[1,12] CHAPITRE XII.
(105a10) Διωρισμένων δὲ τούτων χρὴ διελέσθαι πόσα τῶν λόγων εἴδη τῶν
διαλεκτικῶν. Ἔστι δὲ τὸ μὲν ἐπαγωγή, τὸ δὲ συλλογισμός. Καὶ συλλογισμὸς
μὲν τί ἐστιν, εἴρηται πρότερον. Ἐπαγωγὴ δὲ ἡ ἀπὸ τῶν καθ´ ἕκαστα ἐπὶ τὸ
καθόλου ἔφοδος· οἷον εἰ ἔστι κυβερνήτης ὁ ἐπιστάμενος κράτιστος, (105a15)
καὶ ἡνίοχος, καὶ ὅλως ἐστὶν ὁ ἐπιστάμενος περὶ ἕκαστον ἄριστος. Ἔστι δ´ ἡ
μὲν ἐπαγωγὴ πιθανώτερον καὶ σαφέστερον καὶ κατὰ τὴν αἴσθησιν γνωριμώτερον
καὶ τοῖς πολλοῖς κοινόν, ὁ δὲ συλλογισμὸς βιαστικώτερον καὶ πρὸς τοὺς
ἀντιλογικοὺς ἐνεργέστερον.
| [1,12] Chapitre XII.
(105a10) Ceci défini, il faut déterminer combien il y a d'espèces de
raisons dialectiques. Or il y a d'abord l'induction, et puis le
raisonnement. Pour le raisonnement, ce qu'il est, on l'a dit
antérieurement. Quant à l'induction, c'est, partant des singuliers,
l'irruption à l'universel; par exemple, si c'est celui qui s'y
connaît le meilleur pilote, (105a15) et de même (le meilleur) cocher,
c'est aussi, de manière absolue, celui qui s'y connaît qui est le meilleur
en chaque (matière). Par ailleurs, l'induction est plus persuasive, plus
claire, plus accessible au sens et commune à la plupart, tandis que le
raisonnement est plus contraignant et plus efficace contre les
spécialistes de la contradiction.
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