HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

Page 446

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[10,446] {Α.} «Ὅλην μύσας ἔκπινε. {Β.} Μέγα τὸ φορτίον. {Α.} Οὐχ ὅστις αὐτῆς ἐστιν ἐμπείρως ἔχωνπῖθι οὖν, ἑταῖρε. Καὶ «Μὴ μεστὰς ἀεὶ ἕλκωμεν,» — αὐτός φησιν Ἀντιφάνης ἐν τῷ Τραυματίᾳ — «Ἀλλὰ καὶ λογίσκος εἰς μέσον παταξάτω τις καί τι καὶ μελίσκιον, στροφὴ λόγων παρελθέτω τις. Ἡδύ τοι ἐστὶν μεταβολὴ παντὸς ἔργου πλὴν ἑνός - - - παραδίδου δ´ ἑξῆς ἐμοὶ τὸν ἀρκεσίγυιον, ὡς ἔφασκ´ Εὐριπίδης. (446b) {Β.} Εὐριπίδης γὰρ τοῦτ´ ἔφασκεν; {Α.} Ἀλλὰ τίς; {Β.} Φιλόξενος δήπουθεν. {Α.} Οὐθὲν διαφέρει, ´τάν· ἐλέγχεις μ´ ἕνεκα συλλαβῆς μιᾶς.‘ » Καὶ ὃςτὸ δὲ πῖθι τίς εἴρηκεν;‘ ’Ἄπεσκοτώθης, φίλτατε,‘ ἔφη Οὐλπιανός, ’σπάσας οἴνου τοσοῦτον. Παρὰ Κρατίνῳ ἔχεις ἐν Ὀδυσσεῦσι· «Τῆ νῦν τόδε πῖθι λαβὼν ἤδη καὶ τοὔνομά μ´ εὐθὺς ἐρώταΚαὶ Ἀντιφάνης ἐν Μύστιδι· (446c) «Σὺ δ´ ἀλλὰ πῖθι. {Β.} Τοῦτο μέν σοι πείσομαι· καὶ γὰρ ἐπαγωγόν, θεοί, τὸ σχῆμά πως τῆς κύλικός ἐστιν ἄξιόν τε τοῦ κλέους τοῦ τῆς ἑορτῆς. Οὗ μὲν ἦμεν ἄρτι γὰρ ἐξ ὀξυβαφίων κεραμεῶν ἐπίνομεν· τούτῳ δέ, τέκνον, πολλὰ κἀγάθ´ οἱ θεοὶ τῷ δημιουργῷ δοῖεν ὃς ἐποίησέ σε, τῆς συμμετρίας καὶ τῆς ἀφελείας οὕνεκα.» (446d) Καὶ Δίφιλος ἐν Βαλανείῳ· « Ἔγχεον μεστήν· τὸ θνητὸν περικάλυπτε τῷ θεῷ. Πῖθι· ταῦτα γὰρ παρ´ ἡμῶν Διὸς ἑταιρείου, πάτερἈμειψίας Σφενδόνῃ· «Λαγὸν ταράξας πῖθι τὸν θαλάσσιονΜένανδρος Αὐλητρίσι· «Ἐλλέβορον ἤδη πώποτ´ ἔπιες, Σωσία; {ΣΩ.} Ἅπαξ. {Α.} Πάλιν νυν πῖθι· μαίνει γὰρ κακῶς. » Πίομαι δὲ ἄνευ τοῦ <υ> λεκτέον, ἐκτείνοντας δὲ τὸ <ι>. Οὕτω γὰρ ἔχει καὶ τὸ Ὁμηρικόν· «Πιόμεν´ ἐκ βοτάνηςΚαὶ Ἀριστοφάνης Ἱππεῦσιν· (446e) «Οὔποτ´ ἐκ ταὐτοῦ μεθ´ ἡμῶν πίεται ποτηρίουΚαὶ ἐν ἄλλοις· «Πικρότατον οἶνον τήμερον πίει τάχα.» (Ὡς ἀπὸ τοῦ πιοῦμαι) ἐνίοτε δὲ καὶ συστέλλουσι τὸ <ι>, ὡς Πλάτων ἐν Ταῖς ἀφ´ ἱερῶν· «Οὐδ´ ὅστις αὐτῆς ἐκπίεται τὰ χρήματαΚαὶ ἐν Σύρφακι· «Καὶ πίεσθ´ ὕδωρ πολύΠίεδὲ δισυλλάβως Μένανδρος ἐν Ἐγχειριδίῳ· «πίε. {Β.} Πιεῖν ἀναγκάσω τὴν ἱερόσυλον πρῶτα.» (446f) Καὶτῆ πίε’· (καὶ πῖνε) καὶ σὺ οὖν, ἑταῖρε, κατὰ τὸν Ἄλεξιν, ὃς ἐν Διδύμοις φησί· «Τούτῳ πρόπιθ´, ἵνα καὐτὸς ἄλλῳ» καὶ γένηται παρ´ Ἀνακρέοντι καλουμένη ἐπίστιος. Φησὶ γὰρ μελοποιός· [10,446] «A. Bois toute cette rasade sans te reprendre. B. La dose est un peu forte. A. Non, quand on entend le métier.» Bois donc, camarade, dit Ulpien; mais n'avalons pas toujours à pleins verres. Le même Antiphane dit dans son Blessé: «Mais entremêlons cela de quelques discours, et même joignons-y de temps en temps quelque couplet de chanson.» Tel est, par exemple, ce couplet qui commence ainsi «Le changement plaît en tout, excepté dans un seul cas, etc.» Oh! à présent, donne-moi du vin, restaurateur des forces, comme dit Euripide. (446b) Mais, Ulpien, ce n'est pas Euripide qui a dit cela; c'est certain Philoxène: assurément. Eh ! répond Ulpien, qu'importe, mon ami ? Quoi ! tu épilogues pour une seule syllabe ! Je voudrais bien savoir, dit l'autre, quel est l'auteur qui a dit g-pithi (pour g-pine) bois. Ah ! mon cher, répond Ulpien, tu as tant bu que tu as la vue trouble. Voici ce mot dans les Ulysses de Cratinus : «Tiens, prends maintenant, et bois (g-pithi) ; alors demande-moi mon nom.» Antiphane dit, dans sa Mystis, ou la Femme initiée : (446c) «A. Mais toi, bois (g-pithi). B. Oh ! point de refus, certes. Par tous les dieux ! la forme de ce gobelet a je ne sais quoi qui me charme, et digne de la fête brillante que nous célébrons. Jusqu'à présent nous n'avons bu que dans des saucières de terre ! mais mon cher gobelet, puissent les dieux combler de bien l'ouvrier qui t'a fait avec tant de symétrie et de fermeté !» (446d) Diphile écrit, dans son Bain : «Verse tout plein : enveloppe-toi, et bois (g-pithi) en l'honneur du dieu ; car, mon père, ces biens nous viennent de Jupiter qui préside à l'amitié.» Ameipsias dit, dans son Avare (ou sa Fronde) pheidooni (ou g-Sphendoneh). «Après avoir troublé le lièvre marin, bois (g-pithi).» Ménandre dit, dans ses Joueuses de flûte : «A. Verse jusqu'à pleine satiété, Sosila ; et si tu as jamais bu, bois (g-pithi) à la santé de tous; car mal-à-propos . . . .» (1066) Si l'on se sert du mot g-piomai; au second futur, pour dire je boirai, il faut ne pas écrire g-pioumai ; mais faire i de g-pi long, car c'est ainsi qu'il se lit dans ce verbe, qu'Homère a employé au pluriel (g-piomen) nous boirons, ou prendrons une boisson faite avec une plante. Aristophane écrit dans ses Chevaliers (g-pietai pour g-pieitai). (446e) «Jamais il ne boira au même verre.» Mais ailleurs il dit piêe avec un circonflexe, comme pris sans doute de pioûmai. «Tu boiras (g-piêe) aujourd'hui le vin le plus amer.» Quelquefois on fait i bref comme Platon le comique dans ses Femmes Aph'hieroon. «Ni quiconque dissipera (ekpietai - g-ekpietai) en boisson les biens d'elle.» Le même écrit, dans son Syrphax : «Et vous boirez (piesth' - g-piesth') beaucoup d'eau.» Ménandre a employé le mot disyllabe piein dans son Enchiridion : «Je veux avant tout forcer cette sacrilège à boire, piein - g-piein.» Il a dit aussi g-pie, bois, et g-pine. «Prends et bois (pie - g-pie) aussi.» Quant à toi, dit Ulpien, g-propithi, porte mon ami la santé à celui-ci, afin qu'il la porte à un autre, et que ce soit la santé qu'Anacréon appelle hospitalière, car ce poète lyrique s'exprime ainsi :


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Dernière mise à jour : 20/12/2007