HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

XÉNOPHON, L'Hipparque ou le commandant de cavalerie

Chapitre 3

  Chapitre 3

[3] Τῶνδέ γε μὴν αὐτῷ ἤδη μέλειν δεῖ τῷ ἱππάρχῳ· πρῶτον μὲν ὅπως καλλιερήσει τοῖς θεοῖς ὑπὲρ τοῦ ἱππικοῦ, ἔπειτα ὅπως τὰς πομπὰς ἐν ταῖς ἑορταῖς ἀξιοθεάτους ποιήσει, ἔτι δὲ καὶ τἆλλα ὅσα ἐπιδεικνύναι δεῖ τῇ πόλει ὅπως δυνατὸν κάλλιστα ἐπιδείξει, τά τε ἐν Ἀκαδημείᾳ καὶ τὰ ἐν Λυκείῳ καὶ τὰ Φαληροῖ καὶ τὰ ἐν τῷ ἱπποδρόμῳ. καὶ ταῦτα μὲν ἄλλα ὑπομνήματα· ὡς δὲ τούτων ἕκαστα κάλλιστ´ ἂν πράττοιτο, νῦν αὐτὰ ταῦτα λέξω. Τὰς μὲν οὖν πομπὰς οἴομαι ἂν καὶ τοῖς θεοῖς κεχαρισμενωτάτας καὶ τοῖς θεαταῖς εἶναι εἰ, ὅσων ἱερὰ καὶ ἀγάλματα ἐν τῇ ἀγορᾷ ἐστι, ταῦτα ἀρξάμενοι ἀπὸ τῶν Ἑρμῶν κύκλῳ {περὶ τὴν ἀγορὰν καὶ τὰ ἱερὰ} περιελαύνοιεν τιμῶντες τοὺς θεούς. καὶ ἐν τοῖς Διονυσίοις δὲ οἱ χοροὶ προσεπιχαρίζονται ἄλλοις τε θεοῖς καὶ τοῖς δώδεκα χορεύοντες. ἐπειδὰν δὲ πάλιν πρὸς τοῖς Ἑρμαῖς γένωνται περιεληλακότες, ἐντεῦθεν καλόν μοι δοκεῖ εἶναι κατὰ φυλὰς εἰς τάχος ἀνιέναι τοὺς ἵππους μέχρι τοῦ Ἐλευσινίου. οὐδὲ δόρατα μὴν παραλείψω ὡς ἥκιστα ἂν ἀλλήλοις ἐπαλλάττοιτο. δεῖ γὰρ μεταξὺ τοῖν ὤτοιν τοῦ ἵππου ἕκαστον σχεῖν, εἰ μέλλει φοβερά τε καὶ εὐκρινῆ ἔσεσθαι καὶ ἅμα πολλὰ φανεῖσθαι. ἐπειδὰν δὲ τῆς εἰς τάχος διελάσεως λήξωσι, τὴν ἄλλην καλὸν ἤδη σχέδην εἰς τὰ ἱερά, ᾗπερ καὶ πρόσθεν, διελαύνειν. καὶ οὕτως ὅσα ἔστιν ἡδέα ἰδεῖν ἐν ἵππῳ ἀναβεβαμένῳ πάντα ἐπιδεδειγμένα ἔσται καὶ τοῖς θεοῖς καὶ τοῖς ἀνθρώποις. καὶ ὅτι μὲν ταῦτα οὐκ εἰθισμένοι ποιεῖν οἱ ἱππεῖς εἰσιν οἶδα· γιγνώσκω δὲ ὅτι ἀγαθὰ καὶ καλὰ καὶ τοῖς θεαταῖς ἡδέα ἔσται. αἰσθάνομαι δὲ καὶ ἄλλα ἀγωνίσματα τοὺς ἱππέας κεκαινουργηκότας, ἐπειδὴ οἱ ἵππαρχοι ἱκανοὶ ἐγένοντο πεῖσαι ἐβουλήθησαν. ὅταν γε μὴν πρὸ τοῦ ἀκοντισμοῦ διελαύνωσιν ἐν Λυκείῳ, καλὸν ἑκατέρας τὰς πέντε φυλὰς ἐπὶ {τοῦ} μετώπου ἐλαύνειν, ὥσπερ εἰς μάχην ἡγουμένου τοῦ ἱππάρχου καὶ τῶν φυλάρχων ἐν τοιαύτῃ τάξει ἀφ´ ἧς πληρώσεται τοῦ δρόμου τὸ πλάτος. ἐπειδὰν δ´ ὑπερβάλωσι τὸ κεφάλαιον τοῦ ἀντιπροσώπου θεάτρου, χρήσιμον ἂν οἴομαι φανῆναι καὶ εἰ καθ´ ὁπόσους μέτριον εἰς τὸ κάταντες δυναμένους ταχὺ ἐλαύνειν ἐπιδείξαις τοὺς ἱππέας. οὐ μέντοι ἀγνοῶ ὅτι, ἢν μὲν πιστεύωσι δυνήσεσθαι ταχὺ ἐλαύνειν, πάνυ ἂν ἡδέως ἐπιδείξαιντο· ἢν δὲ ἀμελέτητοι ὦσιν, ὁρᾶν χρὴ ὅπως μὴ οἱ πολέμιοι αὐτοὺς τοῦτο δρᾶν ἀναγκάσουσιν. Ἔν γε μὴν ταῖς δοκιμασίαις μὲν τάξις εἴρηται μεθ´ ἧς ἂν κάλλιστα ἱππάζοιντο. ἢν δὲ ἡγούμενος, ἤνπερ ἔχῃ δυνατὸν ἵππον, ἐν τῷ ἔξωθεν ἀεὶ στίχῳ περιφέρηται, οὕτως αὐτὸς μὲν ἀεὶ ταχὺ ἐλᾷ καὶ οἱ σὺν αὐτῷ ἔξωθεν γιγνόμενοι πάλιν αὖ ταχὺ ἐλῶσιν· ὥστε μὲν βουλὴ ἀεὶ τὸ ταχὺ ἐλαυνόμενον θεάσεται, οἱ δὲ ἵπποι οὐκ ἀπεροῦσιν ἐν μέρει ἀναπαυόμενοι. ὅταν γε μὴν ἐν τῷ ἱπποδρόμῳ ἐπίδειξις , καλὸν μὲν οὕτω πρῶτον τάξασθαι ὡς ἂν ἐπὶ μετώπου ἐμπλήσαντες ἵππων τὸν ἱππόδρομον ἐξελάσειαν τοὺς ἐκ τοῦ μέσου ἀνθρώπους· καλὸν δ´, ἐπεὶ αἱ φυλαὶ ἐν τῇ ἀνθιππασίᾳ φεύγουσί τε ἀλλήλας καὶ διώκουσι ταχέως, ὅταν οἱ ἵππαρχοι ἡγῶνται ταῖς πέντε φυλαῖς, ἑκατέρας διελαύνειν τὰς φυλὰς δι´ ἀλλήλων. ταύτης γὰρ τῆς θέας τό τε ἀντιμετώπους προσελαύνειν ἀλλήλοις γοργόν, τό τε διελάσαντας τὸν ἱππόδρομον ἀντίους πάλιν στῆναι ἀλλήλοις σεμνόν, καὶ τὸ ὑπὸ σάλπιγγος αὖ τὸ δεύτερον θᾶττον ἐπελαύνειν καλόν. στάντας δὲ ἤδη τὸ τρίτον αὖ ὑπὸ τῆς σάλπιγγος χρὴ τάχιστα ἀλλήλοις ἐπελαύνειν, καὶ διελάσαντας εἰς κατάλυσιν ἤδη ἐπὶ φάλαγγος ἅπαντας καταστάντας, ὥσπερ εἰώθατε, πρὸς τὴν βουλὴν προσελαύνειν. ταῦτά μοι δοκεῖ πολεμικώτερά τε φαίνεσθαι ἂν καὶ καινότερα. τὸ δὲ βραδύτερον μὲν τῶν φυλάρχων ἐλαύνειν, τὸν δ´ αὐτὸν τρόπον ἐκείνοις ἱππεύειν, οὐκ ἄξιον ἱππαρχίας. ὅταν γε μὴν ἐν τῷ ἐπικρότῳ ἐν Ἀκαδημέᾳ ἱππεύειν δέῃ, ἔχω τάδε παραινέσαι· εἰς μὲν τὸ μὴ ἀποκρούεσθαι ἀπὸ τῶν ἵππων, ὑπτίους ἀναπεπτωκότας ἐλαύνειν, εἰς δὲ τὸ μὴ πίπτειν, τοὺς ἵππους ὑπολαμβάνειν ἐν ταῖς ἀναστροφαῖς. τὰ μέντοι ὀρθὰ ταχὺ ἐλαύνειν χρή· οὕτω γὰρ τὸ ἀσφαλὲς καὶ τὸ καλὸν θεάσεται βουλή. [3] CHAPITRE III. Parlons à présent des devoirs particuliers du commandant. Avant tout, il offrira des sacrifices afin d’obtenir pour sa cavalerie la protection des dieux ; puis, dans les fêtes, il fera des processions un spectacle digne d’être vu, et il donnera toute la splendeur possible à toutes les parades qu’il doit offrir à la cité, soit à l’Académie, soit au Lycée, à Phalère ou à l’hippodrome : ce sera là l’objet de nouvelles instructions. Comment donner le plus d’éclat à chacune de ces parades, c’est ce que je vais dire à présent. Je pense que les processions plairaient davantage aux dieux et aux spectateurs, si les cavaliers exécutaient leur cavalcade en l’honneur des dieux autour de l’agora et des sanctuaires, en commençant {parmi les sanctuaires et les statues}, par les Hermès. C’est ainsi qu’aux Dionysies les choeurs accompagnent leurs hommages à Dionysos de danses en l’honneur des douze dieux et d’autres dieux. Lorsque, le tour achevé, on serait revenu aux Hermès, ce serait un beau spectacle, à mon avis, de voir chaque tribu lancer ses chevaux au galop jusqu’à l’Éleusinium. Je veux ajouter un mot sur la manière d’éviter autant que possible que les lances s’entrecroisent. Chaque homme doit tenir sa lance entre les oreilles de son cheval, si l’on veut qu’elles paraissent terribles, distinctes et en même temps nombreuses. Le galop fini, il serait bien d’achever la procession aux sanctuaires en reprenant le pas, comme auparavant. De cette façon tout ce qu’on peut faire à cheval, on en aurait donné le spectacle aux dieux et aux hommes. Je reconnais que les cavaliers ne sont pas habitués à ces parades, mais je suis sûr qu’elles sont bonnes et belles et qu’elles plairaient aux spectateurs. Je sais d’ailleurs que les cavaliers se sont prêtés à d’autres nouveautés, quand les hipparques ont su leur faire agréer leurs idées. Lorsque, avant de lancer le javelot, ils traverseront le Lycée, il fera beau voir les tribus, rangées en deux corps de cinq tribus chacun, charger de front comme pour un combat, l’hipparque et les phylarques en tête, en se déployant sur toute la largeur de la carrière. Quand ils auront franchi le sommet de la hauteur qui fait face au théâtre, ce sera, je crois, une bonne idée de montrer que tes cavaliers sont capables de descendre rapidement la pente, en se mettant autant de front que le terrain le permet. Je sais fort bien que, s’ils se croient assez forts pour descendre à toute vitesse, ils seront heureux de montrer leur adresse. Mais s’ils n’y sont pas exercés, prends garde que l’ennemi ne les y exerce malgré eux. Pour les revues d’inspection, j’ai indiqué la formation propre à donner aux manoeuvres toute la beauté possible. Si le chef, en le supposant bien monté, tourne toujours avec la file extérieure, lui-même sera toujours au galop, et ceux qui successivement se trouveront avec lui en dehors le suivront à la même allure, en sorte que le sénat verra toujours la file galopante et que les chevaux ne s’excéderont pas, puisqu’ils se reposeront à tour de rôle. Quand la parade a lieu à l’hippodrome, c’est un spectacle agréable de voir les troupes se ranger d’abord sur un front assez large pour remplir l’hippodrome de chevaux et en chasser le peuple qui s’y trouve. Ce n’est pas moins beau, quand, dans un combat simulé, les tribus partagées en deux groupes se fuient et se poursuivent rapidement, avec les hipparques en tête chacun de leurs cinq tribus, et que les deux groupes passent l’un au travers de l’autre. Il y a dans ce spectacle quelque chose de terrible, quand ils se chargent front contre front, et d’imposant, quand, après avoir traversé l’hippodrome, ils se replacent l’un en face de l’autre, et de beau encore, quand à un second signal de la trompette, ils se chargent de nouveau plus vite encore. Il faudrait alors qu’après la halte, la trompette sonne une troisième fois et qu’ils se lancent encore une fois les uns contre les autres à toute vitesse, et qu’après s’être croisés, pour terminer, ils se rangent tous en phalange, comme vous en avez l’habitude, et qu’ils s’avancent vers le sénat. Je crois que ces manoeuvres paraîtraient plus militaires et plus nouvelles. Il serait déshonorant pour un commandant de cavalerie de courir plus lentement que ses phylarques et de ne pas monter mieux qu’eux. Quand la cavalcade doit avoir lieu à l’Académie, sur le sol battu, voici les recommandations que j’ai à faire. Pour ne pas être désarçonné, il faut en chargeant se pencher en arrière, et, pour empêcher le cheval de tomber, le soutenir de la bride dans les conversions. La ligne droite reprise, il faut courir à toute vitesse. Par là, on offrira sans danger un beau coup d’oeil au sénat.


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Dernière mise à jour : 17/01/2007