[30] Ὁ Κλεόδημος δὲ καὶ πάλαι τινὸς ἀφορμῆς δεόμενος—ἐβούλετο
γὰρ συμπλακῆναι τοῖς Στωϊκοῖς καὶ διερρήγνυτο οὐκ ἔχων ἀρχὴν
εὔλογον—τότε οὖν τὸ ἐνδόσιμον παρασχούσης τῆς ἐπιστολῆς,
Τοιαῦτα, ἔφη, ἐξεργάζεται ὁ καλὸς Χρύσιππος καὶ Ζήνων ὁ
θαυμαστὸς καὶ Κλεάνθης, ῥημάτια δύστηνα καὶ ἐρωτήσεις μόνον
καὶ σχήματα φιλοσόφων, τὰ δ´ ἄλλα Ἑτοιμοκλεῖς οἱ πλεῖστοι·
καὶ αἱ ἐπιστολαὶ ὁρᾶτε ὅπως πρεσβυτικαί, καὶ τὸ τελευταῖον
Οἰνεὺς μὲν Ἀρισταίνετος, Ἑτοιμοκλῆς δὲ Ἄρτεμις. Ἡράκλεις,
εὔφημα πάντα καὶ ἑορτῇ πρέποντα.
| [30] Cléodème qui depuis longtemps cherchait une bonne occasion pour bouffer du stoïcien, et
qui se morfondait visiblement de n'avoir pas pu jusque là dénicher un prétexte valable trouva
là matière à polémiquer grâce à la lettre d'Hétémoclès : « Qu'est-ce donc, vociféra-t-il, beau
travail que celui du charmant Zénon et des admirables Zénon et Cléanthe ! Quoi ! Des
formules sans queue ni tête, une philosophie à l'emporte-pièce, bref, une horde d'Hétémoclès.
Eh bien, quelle folle dignité traverse la lettre de ce grand vieillard ! Le comble, c'est
Aristénète en Oenée et Hétémoclès en Artémis ! Ah ! On aura tout vu ! Par Héraclès, c'est du
propre et de bon augure dans le cadre d'une fête comme la nôtre ! ».
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