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Du texte à l'hypertexte

Alexandre d'Aphrodisias, Du destin (traité complet)

Chapitre 39

  Chapitre 39

[39] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΛΘ'. Ταῦτα ὑμῖν, θειότατοι αὐτοκράτορες, τῆς Ἀριστοτέλους δόξης περί τε εἱμαρμένης καὶ τοῦ ἐφ' ἡμῖν κατ' ἐμὴν δόξαν τὰ κεφάλαια, καθ' ἣν δοξάζοντες εἴς τε θεοὺς εὐσεβήσομεν, τὰ μὲν εἰδότες αὐτοῖς χάριν ἀνθ' ὧν φθάνομεν ὑπ' αὐτῶν εὖ πεπονθότες, τὰ δὲ αἰτούμενοι παρ' αὐτῶν ὡς ὄντων καὶ τοῦ δοῦναι καὶ τοῦ μὴ κυρίων· ἐσόμεθα δὲ καὶ περὶ τοὺς ἡμῖν ὁμοίους ἄρχοντας εὐχάριστοι ταῦτα πράττεται εἰς ἡμᾶς τε καὶ περὶ - - - ὑμῶν οἰκεία προαίρεσις πράττειν ὑμᾶς αἱρέσει τοῦ βελτίονος καὶ τοῦ περὶ τὴν κρίσιν αὐτοῦ φροντίζειν ποιοῦντας ποιεῖτε, ἀλλ' οὐ προκαταβεβλημένοις τισὶν αἰτίοις ἑπομένους, οἷς ἀναγκαῖον ἕπεσθαι ἂν ἐκεῖνα ἄγῃ. Ποιησόμεθα δὲ καὶ ἀρετῆς ἐπιμέλειαν ὡς ὄντες αὐτοὶ κύριοι τοῦ βελτίους χείρους γενέσθαι. Τούτων γὰρ μόνων κύριός τις, ὧν καὶ τοῦ μὴ πράττειν αὐτὸς ἔχει τὴν ἐξουσίαν - - - καὶ τὰ ἄλλα δὲ ὅσα πράττομεν κατὰ τὸν βίον ὅτι μόνως εὐλόγως πράττειν ἂν δοκοῖμεν, εἰ κατὰ τὴν Ἀριστοτέλους δόξαν περὶ αὐτῶν ἀποδιδοίημεν τὰς αἰτίας, ἃς διὰ παντὸς ἐπειράθην ὑμῖν παραστῆσαι τοῦ λόγου. [39] CHAPITRE XXXIX. Tels sont, à mon sens, très divins Empereurs, les points principaux de la doctrine d’Aristote relativement au destin et à notre libre pouvoir. En nous attachant à ces enseignements, nous nous montrerons pieux envers les Dieux, soit en leur rendant grâce des bienfaits qu’ils nous auront accordés, soit en leur demandant les biens qui nous manquent, parce que nous reconnaîtrons qu’ils sont les maîtres de les donner et de ne les pas donner. Nous serons aussi pleins de reconnaissance envers vous et envers les princes qui vous ressemblent; persuadés que vous faites pour nous ce que vous fait faire votre propre choix, qui se porte au meilleur, parce qu’il est éclairé par la réflexion, et non pas ce que vous feraient faire des causes antécédentes, auxquelles il faudrait nécessairement obéir, où qu’elles pussent conduire. Ce n’est pas tout; nous nous appliquerons à la vertu, assurés que nous serons qu’il dépend de nous de devenir meilleurs ou pires. On n’est uniquement maître, en effet, que de ce qu’on a aussi le pouvoir de ne pas faire. En un mot, que nous ne devions paraître accomplir raisonnablement tous les autres actes de la vie, qu’autant que nous en assignerons les causes conformément à la doctrine d’Aristote, c’est là ce que j’ai essayé de vous montrer par tout ce discours.


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Dernière mise à jour : 15/02/2007