[1,9] 103b.20 : Μετὰ τοίνυν ταῦτα δεῖ διορίσασθαι τὰ γένη τῶν
κατηγοριῶν, ἐν οἷς ὑπάρχουσιν αἱ ῥηθεῖσαι τέτταρες. ἔστι δὲ
ταῦτα τὸν ἀριθμὸν δέκα, τί ἐστι, ποσόν, ποιόν, πρός τι,
ποῦ, ποτέ, κεῖσθαι, ἔχειν, ποιεῖν, πάσχειν. ἀεὶ γὰρ τὸ
συμβεβηκὸς καὶ τὸ γένος καὶ τὸ ἴδιον καὶ ὁ ὁρισμὸς ἐν
μιᾷ τούτων τῶν κατηγοριῶν ἔσται· πᾶσαι γὰρ αἱ διὰ τούτων
προτάσεις ἢ τί ἐστιν ἢ ποσὸν ἢ ποιὸν ἢ τῶν ἄλλων τινὰ
κατηγοριῶν σημαίνουσιν. δῆλον δ´ ἐξ αὐτῶν ὅτι ὁ τὸ τί ἐστι
σημαίνων ὁτὲ μὲν οὐσίαν σημαίνει, ὁτὲ δὲ ποσόν, ὁτὲ δὲ ποιόν, ὁτὲ
δὲ τῶν ἄλλων τινὰ κατηγοριῶν. ὅταν μὲν γὰρ ἐκκειμένου ἀνθρώπου
φῇ τὸ ἐκκείμενον ἄνθρωπον εἶναι ἢ ζῷον, τί ἐστι λέγει καὶ
οὐσίαν σημαίνει· ὅταν δὲ χρώματος λευκοῦ ἐκκειμένου φῇ τὸ
ἐκκείμενον λευκὸν εἶναι ἢ χρῶμα, τί ἐστι λέγει καὶ ποιὸν
σημαίνει. ὁμοίως δὲ καὶ ἐὰν πηχυαίου μεγέθους ἐκκειμένου
φῇ τὸ ἐκκείμενον πηχυαῖον εἶναι μέγεθος, τί ἐστι λέγει καὶ
ποσὸν σημαίνει. ὁμοίως δὲ καὶ ἐπὶ τῶν ἄλλων· ἕκαστον
γὰρ τῶν τοιούτων, ἐάν τε αὐτὸ περὶ αὑτοῦ λέγηται ἐάν τε
τὸ γένος περὶ τούτου, τί ἐστι σημαίνει· ὅταν δὲ περὶ ἑτέρου, οὐ
τί ἐστι σημαίνει ἀλλὰ ποσὸν ἢ ποιὸν ἤ τινα τῶν ἄλλων κατηγοριῶν.
ὥστε περὶ ὧν μὲν οἱ λόγοι καὶ ἐξ ὧν, 104a.1 ταῦτα καὶ τοσαῦτά ἐστι·
πῶς δὲ ληψόμεθα καὶ δι´ ὧν εὐπορήσομεν, μετὰ ταῦτα λεκτέον.
| [1,9] Chapitre IX.
(103b20) Après cela, il faut donc définir les genres des attributions dans
lesquelles interviennent les quatre (modalités) dont nous avons parlé. Or
elles sont au nombre de dix : ce que (la chose) est, en quelle quantité,
de quelle qualité, en relation à quoi, où, quand, (qu'elle) est disposée,
a, fait, subit. Toujours, en effet, l'accident, le genre, le propre et la
définition (103b25) se trouvera dans l'une de ces attributions. Car toutes
les propositions (qui se font) par eux signifient ce que (la chose) est,
ou en quelle quantité (elle est), ou de quelle qualité (elle est), ou
l'une des autres attributions. Par ailleurs, il est évident de soi que
celui qui signifie ce que (la chose) est signifie tantôt une substance,
tantôt en quelle quantité (une chose est), tantôt de quelle qualité (une
chose est), tantôt l'une des autres attributions. Car, quand, à propos
d'un homme, (103b30) on dit que c'est un homme ou (que c'est) un animal,
on dit ce qu'il est et on signifie une substance; quand, par ailleurs, à
propos d'une couleur blanche, on dit que c'est blanc ou (que c'est) une
couleur, on dit ce qu'elle est et on signifie de quelle qualité (une chose
est). Semblablement encore, si, à propos d'une grandeur d'une coudée, on
dit que c'est long d'une coudée (ou que c'est) une grandeur, on dit ce
qu'elle est et (103b35) on signifie en quelle quantité (une chose est). Et
il en va semblablement aussi pour les autres (attributions). En effet,
chacune des (attributions) de cette nature, pour autant qu'elle-même se
trouve dite d'elle-même, ou que c'est son genre qui s'en trouve dit,
signifie ce que (la chose) est; quand, par ailleurs, c'est d'autre chose
(qu'elle se trouve dite), elle ne signifie pas ce que (la chose) est, mais
en quelle quantité ou de quelle qualité (la chose est), ou l'une des
autres attributions. En conséquence, sur quoi portent les raisons et de
quoi elles sont issues, (104a1) c'est cela et de ce nombre. Comment, par
ailleurs, nous l'obtiendrons et par quoi nous en abonderons, c'est ce
qu'on doit dire par après.
|