[38] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΛΗ'.
Ὅτι δὲ μηδὲ {οἱ} ἐκ τοῦ δεικνύναι τὴν καθ' ὁρμὴν
κίνησιν τοῖς ζῴοις μένουσαν πάντων γινομένων καθ'
εἱμαρμένην σώζουσιν τὸ ἐφ' ἡμῖν, εἰ μὴ βούλοιτό τις
ἁπλῶς τὸ ὑπό τινος κατὰ τὴν οἰκείαν γινόμενον φύσιν
ἐπ' ἐκείνῳ λέγειν ἄλλο τι σημαινόμενον τοῦ ἐφ' ἡμῖν
εἰσάγων παρὰ τὸ πεπιστευμένον τε καὶ
προειλημμένον, ὅ φαμεν εἶναι διὰ τὸ ἔχειν ἡμᾶς
ἐξουσίαν τῶν ἐν τοῖς πραττομένοις ἀντικειμένων,
φθάνει διὰ τῶν πρώτων πλεονάκις εἰρῆσθαί τε καὶ
δεδεῖχθαι. Παραπλήσιοι δὲ τούτοις καὶ ὅσους ἄλλους
εἰς σύστασιν τοῦδε τοῦ δόγματος λόγους
παρατίθενται ἐπὶ πλέον καὶ μέχρι ῥημάτων τὴν
κομψείαν ἔχοντες, ἀλλ' οὐκ ἐκ τῆς πρὸς τὰ πράγματα
περὶ ὧν λέγονται συμφωνίας τὴν πίστιν
λαμβάνοντες.
| [38] CHAPITRE XXXVIII.
Nous venons de le démontrer et de l’établir très
amplement. De ce que nos adversaires prouvent que
leur doctrine de fatalité ne compromet pas le
mouvement qui se produit chez les animaux en vertu de
l’instinct, il n’en reste pas moins qu’ils compromettent
le libre arbitre humain, si ce n’est qu’on veuille
absolument prétendre que ce qui s’accomplit chez un
être conformément à sa nature propre, est aussi en son
pouvoir. Or, ce serait là donner à cette expression de
libre pouvoir une autre signification que celle qu’on y
attache d’ordinaire et que nous affirmons nous-mêmes
en définissant le libre pouvoir la faculté de faire le
contraire de ce que nous faisons. Toutes les autres
démonstrations que nos adversaires mettent en avant
pour défendre leur dogme de fatalité, sont d’ailleurs
semblables à celles que nous avons réfutées. On y
rencontre une certaine subtilité dans les mots; mais
elles ne sauraient obtenir un crédit, qui viendrait de leur
convenance avec les choses mêmes dont il est question.
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