[2,5,3] τρίτον ἆθλον ἐπέταξεν αὐτῷ τὴν Κερυνῖτιν ἔλαφον εἰς Μυκήνας ἔμπνουν
ἐνεγκεῖν. ἦν δὲ ἡ ἔλαφος ἐν Οἰνόῃ, χρυσόκερως, Ἀρτέμιδος ἱερά· διὸ καὶ βουλόμενος
αὐτὴν Ἡρακλῆς μήτε ἀνελεῖν μήτε τρῶσαι, συνεδίωξεν ὅλον ἐνιαυτόν. ἐπεὶ δὲ κάμνον
τὸ θηρίον τῇ διώξει συνέφυγεν εἰς ὄρος τὸ λεγόμενον Ἀρτεμίσιον, κἀκεῖθεν ἐπὶ
ποταμὸν Λάδωνα, τοῦτον διαβαίνειν μέλλουσαν τοξεύσας συνέλαβε, καὶ θέμενος ἐπὶ
τῶν ὤμων διὰ τῆς Ἀρκαδίας ἠπείγετο. μετ᾽ Ἀπόλλωνος δὲ Ἄρτεμις συντυχοῦσα
ἀφῃρεῖτο, καὶ τὸ ἱερὸν ζῷον αὐτῆς κτείνοντα κατεμέμφετο. ὁ δὲ ὑποτιμησάμενος τὴν
ἀνάγκην, καὶ τὸν αἴτιον εἰπὼν Εὐρυσθέα γεγονέναι, πραΰνας τὴν ὀργὴν τῆς θεοῦ τὸ
θηρίον ἐκόμισεν ἔμπνουν εἰς Μυκήνας.
| [2,5,3] Le troisième travail consista à rapporter vivante à Mycènes la
biche de Cérynie, qui vivait alors à Oenoé {en Argolide}. C’était une
biche aux cornes d’or consacrée à Artémis. Comme il ne voulait ni la
blesser et encore moins la tuer, Héraclès la pourchassa une année
entière. Finalement, la biche, épuisée par la poursuite, se réfugia sur
le mont Artémision ; c’est là, alors qu’elle s’apprêtait à franchir le lac
Ladon, qu’Héraclès l’attrapa ; il la chargea sur ses épaules et gagna
rapidement l’Arcadie. Mais Artémis et Apollon le rencontrèrent sur
leur chemin. Artémis lui enleva la biche des épaules et l’accusa
d’avoir voulu tuer un animal sacré. Héraclès se confondit en excuses,
précisant que c’était nécessaire, en ajoutant qu’Eurysthée était le
coupable. De cette façon, la colère de la déesse s’apaisa et le héros put
porter la biche encore vivante à Mycènes.
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