[2,8,4] ἐπειδὴ <δὲ> ἐκράτησαν Πελοποννήσου, τρεῖς ἱδρύσαντο βωμοὺς πατρῴου Διός,
καὶ ἐπὶ τούτων ἔθυσαν, καὶ ἐκληροῦντο τὰς πόλεις. πρώτη μὲν οὖν λῆξις Ἄργος,
δευτέρα <δὲ> Λακεδαίμων, τρίτη δὲ Μεσσήνη. κομισάντων δὲ ὑδρίαν ὕδατος, ἔδοξε
ψῆφον βαλεῖν ἕκαστον. Τήμενος οὖν καὶ οἱ Ἀριστοδήμου παῖδες Προκλῆς καὶ
Εὐρυσθένης ἔβαλον λίθους, Κρεσφόντης δὲ βουλόμενος Μεσσήνην λαχεῖν γῆς
ἐνέβαλε βῶλον. ταύτης δὲ διαλυθείσης ἔδει τοὺς δύο κλήρους ἀναφανῆναι.
ἑλκυσθείσης δὲ πρώτης μὲν τῆς Τημένου, δευτέρας δὲ τῆς τῶν Ἀριστοδήμου παίδων,
Μεσσήνην ἔλαβε Κρεσφόντης.
| [2,8,4] Après s’être rendus les maîtres du Péloponnèse, ils élevèrent
trois autels à Zeus Père de la patrie ; ils y accomplirent des sacrifices,
et ensuite se partagèrent les différentes cités. La première à devoir
être attribuée était Argos, la deuxième Lacédémone, et la troisième
Messène. Ils se firent apporter une urne remplie d’eau, et décidèrent
que chacun devait y jeter un petit caillou, qui permettrait de les
reconnaître, afin de pouvoir procéder au tirage au sort. Téménos et
les deux fils d’Aristodème — Proclès et Eurysthénès — y jetèrent des
cailloux, mais Cresphontès, qui voulait obtenir Messène, y jeta une
motte de terre. Dans l’eau, la terre se désagrégea, et seuls pouvaient
sortir les deux petits cailloux. Le premier sorti fut celui de Téménos,
puis celui des fils d’Aristodème : ainsi Cresphontès put avoir Messène.
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