HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

Vers 400-449

  Vers 400-449

[400] αἳ τἄλλα θὑβρίκασι κἀκ τῶν καλπίδων
ἔλουσαν ἡμᾶς, ὥστε θαἰματίδια
σείειν πάρεστιν ὥσπερ ἐνεουρηκότας.
(Πρόβουλος)
νὴ τὸν Ποσειδῶ τὸν ἁλυκὸν δίκαιά γε.
ὅταν γὰρ αὐτοὶ ξυμπονηρευώμεθα
405 ταῖσιν γυναιξὶ καὶ διδάσκωμεν τρυφᾶν,
τοιαῦτἀπαὐτῶν βλαστάνει βουλεύματα.
οἳ λέγομεν ἐν τῶν δημιουργῶν τοιαδί·
" χρυσοχόε τὸν ορμον ὃν ἐπεσκεύασας,
ὀρχουμένης μου τῆς γυναικὸς ἑσπέρας
410 βάλανος ἐκπέπτωκεν ἐκ τοῦ τρήματος.
ἐμοὶ μὲν οὖν ἔστἐς Σαλαμῖνα πλευστέα·
σὺ δἢν σχολάσῃς, πάσῃ τέχνῃ πρὸς ἑσπέραν
ἐλθὼν ἐκείνῃ τὴν βάλανον ἐνάρμοσον."
ἕτερος δέ τις πρὸς σκυτοτόμον ταδὶ λέγει
415 νεανίαν καὶ πέος ἔχοντοὐ παιδικόν·
" σκυτοτόμε μου τῆς γυναικὸς τοῦ ποδὸς
τὸ δακτυλίδιον ξυμπιέζει τὸ ζυγὸν
ἅθἁπαλὸν ὄν· τοῦτοὖν σὺ τῆς μεσημβρίας
ἐλθὼν χάλασον, ὅπως ἂν εὐρυτέρως ἔχῃ."
420 τοιαῦτἀπήντηκἐς τοιαυτὶ πράγματα,
ὅτε γὢν ἐγὼ (Πρόβουλος), ἐκπορίσας ὅπως
κωπῆς ἔσονται, τἀργυρίου νυνὶ δέον,
ὑπὸ τῶν γυναικῶν ἀποκέκλῃμαι ταῖς πύλαις.
ἀλλοὐδὲν ἔργον ἑστάναι. φέρε τοὺς μοχλούς,
425 ὅπως ἂν αὐτὰς τῆς ὕβρεως ἐγὼ σχέθω.
τί κέχηνας δύστηνε; ποῖ δαὖ σὺ βλέπεις,
οὐδὲν ποιῶν ἀλλ καπηλεῖον σκοπῶν;
οὐχ ὑποβαλόντες τοὺς μοχλοὺς ὑπὸ τὰς πύλας
ἐντεῦθεν ἐκμοχλεύσετ᾽; ἐνθενδὶ δἐγὼ
430 ξυνεκμοχλεύσω.
(Λυσιστράτη)
μηδὲν ἐκμοχλεύετε·
ἐξέρχομαι γὰρ αὐτομάτη. τί δεῖ μοχλῶν;
οὐ γὰρ μοχλῶν δεῖ μᾶλλον νοῦ καὶ φρενῶν.
(Πρόβουλος)
ἄληθες μιαρὰ σύ; ποῦσθ τοξότης;
ξυλλάμβαναὐτὴν κὠπίσω τὼ χεῖρε δεῖ.
(Λυσιστράτη)
435 εἴ τἄρα νὴ τὴν Ἄρτεμιν τὴν χεῖρά μοι
ἄκραν προσοίσει δημόσιος ὤν, κλαύσεται.
(Πρόβουλος)
ἔδεισας οὗτος; οὐ ξυναρπάσει μέσην
καὶ σὺ μετὰ τούτου κἀνύσαντε δήσετον;
(Γυνή Α)
εἴ τἄρα νὴ τὴν Πάνδροσον ταύτῃ μόνον
440 τὴν χεῖρἐπιβαλεῖς, ἐπιχεσεῖ πατούμενος.
(Πρόβουλος)
ἰδού γἐπιχεσεῖ. ποῦστιν ἕτερος τοξότης;
ταύτην προτέραν ξύνδησον, ὁτιὴ καὶ λαλεῖ.
(Γυνή Β)
εἴ τἄρα νὴ τὴν Φωσφόρον τὴν χεῖρἄκραν
ταύτῃ προσοίσεις, κύαθον αἰτήσεις τάχα.
(Πρόβουλος)
445 τουτὶ τί ἦν; ποῦ τοξότης; ταύτης ἔχου.
παύσω τινὑμῶν τῆσδἐγὼ τῆς ἐξόδου.
(Γυνή Γ)
εἴ τἄρα νὴ τὴν Ταυροπόλον ταύτῃ πρόσει,
ἐκκοκκιῶ σου τὰς στενοκωκύτους τρίχας.
(Πρόβουλος)
οἴμοι κακοδαίμων· ἐπιλέλοιφ τοξότης.
[400] Entre autres outrages, elles nous ont inondés avec
l'eau de leurs cruches; et maintenant il nous faut
secouer nos habits, comme si nous avions pissé dedans.
LE MAGISTRAT. - Par Neptune, le dieu des mers,
vous le méritez bien. Nous secondons nous-mêmes
la perversité des femmes, nous leur
enseignons la débauche ; et de pareils complots
sont les fruits de notre complaisance. N'allons-nous
pas dans les boutiques des orfèvres dire à
l'ouvrier : "Tu avais fait un collier à ma femme ;
mais hier soir, en dansant, elle a laissé tomber le
gland du fermoir. Je suis forcé d'aller à Salamine ;
si tu en as le loisir, fais tous tes efforts pour venir
le soir, et le lui remettre en bon état." Un autre dit
à un cordonnier jeune et vigoureux : "Cordonnier,
la courroie blesse le pied de ma femme, elle lui
serre le petit doigt, qui est très délicat ; viens vers
midi, et aie bien soin de l'élargir." Or, voici ce qui
résulte de tout cela : moi, proviseur, après avoir
levé des rameurs, lorsque j'ai besoin d'argent pour
leur entretien, les femmes me ferment les portes.
Mais que sert de rester ainsi ? Qu'on
m'apporte des leviers, je veux châtier leur
insolence. Eh bien, drôle ! que fais-tu, le nez en
l'air ? Et toi, pourquoi rester là sans rien faire, que
de chercher de l'oeil le cabaret ? Allons, faites
sauter ces portes à force de leviers. Attendez, je
vais y mettre aussi la main.
LYSISTRATA. - Ne faites rien sauter ; me voici
moi-même. A quoi bon des leviers ? Ce ne sont
pas des leviers qu'il vous faut, mais du bon sens.
LE MAGISTRAT. - C'est donc toi scélérate ? Où
est l'archer ? Saisis cette femme, et attache-lui les
mains derrière le dos.
LYSISTRATA. - J'en atteste Diane, s'il me touche
du bout du doigt, tout fonctionnaire public qu'il est,
il s'en repentira.
LE MAGISTRAT. - Eh bien, tu as peur ? Prends-la
donc par le milieu du corps, et toi aussi ; à vous
deux vous l'aurez bientôt garrottée.
PREMIÈRE FEMME. - Par Pandrosos ! si tu mets
seulement la main sur elle, je t'écrase sous mes pieds.
LE MAGISTRAT. - Voyez, écraser ! Un autre archer !
Commence par garrotter celle-là, parce qu'elle parle.
DEUXIÈME FEMME. - Par Diane qui éclaire les
cieux ! si tu la touches du doigt, tu auras besoin
bientôt de ventouses.
LE MAGISTRAT. - Qu'est-ce que cela veut dire ?
Où est l'archer ? Tiens-la bien. Ah ! je saurai
mettre fin à vos sorties.
TROISIÈME FEMME. - Par Diane adorée à Tauris
si tu approches de cette femme ; je t'arracherai les
cheveux, et te ferai pleurer amèrement.
LE MAGISTRAT. - Oh ! malheureux que je suis !
L'archer m'a abandonné.


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Dernière mise à jour : 13/10/2006