HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Les Topiques, livre I

Chapitre VII

  Chapitre VII

[1,7] CHAPITRE VII. Πρῶτον δὲ πάντων περὶ ταὐτοῦ διοριστέον ποσαχῶς λέγεται. Δόξειε δ´ ἂν τὸ ταὐτὸν ὡς τύπῳ λαβεῖν τριχῇ διαιρεῖσθαι. γὰρ ἀριθμῷ εἴδει γένει τὸ ταὐτὸν εἰώθαμεν προσαγορεύειν· ἀριθμῷ μὲν ὧν ὀνόματα πλείω τὸ δὲ πρᾶγμα (103a10) ἕν, οἷον λώπιον καὶ ἱμάτιον· εἴδει δὲ ὅσα πλείω ὄντα ἀδιάφορα κατὰ τὸ εἶδός ἐστι, καθάπερ ἄνθρωπος ἀνθρώπῳ καὶ ἵππος ἵππῳ· τὰ γὰρ τοιαῦτα τῷ εἴδει λέγεται ταὐτὰ ὅσα ὑπὸ ταὐτὸ εἶδός ἐστιν· ὁμοίως δὲ καὶ γένει ταὐτὰ ὅσα ὑπὸ ταὐτὸ γένος ἐστίν, οἷον ἵππος ἀνθρώπῳ. Δόξειε δ´ ἂν τὸ (103a15) ἀπὸ τῆς αὐτῆς κρήνης ὕδωρ ταὐτὸν λεγόμενον ἔχειν τινὰ διαφορὰν παρὰ τοὺς εἰρημένους τρόπους. Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ τὸ τοιοῦτόν γε ἐν τῷ αὐτῷ τετάχθω τοῖς καθ´ ἓν εἶδος ὁπωσοῦν λεγομένοις· ἅπαντα γὰρ τὰ τοιαῦτα συγγενῆ καὶ παραπλήσια ἀλλήλοις ἔοικεν εἶναι. Πᾶν μὲν γὰρ ὕδωρ παντὶ (103a20) ταὐτὸν τῷ εἴδει λέγεται διὰ τὸ ἔχειν τινὰ ὁμοιότητα· τὸ δ´ ἀπὸ τῆς αὐτῆς κρήνης ὕδωρ οὐδενὶ ἄλλῳ διαφέρει ἀλλ´ τῷ σφοδροτέραν εἶναι τὴν ὁμοιότητα, διὸ οὐ χωρίζομεν αὐτὸ τῶν καθ´ ἓν εἶδος ὁπωσοῦν λεγομένων. Μάλιστα δ´ ὁμολογουμένως τὸ ἓν ἀριθμῷ ταὐτὸν παρὰ πᾶσι δοκεῖ λέγεσθαι. (103a25) Εἴωθε δὲ καὶ τοῦτο ἀποδίδοσθαι πλεοναχῶς· κυριώτατα μὲν καὶ πρώτως ὅταν ὀνόματι ὅρῳ τὸ ταὐτὸν ἀποδοθῇ, καθάπερ ἱμάτιον λωπίῳ καὶ ζῷον πεζὸν δίπουν ἀνθρώπῳ· δεύτερον δ´ ὅταν τῷ ἰδίῳ, καθάπερ τὸ ἐπιστήμης δεκτικὸν ἀνθρώπῳ καὶ τὸ τῇ φύσει ἄνω φερόμενον πυρί· τρίτον δ´ ὅταν ἀπὸ (103a30) τοῦ συμβεβηκότος, οἷον τὸ καθήμενον τὸ μουσικὸν Σωκράτει· πάντα γὰρ ταῦτα τὸ ἓν ἀριθμῷ βούλεται σημαίνειν. Ὅτι δ´ ἀληθὲς τὸ νῦν ῥηθέν ἐστιν, ἐκ τῶν μεταβαλλόντων τὰς προσηγορίας μάλιστ´ ἄν τις καταμάθοι· πολλάκις γάρ, ἐπιτάσσοντες ὀνόματι καλέσαι τινὰ τῶν καθημένων, (103a35) μεταβάλλομεν ὅταν τύχῃ μὴ συνιεὶς τὴν πρόσταξιν ποιούμεθα, ὡς ἀπὸ τοῦ συμβεβηκότος αὐτοῦ μᾶλλον συνήσοντος, καὶ κελεύομεν τὸν καθήμενον διαλεγόμενον καλέσαι πρὸς ἡμᾶς, δῆλον ὡς ταὐτὸν ὑπολαμβάνοντες κατά τε τοὔνομα καὶ κατὰ τὸ συμβεβηκὸς σημαίνειν. [1,7] Chapitre VII. En premier de tout, on doit définir, à propos de la même (chose), de combien de manière cela se dit. Or cela tiendrait lieu d'endoxe qu'à le prendre sommairement, on divise de trois manières le fait d'(être) la même (chose); de fait, nous avons coutume d'attribuer numériquement, spécifiquement ou génériquement d'(être) la même (chose). Numériquement, c'est à ce pour quoi il y a des noms divers alors que la chose (signifiée) est (103a10) unique, par exemple une pelisse et un manteau. Spécifiquement, par ailleurs, c'est tout ce qui, pour divers que ce soit, demeure indifférent quant à son espèce, comme: un homme (est la même chose) qu'un homme, un cheval qu'un cheval; en effet, tout ce qui est de nature à se retrouver sous la même espèce est dit la même (chose) spécifiquement. Semblablement encore, la même (chose), génériquement, c'est tout ce qui se retrouve sous le même genre; par exemple : un cheval (est la même chose) qu'un homme. Cela tiendrait bien lieu d'endoxe, encore, que (103a15) l'eau provenant de la même source, quand elle est dite la même (chose), comporte quelque différence avec les façons mentionnées. Rangeons malgré tout ce qui est de cette nature dans la même (façon) que ce qu'on dit de quelque manière d'après une espèce unique. Car tout ce qui est de cette nature semble être congénère et entretenir une certaine ressemblance réciproque. Du fait d'(y) avoir quelque similitude, toute eau se dit déjà (103a20) la même (chose) que toute (eau) spécifiquement. Or l'eau qui provient de la même source ne diffère d'aucune autre, sinon par le fait que la similitude soit plus prochaine encore. C'est pourquoi nous ne la séparons pas de ce qui se dit de quelque manière (la même chose) d'après une espèce unique. Toutefois, on l'accordera unanimement, c'est surtout ce qui est un numériquement dont tous s'attendent qu'il soit dit la même (chose). (103a25) Néanmoins, même cela a coutume de s'attribuer de plusieurs manières. Principalement et premièrement, c'est quand d'(être) la même (chose) est attribué à un nom ou à une définition, comme : le manteau (est la même chose) que la pelisse et l'animal terrestre bipède (est la même chose) que l'homme. Deuxièmement, c'est quand c'est (attribué) au propre, comme : le susceptible de science (est la même chose) que l'homme et le porté de nature vers le haut (est la même chose) que le feu. Troisièmement, c'est quand (l'attribution part) de (103a30) l'accident, par exemple : celui qui est assis ou le musicien (c'est le même) que Socrate. Tout cela veut signifier ce qui (est) un numériquement. Que ce que nous venons de dire est vrai, on pourra s'en convaincre au mieux à regarder les fois où l'on change les appellations. Souvent, en effet, en ordonnant avec son nom d'appeler quelqu'un qui est assis, nous changeons (l'appellation), (103a35) s'il arrive que celui à qui nous en faisons l'ordre ne comprenne pas, dans l'idée qu'il comprendra plus si nous partons de son accident, et nous ordonnons d'appeler celui qui est assis ou celui qui discute. C'est évident, nous sommes sûrs (alors) de signifier la même (personne).


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Dernière mise à jour : 19/04/2007