HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre I

Chapitre 79-80

  Chapitre 79-80

[1,79] 79. Σύλλας δὲ τοῖς πρὸς αὐτὸν ἥκουσιν ἀπὸ τῆς βουλῆς ἀπεκρίνατο αὐτὸς μὲν οὔποτε ἀνδράσι τολάδε ἐργασαμένοις ἔσεσθαι φίλος, τῇ πόλει δ' οὐ φθονήσειν χαριζομένῃ τὴν σωτηρίαν αὐτοῖς· ἀσφάλειαν δὲ αὐτὸς μᾶλλον αὐτοῖς ἔφη καὶ τοῖς ἐς αὑτὸν καταφυγοῦσιν ἐς ἀεὶ παρέξειν, στρατὸν ἔχων εὔνουν. ᾯ δὴ καὶ μάλιστα δῆλος ἐγένετο, ἑνὶ ῥήματι τῷδε, οὐ διαλύσων τὸν στρατόν, ἀλλὰ τὴν τυραννίδα ἤδη διανοούμενος. ᾞτει δ' αὐτοὺς τήν τε ἀξίωσιν καὶ περιουσίαν καὶ ἱερωσύνην καὶ εἴ τι ἄλλο γέρας εἶχεν, ἐντελῆ πάντα ἀποδοθῆναι· καὶ τοὺς περὶ τούτων ἐροῦντας συνέπεμπε τοῖς πρέσβεσιν. Οἱ δ' εὐθὺς ἀπὸ τοῦ Βρεντεσίου, Κίνναν τε πυθόμενοι τεθνάναι καὶ τὴν πόλιν ἀδιοίκητον εἶναι, πρὸς τὸν Σύλλαν ἀνέστρεφον ἄπρακτοι. Καὶ Σύλλας πέντε Ἰταλοῦ στρατοῦ τέλη καὶ ἱππέας ἑξακισχιλίους, ἄλλους τέ τινας ἐκ Πελοποννήσου καὶ Μακεδονίας προσλαβών, ἅπαντας ἄγων ἐς μυριάδας ἀνδρῶν τέσσαρας, ἐπί τε Πάτρας ἀπὸ τοῦ Πειραιέως καὶ ἐκ Πατρῶν ἐς Βρεντέσιον χιλίαις καὶ ἑξακοσίαις ναυσὶ διέπλει. Δεξαμένων δ' αὐτὸν ἀμαχεὶ τῶν Βρεντεσίων, τοῖσδε μὲν ὕστερον ἔδωκεν ἀτέλειαν, ἣν καὶ νῦν ἔχουσιν, αὐτὸς δ' ἀναστήσας τὸν στρατὸν ἦγεν ἐς τὸ πρόσω. [1,79] 79. Cependant Sylla avait répondu aux députés du sénat que, quant à lui, il ne serait jamais l'ami de ceux qui avaient commis de tels attentats ; qu'il ne trouverait pas mauvais que la république leur fit grâce de la vie, mais, quant à la sécurité, il dit que c'était lui qui pourrait la leur assurer à jamais, ainsi qu'à ceux qui s'étaient réfugiés auprès de lui, parce que son armée lui était singulièrement affectionnée, donnant clairement à entendre, par ce seul mot, qu'il n'était point dans l'intention de la licencier, et que, déjà, il roulait dans sa tête des projets de tyrannie. Il demanda que son titre de citoyen, que ses biens, que son sacerdoce lui fussent rendus, ainsi que tous les autres anciens honneurs dont il pouvait avoir été revêtu, tels qu'il les possédait auparavant ; et il fit partir avec les députés du sénat quelques-uns de ses officiers, pour faire cette demande en son nom. À leur arrivée à Brindes, ces officiers apprirent la mort de Cinna. Ils apprirent aussi que la ville était sans gouvernement. En conséquence, ils rebroussèrent vers Sylla, sans aller remplir leur commission. Sylla, instruit de ces circonstances, se mit en marche à la tête de cinq légions de troupes italiennes, de six mille hommes de cavalerie, de quelques troupes du Péloponnèse et de Macédoine, au nombre total de quarante mille hommes ; et, avec une flotte de seize cents vaisseaux, il se rendit du Pirée à Patras, et de Patras à Brindes. En reconnaissance de ce que les citoyens de cette ville le laissèrent débarquer sans coup férir, il leur accorda, dans la suite, une exemption d'impôt, prérogative dont ils jouissent encore. Il ne tarda pas à pousser en avant avec son armée.
[1,80] 80. Καὶ αὐτῷ Μέτελλος Καικίλιος Εὐσεβής, ἐκ πολλοῦ τε ἡἡρημένος ἐς τὰ λοιπὰ τοῦ συμμαχικοῦ πολέμου καὶ διὰ Κίνναν καὶ Μάριον ἐς τὴν πόλιν οὐκ ἐσελθών, ἀλλὰ ἐν τῇ Λιβυστίδι τὸ μέλλον περιορῶν, αὐτόκλητος σύμμαχος ἀπήντα μεθ' ἧς εἶχε συμμαχίας, ἀνθύπατος ἔτι ὤν· ἔστι γὰρ εἶναι τοῖς αἱρεθεῖσιν, ἔστε ἐπανέλθοιεν ἐς Ῥώμην. Ἐπὶ δὲ τῷ Μετέλλῳ καὶ Γναῖος Πομπήιος, μετ' οὐ πολὺ Μέγας παρονομασθείς, Πομπηίου μὲν ὢν παῖς τοῦ διεφθαρμένου τῷ κεραυνῷ, οὐκ εὔνου τῷ Σύλλᾳ νομισθέντος, τὴν δ' ὑποψίαν διαλυόμενος, ἦλθε καὶ τέλος ἤγαγεν, ἐκ τῆς Πικηνίτιδος κατὰ κλέος τοῦ πατρὸς ἰσχύσαντος ἐν αὐτῇ μάλιστα ἀγείρας. Μετὰ δ' οὐ πολὺ καὶ δύο ἄλλα συνέλεξε καὶ χρησιμώτατος ἐν τοῖς μάλιστα ὅδε ἀνὴρ ἐγένετο τῷ Σύλλᾳ· ὅθεν αὐτὸν Σύλλας ἔτι νεώτατον ὄντα ἦγεν ἐν τιμῇ καὶ ἐπιόντος, φασίν, ὑπανίστατο μόνῳ. Λήγοντος δὲ τοῦ πολέμου καὶ ἐς Λιβύην ἔπεμψεν ἐξελάσαι τε τοὺς Κάρβωνος φίλους καὶ Ἱεμψάλαν ἐκπεσόντα ὑπὸ Νομάδων ἐς τὴν βασιλείαν καταγαγεῖν. Ἐφ' δὴ καὶ θριαμβεῦσαι κατὰ τῶν Νομάδων αὐτῷ παρέσχεν Σύλλας, ἔτι ὄντι νέῳ καὶ ἔτι ὄντι τῶν ἱππέων. Καὶ ἀπὸ τοῦδε ἐπαρθεὶς ἐς μέγα Πομπήιος ἐπὶ Σερτώριον ἐς Ἰβηρίαν ἐπέμφθη καὶ ἐς τὸν Πόντον ἐπὶ Μιθριδάτην ὕστερον. Ἀφίκετο δὲ καὶ Κέθηγος ἐς τὸν Σύλλαν, χαλεπώτατος ἀντιστασιώτης αὐτῷ μετὰ Κίννα καὶ Μαρίου γενόμενος καὶ σὺν ἐκείνοις τῆς πόλεως ἐκπεσών, ἱκέτης τε γιγνόμενος καὶ ἑαυτὸν ὑπηρέτην ἐς τι βούλοιτο παρέχων. [1,80] 80. Cécilius Métellus, surnommé le Pieux, qui depuis longtemps avait été délégué pour étouffer les derniers mouvements de la Guerre Sociale, et qui n'était point venu à Rome du temps de Cinna et de Marius, attendant les événements dans la Ligurie, vint de lui-même se mettre sous les ordres de Sylla avec le corps dont il avait le commandement. Il avait encore le titre de proconsul ; car ceux qui en ont été revêtus le gardent jusqu'à leur retour à Rome. Après Métellus, vint Pompée, celui qui, peu de temps après, fut surnommé le Grand. Il était fils du Pompée qui avait été écrasé par la foudre, et qui ne passait pas pour être l'ami de Sylla. Malgré cela, son fils, écartant toute défiance, vint se réunir à Sylla avec une légion qu'il avait levée dans le Picentin grâce à la réputation de son père qui avait été très influent dans ce pays. Peu de temps après, il en leva deux autres ; et, de tous les partisans de Sylla, ce fut lui qui lui rendit le plus de services. Aussi, quoiqu'il fût jeune encore, Sylla le distingua au point qu'on dit qu'il ne se levait que pour lui lorsqu'il se présentait. Sur la fin de la guerre, il l'envoya en Afrique, pour y donner la chasse aux amis de Carbon, et pour rétablir dans son royaume de Numidie Hiempsal, que les Numides avaient expulsés. Sylla lui fit décerner, à cette occasion, les honneurs du triomphe sur les Numides, tout jeune qu'il était, et quoiqu'il ne fût pas encore sorti de l'ordre des chevaliers. Dès cette époque, Pompée prit un grand essor. Il fut chargé d'aller combattre Sertorius en Espagne, et ensuite Mithridate dans le Pont. Céthégus aussi vint rendre hommage à Sylla, quoiqu'il eût été, avec Cinna et Marius, un de ses plus violents antagonistes, et qu'il eût été condamné à l'exil avec eux. Il se présenta d'un air suppliant, et s'offrit à le servir en tout ce qu'il jugerait à propos.


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Dernière mise à jour : 13/04/2006