[1,5b] Ἴδιον δ´ ἐστὶν ὃ μὴ δηλοῖ μὲν τὸ τί ἦν εἶναι, μόνῳ δ´ ὑπάρχει καὶ
ἀντικατηγορεῖται τοῦ πράγματος. Οἷον ἴδιον (102a20) ἀνθρώπου τὸ
γραμματικῆς εἶναι δεκτικόν· εἰ γὰρ ἄνθρωπός ἐστι, γραμματικῆς δεκτικός
ἐστι, καὶ εἰ γραμματικῆς δεκτικός ἐστιν, ἄνθρωπός ἐστιν. Οὐθεὶς γὰρ ἴδιον
λέγει τὸ ἐνδεχόμενον ἄλλῳ ὑπάρχειν, οἷον τὸ καθεύδειν ἀνθρώπῳ, οὐδ´ ἂν
τύχῃ κατά τινα χρόνον μόνῳ ὑπάρχον. Εἰ δ´ ἄρα τι (102a25) καὶ λέγοιτο τῶν
τοιούτων ἴδιον, οὐχ ἁπλῶς ἀλλὰ ποτὲ ἢ : πρός τι ἴδιον ῥηθήσεται· τὸ μὲν
γὰρ ἐκ δεξιῶν εἶναι ποτὲ ἴδιόν ἐστι, τὸ δὲ δίπουν πρός τι ἴδιον τυγχάνει
λεγόμενον, οἷον τῷ ἀνθρώπῳ πρὸς ἵππον καὶ κύνα. Ὅτι δὲ τῶν ἐνδεχομένων
ἄλλῳ ὑπάρχειν οὐθὲν ἀντικατηγορεῖται, δῆλον· οὐ γὰρ 102a.30 : ἀναγκαῖον,
εἴ τι καθεύδει, ἄνθρωπον εἶναι.
| [1,5b] Un propre, par ailleurs, c'est ce qui ne manifeste pas ce que (la chose)
est au juste, mais appartient au (sujet) seul et se contre-attribue (avec
lui) à la chose. Par exemple, c'est le propre (102a20) de l'homme
d'être susceptible de lire et d'écrire. En effet, si on est un homme, on
est susceptible de lire et d'écrire, et si on est susceptible de lire et
d'écrire, on est un homme. Effectivement, personne ne dit propre ce qui
peut appartenir à une autre (chose), à la manière dont dormir, par
exemple, (appartient) à l'homme, pas même s'il se trouve que pour un
temps ce (lui) appartienne à elle seule. Et si (102a25) on vient à dire
propre quelque chose de cette nature, ce ne sera pas absolument qu'on (le)
dira propre, mais pour un temps et en relation à (autre) chose. En effet,
d'être à droite est propre pour un temps et bipède se trouve dit propre en
relation à (autre) chose, par exemple (propre) à l'homme en relation au
cheval et au chien. Que d'ailleurs de ce qui peut appartenir à une autre
(chose), rien ne se contre-attribue (avec le sujet à la chose), c'est évident.
En effet, (102a30) si on dort, on n'est pas nécessairement un homme.
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