HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ANDOCIDE, Sur les mystères (discours complet)

Paragraphes 88-90

  Paragraphes 88-90

[88] Τὰς μὲν δίκας, ἄνδρες, καὶ τὰς διαίτας ἐποιήσατε κυρίας εἶναι, ὁπόσαι ἐν δημοκρατουμένῃ τῇ πόλει ἐγένοντο, ὅπως μήτε χρεῶν ἀποκοπαὶ εἶεν μήτε δίκαι ἀνάδικοι γίγνοιντο, ἀλλὰ τῶν ἰδίων συμβολαίων αἱ πράξεις εἶεν· τῶν δὲ δημοσίων ὁπόσοις γραφαί εἰσιν φάσεις ἐνδείξεις ἀπαγωγαί, τούτων ἕνεκα τοῖς νόμοις ἐψηφίσασθε χρῆσθαι ἀπ' Εὐκλείδου ἄρχοντος. [88] Vous avez voulu que ces jugements et arbitrages rendus au temps du gouvernement démocratique fussent valables, citoyens, afin qu'il n'y eût ni diminution des dettes ni révision des jugements, et que les arrangements particuliers fussent exécutoires. Quant aux crimes d'ordre public que visent l'accusation, la délation, l'indication, l'arrestation, vous avez décrété que pour ceux-là on se servirait des lois édictées depuis l'archontat d'Euclide.
[89] Ὅπου οὖν ἔδοξεν ὑμῖν δοκιμάσαι μὲν τοὺς νόμους, δοκιμάσαντας δὲ ἀναγράψαι, ἀγράφῳ δὲ νόμῳ τὰς ἀρχὰς μὴ χρῆσθαι μηδὲ περὶ ἑνός, ψήφισμα δὲ μήτε βουλῆς μήτε δήμου κυριώτερον εἶναι, μηδ' ἐπ' ἀνδρὶ νόμον τιθέναι ἐὰν μὴ τὸν αὐτὸν ἐπὶ πᾶσιν Ἀθηναίοις, τοῖς δὲ νόμοις τοῖς κειμένοις χρῆσθαι ἀπ' Εὐκλείδου ἄρχοντος, ἐνταυθοῖ ἔστιν τι ὑπολείπεται μεῖζον ἔλαττον τῶν γενομένων πρότερον ψηφισμάτων, πρὶν Εὐκλείδην ἄρξαι, ὅπως κύριον ἔσται; Οὐκ οἶμαι ἔγωγε, ἄνδρες. Σκοπεῖτε δὲ καὶ αὐτοί. [89] Donc, puisque vous avez décidé que les lois seraient révisées et, la révision faite, affichées, qu'en aucun cas les magistrats ne se serviraient de lois non publiées, qu'aucun décret ni du sénat ni du peuple ne prévaudrait contre une loi, qu'on ne ferait pas de loi d'exception, qu'on se servirait des lois édictées depuis l'archontat d'Euclide; reste-t-il alors quelque moyen de rendre valable un seul des décrets antérieurs à Euclide, important ou non? Je ne le crois pas, pour ma part. Examinez la chose vous-mêmes.
[90] Φέρε δὴ τοίνυν, οἱ ὅρκοι ὑμῖν πῶς ἔχουσιν; μὲν κοινὸς τῇ πόλει ἁπάσῃ, ὃν ὀμωμόκατε πάντες μετὰ τὰς διαλλαγάς, καὶ οὐ μνησικακήσω τῶν πολιτῶν οὐδενὶ πλὴν τῶν τριάκοντα καὶ τῶν ἕνδεκα· οὐδὲ τούτων ὃς ἂν ἐθέλῃ εὐθύνας διδόναι τῆς ἀρχῆς ἧς ἦρξεν. Ὅπου τοίνυν αὐτοῖς τοῖς τριάκοντα ὤμνυτε μὴ μνησικακήσειν, τοῖς μεγίστων κακῶν αἰτίοις, εἰ διδοῖεν εὐθύνας, που σχολῇ τῶν γε ἄλλων πολιτῶν τινι ἠξιοῦτε μνησικακεῖν. δὲ βουλὴ αὖ ἀεὶ βουλεύουσα τί ὄμνυσι; [90] Voyons donc, maintenant, ce qui en est de vos serments. Voici celui qui est commun à toute la cité, que vous avez tous prêté après la réconciliation: « Et je ne garderai de ressentiment contre aucun des citoyens, excepté les Trente et les Onze, et encore même pas contre celui d'entre eux qui voudra rendre compte de la fonction qu'il aura exercée. » Si donc vous avez juré de pardonner même aux Trente, aux auteurs de vos plus grands malheurs, du moment qu'ils rendraient leurs comptes, vous vouliez encore moins garder rancune à aucun autre citoyen. Et le sénat, chaque fois qu'il entre en fonction, quel est son serment?


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 18/01/2007