HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ANDOCIDE, Sur les mystères (discours complet)

Paragraphes 100-102

  Paragraphes 100-102

[100] Εἶτα σὺ περὶ ἑταιρείας ἐμοὶ μνείαν ποιῇ καὶ κακῶς τινας λέγεις; Ὃς ἑνὶ μὲν οὐχ ἡταίρησας ςκαλῶς γὰρ ἄν σοι εἶχἐ, πραττόμενος δ' οὐ πολὺ ἀργύριον τὸν βουλόμενον ἀνθρώπων, ὡς οὗτοι ἴσασιν, ἐπὶ τοῖς αἰσχίστοις ἔργοις ἔζης, καὶ ταῦτα οὕτω μοχθηρὸς ὢν τὴν ἰδέαν. [100] Et tu vas parler de mes complaisances amoureuses, et tu dis du mal des gens ! toi qui as été l'amant non pas d'un seul (ce serait trop beau pour toi!), mais qui te livrant pour un peu d'argent au premier venu, ce qu'on sait bien, vivait des œuvres les plus honteuses, et cela étant si laid à voir!
[101] Ἀλλ' ὅμως οὗτος ἑτέρων τολμᾷ κατηγορεῖν, κατὰ τοὺς νόμους τοὺς ὑμετέρους οὐδ' αὐτῷ ὑπὲρ αὑτοῦ ἔστιν ἀπολογεῖσθαι. Ἀλλὰ γάρ, ἄνδρες, καθήμενος ἡνίκα μου κατηγόρει, βλέπων εἰς αὐτὸν οὐδὲν ἄλλο ὑπὸ τῶν τριάκοντα συνειλημμένος ἔδοξα κρίνεσθαι. Εἰ γὰρ τότε ἠγωνιζόμην, τίς ἄν μου κατηγόρει; Οὐχ οὗτος ὑπῆρχεν, εἰ μὴ ἐδίδουν ἀργύριον; Καὶ γὰρ νῦν. Ἀνέκρινε δ' ἄν με τίς ἄλλος Χαρικλῆς, ἐρωτῶν, « Εἰπέ μοι, Ἀνδοκίδη, ἦλθες εἰς Δεκέλειαν, καὶ ἐπετείχισας τῇ πατρίδι τῇ σεαυτοῦ; » - « Οὐκ ἔγωγε. » - « Τί δέ; Ἔτεμες τὴν χώραν, καὶ ἐλῄσω κατὰ γῆν κατὰ θάλατταν τοὺς πολίτας τοὺς σεαυτοῦ; » - « Οὐ δῆτα. » - « Οὐδ' ἐναυμάχησας ἐναντία τῇ πόλει, οὐδὲ συγκατέσκαψας τὰ τείχη, οὐδὲ συγκατέλυσας τὸν δῆμον, οὐδὲ βίᾳ κατῆλθες εἰς τὴν πόλιν; » - « Οὐδὲ τούτων πεποίηκα οὐδέν. » - « Δοκεῖς οὖν χαιρήσειν καὶ οὐκ ἀποθανεῖσθαι, ὡς ἕτεροι πολλοί; » [101] Et pourtant il a osé accuser les autres, lui à qui vos lois ne permettent même pas de se défendre lui-même ! En effet, citoyens, lorsqu'assis en face de cet homme, mon accusateur, je le regardais, il me semblait absolument avoir été arrêté par les Trente et être jugé par eux. Car si j'avais été poursuivi à cette époque, quel eût été mon accusateur? N'eût-ce pas été lui, à moins que je ne l'eusse payé? Ce qui arrive aujourd'hui. Quel autre que Chariclés m'eût interrogé en ces termes: « Dis moi, Andocide, tu es allé à Décélie et tu as fortifié la place contre ta propre patrie? — Non pas. — Et puis, tu as ravagé le pays et pillé sur terre et sur mer tes propres concitoyens? — Non certes. — Tu n'as pas non plus combattu sur mer contre Athènes, pris part à la démolition des murs, à la ruine du pouvoir démocratique, tu n'es pas rentré dans la ville par la force? — Non. Je n'ai rien fait de semblable. — Crois-tu donc t'en tirer et ne pas mourir comme tous les autres? »
[102] Ἆρ' οἴεσθε, ἄνδρες, ἄλλων τινῶν τυχεῖν με δι' ὑμᾶς, εἰ ἐλήφθην ὑπ' αὐτῶν; Οὐκ οὖν δεινόν, εἰ ὑπὸ μὲν τούτων διὰ τοῦτ' ἂν ἀπωλόμην, ὅτι εἰς τὴν πόλιν οὐδὲν ἥμαρτον, ὥσπερ καὶ ἑτέρους ἀπέκτειναν, ἐν ὑμῖν δὲ κρινόμενος, οὓς οὐδὲν κακὸν πεποίηκα, οὐ σωθήσομαι; Πάντως δήπου· σχολῇ γέ τις ἄλλος ἀνθρώπων. [102] Pensez-vous, citoyens, que j'aurais été autrement traité, et cela à cause de vous, si j'avais été arrêté par les Trente? Ne serait-il pas triste qu'ayant pu périr par leurs mains pour n'avoir rien à me reprocher envers la cité, comme ils en ont fait périr d'autres, comparaissant devant vous, à qui je n'ai fait aucun mal, je ne fusse pas sauvé ! Absolument triste; ou alors personne autre ne pourrait être acquitté.


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Dernière mise à jour : 18/01/2007