, appelle le gui la sueur du chêne ; «Je me nourris moyennant une toile tissue de lin d'Égypte, (451e) la sueur du chêne, des brins coupés aux buissons, et le piège que je tends aux animaux.» Ermippe dit, dans son ouvrage sur les Disciples d'Isocrate, que Théodëcte de Phasèle était très habile à deviner le sens des griphes que l'on proposait, et qu'il en proposait lui-même aux autres avec beaucoup d'esprit; tel est celui-ci sur l'ombre : «Il y a, disait-il, un être très grand à sa naissance, et lorsqu'il meurt, mais très petit à la fleur de son âge.» Voici le passage : «Rien de ce que produit la terre, nourrice de la nature, rien de ce qui est dans la mer, (451f) aucun mortel même n'a un semblable accroissement dans les membres ; mais cet être qui au premier instant de sa production est très grand, à la fleur de l'âge très petit, redevient encore plus grand dans la vieillesse, tant pour la forme, que pour la taille.» Le même parle encore énigmatiquement du jour et de la nuit, dans sa tragédie intitulée Œdipe.


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Dernière mise à jour : 20/12/2007