| [2,5,4] τέταρτον ἆθλον ἐπέταξεν αὐτῷ τὸν Ἐρυμάνθιον κάπρον ζῶντα κομίζειν· τοῦτο 
δὲ τὸ θηρίον ἠδίκει τὴν Ψωφῖδα, ὁρμώμενον ἐξ ὄρους ὃ καλοῦσιν Ἐρύμανθον. 
διερχόμενος οὖν Φολόην ἐπιξενοῦται Κενταύρῳ Φόλῳ, Σειληνοῦ καὶ νύμφης μελίας 
παιδί. οὗτος Ἡρακλεῖ μὲν ὀπτὰ παρεῖχε τὰ κρέα, αὐτὸς δὲ ὠμοῖς ἐχρῆτο. αἰτοῦντος δὲ 
οἶνον Ἡρακλέους, ἔφη δεδοικέναι τὸν κοινὸν τῶν Κενταύρων ἀνοῖξαι πίθον· θαρρεῖν 
δὲ παρακελευσάμενος Ἡρακλῆς αὐτὸν ἤνοιξε, καὶ μετ᾽ οὐ πολὺ τῆς ὀσμῆς αἰσθόμενοι 
παρῆσαν οἱ Κένταυροι, πέτραις ὡπλισμένοι καὶ ἐλάταις, ἐπὶ τὸ τοῦ Φόλου σπήλαιον. 
τοὺς μὲν οὖν πρώτους τολμήσαντας εἴσω παρελθεῖν Ἄγχιον καὶ Ἄγριον Ἡρακλῆς 
ἐτρέψατο βάλλων δαλοῖς, τοὺς δὲ λοιποὺς ἐτόξευσε διώκων ἄχρι τῆς Μαλέας. ἐκεῖθεν 
δὲ πρὸς Χείρωνα συνέφυγον, ὃς ἐξελαθεὶς ὑπὸ Λαπιθῶν ὄρους Πηλίου παρὰ Μαλέαν 
κατῴκησε. τούτῳ περιπεπτωκότας τοὺς Κενταύρους τοξεύων ἵησι βέλος ὁ Ἡρακλῆς, 
τὸ δὲ ἐνεχθὲν Ἐλάτου διὰ τοῦ βραχίονος τῷ γόνατι τοῦ Χείρωνος ἐμπήγνυται. 
ἀνιαθεὶς δὲ Ἡρακλῆς προσδραμὼν τό τε βέλος ἐξείλκυσε, καὶ δόντος Χείρωνος 
φάρμακον ἐπέθηκεν. ἀνίατον δὲ ἔχων τὸ ἕλκος εἰς τὸ σπήλαιον ἀπαλλάσσεται. κἀκεῖ 
τελευτῆσαι βουλόμενος, καὶ μὴ δυνάμενος ἐπείπερ ἀθάνατος ἦν, ἀντιδόντος Διὶ 
Προμηθέως αὑτὸν ἀντ᾽ αὐτοῦ γενησόμενον ἀθάνατον, οὕτως ἀπέθανεν. οἱ λοιποὶ δὲ 
τῶν Κενταύρων φεύγουσιν ἄλλος ἀλλαχῇ, καὶ τινὲς μὲν παρεγένοντο εἰς ὄρος 
Μαλέαν, Εὐρυτίων δὲ εἰς Φολόην, Νέσσος δὲ ἐπὶ ποταμὸν Εὔηνον. τοὺς δὲ λοιποὺς 
ὑποδεξάμενος Ποσειδῶν εἰς Ἐλευσῖνα ὄρει κατεκάλυψεν. Φόλος δὲ ἑλκύσας ἐκ νεκροῦ 
τὸ βέλος ἐθαύμαζεν, εἰ τοὺς τηλικούτους τὸ μικρὸν διέφθειρε· τὸ δὲ τῆς χειρὸς 
ὀλισθῆσαν ἦλθεν ἐπὶ τὸν πόδα καὶ παραχρῆμα ἀπέκτεινεν αὐτόν. ἐπανελθὼν δὲ εἰς 
Φολόην Ἡρακλῆς καὶ Φόλον τελευτήσαντα θεασάμενος, θάψας αὐτὸν ἐπὶ τὴν τοῦ 
κάπρου θήραν παραγίνεται, καὶ διώξας αὐτὸν ἔκ τινος λόχμης μετὰ κραυγῆς, εἰς 
χιόνα πολλὴν παρειμένον εἰσωθήσας ἐμβροχίσας τε ἐκόμισεν εἰς Μυκήνας.
 | [2,5,4] Pour son quatrième travail, Héraclès devait ramener vivant le 
sanglier d’Érymanthe, une bête qui dévastait Psophis, lorsqu’il 
déboulait de la montagne appelée Érymanthe. Comme il traversait 
Pholoé, Héraclès rencontra le Centaure Pholos, le fils de Silène et 
d’une Nymphe mélienne. Pholos offrit à Héraclès de la viande rôtie 
alors que lui la mangeait crue. Quand ensuite Héraclès demanda du 
vin, il répondit qu’il n’avait pas le coeur d’ouvrir la jarre, vu qu’elle 
appartenait à la communauté des Centaures. Mais Héraclès lui donna 
du courage et Pholos ouvrit la jarre. Peu après, ayant senti l’odeur du 
vin, les autres Centaures arrivèrent à la caverne de Pholos, armés de 
pierres et de bâtons. Les premiers qui osèrent se précipiter à 
l’intérieur furent Anchios et Agrios, mais Héraclès les repoussa, en 
leur jetant des tisons ardents ; quant aux autres, il les prit pour cibles 
avec ses flèches, et il les pourchassa jusqu’à Malée. Là, ils se 
réfugièrent auprès de Chiron, que les Lapithes avaient chassé du 
Pélion, et qui à présent habitaient non loin de Malée. Les Centaures 
se pelotonnèrent derrière lui et Héraclès les visa, mais une flèche 
traversa le bras d’Élatos et se planta dans le genou de Chiron. Affligé, 
Héraclès se porta auprès de Chiron, ôta la flèche et appliqua sur la 
plaie les médecines que Chiron lui-même lui avait données. Mais la 
blessure était incurable, et Chiron se retira dans sa grotte. Il désirait 
mourir, ce qui était impossible, puisque par nature il était immortel. 
Alors Prométhée demanda à Zeus qu’il pût devenir immortel à la 
place de Chiron, et ainsi celui-ci put-il mourir. Les Centaures 
rescapés s’enfuirent dans toutes les directions : certains gagnèrent le 
mont Malée, Eurytion alla à Pholoé, et Nessos au fleuve Événos. 
D’autres furent accueillis à Éleusis par Poséidon, qui les cacha dans 
les montagnes. Pholos, entre-temps, avait extrait d’un cadavre une 
des flèches d’Héraclès, et s’étonna qu’une si petite chose ait pu tuer 
des créatures si grandes. Mais la flèche lui échappa des mains, le 
blessa à un pied et le tua immédiatement. Revenu à Pholoé, Héraclès 
vit Pholos mort : il l’enterra, puis il reprit la chasse au sanglier. Par 
ses cris, Héraclès réussit à le débusquer ; il le poussa, épuisé, dans la 
neige haute, l’attacha et le porta à Mycènes.
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