HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Lysistrata

Vers 900-949

  Vers 900-949

[900] (Μυρρίνη)
μὰ Δίοὐκ ἔγωγ᾽, ἢν μὴ διαλλαχθῆτέ γε
καὶ τοῦ πολέμου παύσησθε.
(Κινησίας)
τοιγάρ, ἢν δοκῇ,
ποιήσομεν καὶ ταῦτα.
(Μυρρίνη)
τοιγάρ, ἢν δοκῇ,
κἄγωγἄπειμἐκεῖσε· νῦν δἀπομώμοκα.
(Κινησίας)
σὺ δἀλλὰ κατακλίνηθι μετἐμοῦ διὰ χρόνου.
(Μυρρίνη)
905 οὐ δῆτα· καίτοι σοὐκ ἐρῶ γὡς οὐ φιλῶ.
(Κινησίας)
φιλεῖς; τί οὖν οὐ κατεκλίνης Μύρριον;
(Μυρρίνη)
καταγέλαστἐναντίον τοῦ παιδίου;
(Κινησίας)
μὰ Δίἀλλὰ τοῦτό γοἴκαδ Μανῆ φέρε.
ἰδοὺ τὸ μέν σοι παιδίον καὶ δὴκποδών,
910 σὺ δοὐ κατακλίνει.
(Μυρρίνη)
ποῦ γὰρ ἄν τις καὶ τάλαν
δράσειε τοῦθ᾽;
(Κινησίας) ὅπου; τὸ τοῦ Πανὸς καλόν.
(Μυρρίνη)
καὶ πῶς ἔθἁγνὴ δῆτἂν ἔλθοιμἐς πόλιν;
(Κινησίας)
κάλλιστα δήπου λουσαμένη τῇ Κλεψύδρᾳ.
(Μυρρίνη)
ἔπειτὀμόσασα δῆτἐπιορκήσω τάλαν;
(Κινησίας)
915 εἰς ἐμὲ τράποιτο· μηδὲν ὅρκου φροντίσῃς.
(Μυρρίνη)
φέρε νυν ἐνέγκω κλινίδιον νῷν.
(Κινησίας)
μηδαμῶς.
ἀρκεῖ χαμαὶ νῷν.
(Μυρρίνη)
μὰ τὸν Ἀπόλλω μή σἐγὼ
καίπερ τοιοῦτον ὄντα κατακλινῶ χαμαί.
(Κινησίας)
τοι (Γυνή) φιλεῖ με, δήληστὶν καλῶς.
(Μυρρίνη)
920 ἰδοὺ κατάκεισἀνύσας τι, κἀγὼκδύομαι.
καίτοι, τὸ δεῖνα, ψίαθός ἐστἐξοιστέα.
(Κινησίας) ποία ψίαθος; μὴ μοί γε.
(Μυρρίνη)
νὴ τὴν Ἄρτεμιν,
αἰσχρὸν γὰρ ἐπὶ τόνου γε.
(Κινησίας) δός μοί νυν κύσαι.
(Μυρρίνη) ἰδού.
(Κινησίας)
παπαιάξ· ἧκέ νυν ταχέως πάνυ.
(Μυρρίνη)
925 ἰδοὺ ψίαθος· κατάκεισο, καὶ δὴκδύομαι.
καίτοι, τὸ δεῖνα, προσκεφάλαιον οὐκ ἔχεις.
(Κινησίας) ἀλλοὐδὲ δέομἔγωγε.
(Μυρρίνη) νὴ Δίἀλλἐγώ.
(Κινησίας)
ἀλλ τὸ πέος τόδἩρακλῆς ξενίζεται.
(Μυρρίνη)
ἀνίστασ᾽, ἀναπήδησον. ἤδη πάντἔχω.
(Κινησίας)
930 ἅπαντα δῆτα. δεῦρό νυν χρύσιον.
(Μυρρίνη)
τὸ στρόφιον ἤδη λύομαι. μέμνησό νυν·
μή μἐξαπατήσῃς τὰ περὶ τῶν διαλλαγῶν.
(Κινησίας) νὴ Δίἀπολοίμην ἆρα.
(Μυρρίνη) σισύραν οὐκ ἔχεις.
(Κινησίας)
μὰ Δίοὐδὲ δέομαί γ᾽, ἀλλὰ βινεῖν βούλομαι.
(Μυρρίνη)
935 ἀμέλει ποιήσεις τοῦτο· ταχὺ γὰρ ἔρχομαι.
(Κινησίας)
ἅνθρωπος ἐπιτρίψει με διὰ τὰ στρώματα.
(Μυρρίνη) ἔπαιρε σαυτόν.
(Κινησίας) ἀλλἐπῆρται τοῦτό γε.
(Μυρρίνη) βούλει μυρίσω σε;
(Κινησίας) μὰ τὸν Ἀπόλλω μὴ μέ γε.
(Μυρρίνη)
νὴ τὴν Ἀφροδίτην ἤν τε βούλῃ γἤν τε μή.
(Κινησίας)
940 εἴθἐκχυθείη τὸ μύρον Ζεῦ δέσποτα.
(Μυρρίνη)
πρότεινέ νυν τὴν χεῖρα κἀλείφου λαβών.
(Κινησίας)
οὐχ ἡδὺ τὸ μύρον μὰ τὸν Ἀπόλλω τουτογί,
εἰ μὴ διατριπτικόν γε κοὐκ ὄζον γάμων.
(Μυρρίνη)
τάλαινἐγὼ τὸΡόδιον ἤνεγκον μύρον.
945 (Κινησίας) ἀγαθόν· ἔα αὔτ δαιμονία.
(Μυρρίνη) ληρεῖς ἔχων.
(Κινησίας)
κάκιστἀπόλοιθ πρῶτος ἑψήσας μύρον.
(Μυρρίνη) λαβὲ τόνδε τὸν ἀλάβαστον.
(Κινησίας)
ἀλλἕτερον ἔχω.
ἀλλᾠζυρὰ κατάκεισο καὶ μή μοι φέρε
μηδέν.
(Μυρρίνη)
ποιήσω ταῦτα νὴ τὴν Ἄρτεμιν.
[900] MYRRHINE. - Non, vraiment, à moins que vous
ne fassiez la paix et que vous ne mettiez fin à la guerre.
CINÉSIAS. - Eh bien, si tu le veux, nous ferons la paix.
MYRRHINE. - Alors, si tu le veux, je reviendrai
mais jusque-là, je suis liée par un serment.
CINÉSIAS. - Au moins, couche un instant avec moi.
MYRRHINE. - Non certes ! et pour tant je ne
saurais nier que je t'aime.
CINÉSIAS. - Tu m'aimes ? Pourquoi donc; chère
Myrrhine, ne pas coucher avec moi ?
MYRRHINE. - Tu es plaisant ! Devant cet enfant ?
CINÉSIAS. - Eh ! non, - Manès porte-le à là
maison - Tiens ; l'enfant ne nous gêne plus. Eh
bien, ne veux-tu pas coucher ?
MYRRHINE. - Mais; malheureux, où pourrait-on faire cela ?
CINÉSIAS. - Nous serions bien dans la grotte de Pan.
MYRRHINE. - Et comment me purifier; pour
rentrer dans la citadelle ?
CINÉSIAS. - C'est fort aisé, tu te laveras à la clepsydre.
MYRRHINE. - Mais quoi ! puis-je ainsi me parjurer ?
CINÉSIAS. - Que la faute retombe sur moi ! Ne
t'inquiète pas de ton serment.
MYRRHINE. - Eh bien, je vais nous chercher un petit lit.
CINÉSIAS. - Eh! non ; la terre nous suffit.
MYRRHINE. - Impossible ! Malgré l’état où, je te
vois, je ne te laisserai pas coucher par terre.
CINÉSIAS. - Ma femme m'aime ; la chose est manifeste.
MYRRHINE. - Allons, couche-toi vite ; je me
déshabille. Ah ! peste ! il nous faut une natte.
CINÉSIAS. - A quoi bon une natte ? Pas pour moi ; du moins.
MYRRHINE. - Par Diane, il serait honteux de coucher
sur des sangles.
CINÉSIAS. - Donne-moi un baiser.
MYRRHINE. - Tiens.
CINÉSIAS. - Oh ! oh ! reviens donc bien vite.
MYRRHINE. - Voilà une natte. Couche-toi ;
déshabille-toi. Ah ! malheur ! tu n'as pas d'oreiller.
CINÉSIAS. - Je n'en ai pas besoin.
MYRRHINE. - Moi, il m'en faut.
CINÉSIAS. - Tu me traites comme Hercule.
MYRRHINE. - Allons, soulève-toi .
CINÉSIAS. - Tout est prêt.
MYRRHINE. - Tout est-il prêt ?
CINÉSIAS. - Viens, mon bijou ?
MYRRHINE. - Je détache ma ceinture. Souviens-toi
de ta promesse, ne me manque pas de parole
au sujet de la paix.
CINÉSIAS. - Je n'y manquerai pas ; que je meure !
MYRRHINE. - Tu n'as pas de couverture.
CINÉSIAS. - Ce n'est pas nécessaire ; je veux te
presser dans mes bras.
MYRRHINE. - Sois tranquille, tu seras satisfait ; je
reviens à l'instant.
CINÉSIAS. - Cette femme-là me fera mourir, avec
ses couvertures.
MYRRHINE. - Tiens-toi droit.
CINÉSIAS. - Il y a longtemps que je le fais.
MYRRHINE. - Veux-tu que je te parfume ?
CINÉSIAS. - Eh ! non, non, encore une fois.
MYRRHINE. - Par Vénus! il le faut, que tu le veuilles ou non.
CINÉSIAS. - O puissant Jupiter, que tous les
parfums soient anéantis !
MYRRHINE. - Tends la main, prends, et frotte-t'en.
CINÉSIAS - Par Apollon! ce parfum-là n'est pas
agréable, à moins qu'il ne le devienne en frottant ;
il ne sent pas la couche nuptiale.
MYRRHINE. - Ah ! malheureuse ! j'ai apporté du parfum
de Rhodes.
CINÉSIAS. - C'est bon ; laisse, folle que tu es.
MYRRHINE. - Tu badines.
CINÉSIAS. - Que les dieux confondent le premier
qui a distillé des parfums !
MYRRHINE. - Prends cette fiole.
CINÉSIAS. - J'en tiens une autre. Allons,
mauvaise, couche-toi, et ne m'apporte plus rien.
MYRRHINE, - Me voilà, j'en atteste Diane.


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Dernière mise à jour : 13/10/2006