[5,2,40] ὡς δὲ ἀπεῖχεν ἀπὸ τῆς πόλεως οὐδὲ δέκα στάδια, ἔθετο τὰ ὅπλα,
εὐώνυμον μὲν αὐτὸς ἔχων, οὕτω γὰρ συνέβαινεν αὐτῷ κατὰ τὰς πύλας
ἰέναι ᾗ ἐξῇσαν οἱ πολέμιοι, ἡ δ´ ἄλλη φάλαγξ τῶν συμμάχων
ἀπετέτατο πρὸς τὸ δεξιόν. καὶ τῶν ἱππέων δὲ τοὺς μὲν
Λάκωνας καὶ τοὺς Θηβαίους καὶ ὅσοι τῶν Μακεδόνων παρῆσαν
ἐπὶ τῷ δεξιῷ ἐτάξατο, παρὰ δὲ αὑτῷ εἶχε Δέρδαν τε
καὶ τοὺς ἐκείνου ἱππέας ὡς εἰς τετρακοσίους διά τε τὸ ἄγασθαι
τοῦτο τὸ ἱππικὸν καὶ διὰ τὸ θεραπεύειν τὸν Δέρδαν,
ὡς ἡδόμενος παρείη. ἐπεὶ δὲ καὶ οἱ πολέμιοι ἐλθόντες
ἀντιπαρετάξαντο ὑπὸ τῷ τείχει, συσπειραθέντες αὐτῶν οἱ
ἱππεῖς ἐμβάλλουσι κατὰ τοὺς Λάκωνας καὶ Βοιωτούς. καὶ
Πολύχαρμόν τε τὸν Λακεδαιμόνιον ἵππαρχον καταβάλλουσιν
ἀπὸ τοῦ ἵππου καὶ κείμενον πάμπολλα κατέτρωσαν, καὶ
ἄλλους ἀπέκτειναν, καὶ τέλος τρέπονται τὸ ἐπὶ τῷ δεξιῷ
κέρατι ἱππικόν. φευγόντων δὲ τῶν ἱππέων ἐνέκλινε καὶ τὸ
ἐχόμενον πεζὸν αὐτῶν, καὶ ὅλον δ´ ἂν ἐκινδύνευσεν ἡττηθῆναι
τὸ στράτευμα, εἰ μὴ Δέρδας ἔχων τὸ ἑαυτοῦ ἱππικὸν
εὐθὺς πρὸς τὰς πύλας τῶν Ὀλυνθίων ἤλασεν. ἐπῄει δὲ καὶ
ὁ Τελευτίας σὺν τοῖς περὶ ἑαυτὸν ἐν τάξει. ὡς δὲ ταῦτα
ᾔσθοντο οἱ Ὀλύνθιοι ἱππεῖς, δείσαντες μὴ ἀποκλεισθεῖεν τῶν
πυλῶν, ἀναστρέψαντες ἀπεχώρουν πολλῇ σπουδῇ. ἔνθα δὴ
ὁ Δέρδας παρελαύνοντας παμπόλλους ἱππέας αὐτῶν ἀπέκτεινεν.
ἀπεχώρησαν δὲ καὶ οἱ πεζοὶ τῶν Ὀλυνθίων εἰς
τὴν πόλιν· οὐ μέντοι πολλοὶ αὐτῶν ἀπέθανον, ἅτε ἐγγὺς
τοῦ τείχους ὄντος. ἐπεὶ δὲ τροπαῖόν τε ἐστάθη καὶ ἡ νίκη
αὕτη τῷ Τελευτίᾳ ἐγεγένητο, ἀπιὼν δὴ ἔκοπτε τὰ δένδρα.
καὶ τοῦτο μὲν στρατευσάμενος τὸ θέρος διῆκε καὶ τὸ Μακεδονικὸν
στράτευμα καὶ τὸ τοῦ Δέρδα· πολλάκις μέντοι καὶ
οἱ Ὀλύνθιοι καταθέοντες εἰς τὰς τῶν Λακεδαιμονίων συμμαχίδας
πόλεις ἐλεηλάτουν καὶ ἄνδρας ἀπεκτίννυον.
| [5,2,40] Quand il fut arrivé à moins de dix stades de la ville, il fit halte.
Lui-même occupait l'aile gauche. Il arriva ainsi que ce fut lui-même
qui avança face aux portes de la ville par où l'ennemi sortit.
Le reste de la phalange, formé par les alliés, était déployé
sur la droite. Quant à la cavalerie, il avait rangé à l'aile
droite les cavaliers Laconiens, les Thébains et ceux des
Macédoniens présents à la bataille, et il gardait près de lui
Derdas et ses cavaliers, au nombre d'environ quatre cents,
non seulement parce qu'il admirait cette troupe, mais
encore pour faire honneur à Derdas, afin qu'il fût content
de prendre part au combat. 41. Quand les ennemis furent
sortis et se furent rangés au pied des murs, leurs cavaliers
se massèrent et chargèrent les Laconiens et les Béotiens.
Polycharmos, l'hipparque lacédémonien, fut renversé de
son cheval et, gisant à terre, fut criblé de blessures;
d'autres furent tués, et à la fin la cavalerie de l'aile droite
prit la fuite. En voyant fuir les cavaliers, l'infanterie rangée
près d'eux lâcha pied aussi, et l'armée tout entière risquait
d'être vaincue, si Derdas, à la tête de sa cavalerie, ne se
fût élancé soudain vers les portes d'Olynthe. Téleutias le
suivit avec ses gens en bon ordre. 42. Quand les cavaliers
olynthiens s'aperçurent de ce mouvement, ils eurent peur
d'être coupés des portes et, tournant bride, ils se retirèrent
en grande hâte. Là, Derdas en tua un très grand nombre,
tandis qu'ils passaient devant lui. L'infanterie des
Olynthiens se retira aussi dans la ville, mais sans perdre
beaucoup de monde, parce qu'elle était près des murs. 43.
Téleutias, ayant dressé un trophée, après que la victoire se
fut déclarée pour lui, battit en retraite en coupant les
arbres, et, après avoir tenu la campagne cet été, il licencia
les troupes macédoniennes et celles de Derdas. Cependant
les Olynthiens firent de fréquentes incursions sur le
territoire des villes alliées de Lacédémone, dont ils pillaient
les biens et tuaient les habitants.
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