HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Les Helléniques, livre V

Chapitre 4

  Par. 40

[5,4,40] ὡς δὲ ἀναστρέψας σὺν τοῖς ὁπλίταις ἐβοήθησεν Ἀγησίλαος, οἵ τε ἱππεῖς ἤλαυνον ἐναντίον τοῖς ἱππεῦσι καὶ τὰ δέκα ἀφ´ ἥβης ἐκ τῶν ὁπλιτῶν ἔθει σὺν αὐτοῖς. οἱ μέντοι τῶν Θηβαίων ἱππεῖς ἐῴκεσαν ὑποπεπωκόσι που ἐν μεσημβρίᾳ· ὑπέμενον μὲν γὰρ τοῖς ἐπελαύνουσιν ὥστ´ ἐξακοντίζειν τὰ δόρατα, ἐξικνοῦντο δ´ οὔ. ἀναστρέφοντες δὲ ἐκ τοσούτου ἀπέθανον αὐτῶν δώδεκα. ὡς δὲ κατέγνω Ἀγησίλαος ὅτι ἀεὶ μετ´ ἄριστον καὶ οἱ πολέμιοι ἐφαίνοντο, θυσάμενος ἅμα τῇ ἡμέρᾳ ἦγεν ὡς οἷόν τε τάχιστα, καὶ παρῆλθε δι´ ἐρημίας ἔσω τῶν χαρακωμάτων. ἐκ δὲ τούτου τὰ ἐντὸς ἔτεμνε καὶ ἔκαε μέχρι τοῦ ἄστεως. ταῦτα δὲ ποιήσας καὶ πάλιν ἀποχωρήσας εἰς Θεσπιάς, ἐτείχισε τὸ ἄστυ αὐτοῖς· καὶ ἐκεῖ μὲν Φοιβίδαν κατέλιπεν ἁρμοστήν, αὐτὸς δὲ ὑπερβαλὼν πάλιν εἰς τὰ Μέγαρα τοὺς μὲν συμμάχους διῆκε, τὸ δὲ πολιτικὸν στράτευμα ἐπ´ οἴκου ἀπήγαγεν. Ἐκ δὲ τούτου Φοιβίδας ἐκπέμπων μὲν λῃστήρια ἔφερε καὶ ἦγε τοὺς Θηβαίους, καταδρομὰς δὲ ποιούμενος ἐκακούργει τὴν χώραν. οἱ δ´ αὖ Θηβαῖοι ἀντιτιμωρεῖσθαι βουλόμενοι στρατεύουσι πανδημεὶ ἐπὶ τὴν τῶν Θεσπιῶν χώραν. ἐπεὶ δ´ ἦσαν ἐν τῇ χώρᾳ, Φοιβίδας σὺν τοῖς πελτασταῖς προσκείμενος οὐδαμοῦ εἴα αὐτοὺς ἀποσκεδάννυσθαι τῆς φάλαγγος· ὥστε οἱ Θηβαῖοι μάλα ἀχθόμενοι τῇ ἐμβολῇ θάττονα τὴν ἀποχώρησιν ἐποιοῦντο, καὶ οἱ ὀρεοκόμοι δὲ ἀπορριπτοῦντες ὃν εἰλήφεσαν καρπὸν ἀπήλαυνον οἴκαδε· οὕτω δεινὸς φόβος τῷ στρατεύματι ἐνέπεσεν. δὲ ἐν τούτῳ θρασέως ἐπέκειτο, περὶ ἑαυτὸν μὲν ἔχων τὸ πελταστικόν, τὸ δ´ ὁπλιτικὸν ἐν τάξει ἕπεσθαι κελεύσας. καὶ ἐν ἐλπίδι ἐγένετο τροπὴν τῶν ἀνδρῶν ποιήσασθαι· αὐτός τε γὰρ ἐρρωμένως ἡγεῖτο, καὶ τοῖς ἄλλοις ἅπτεσθαι τῶν ἀνδρῶν παρεκελεύετο, καὶ τοὺς τῶν Θεσπιῶν ὁπλίτας ἀκολουθεῖν ἐκέλευεν. ὡς δὲ ἀποχωροῦντες οἱ τῶν Θηβαίων ἱππεῖς ἐπὶ νάπῃ ἀδιαβάτῳ ἐγίγνοντο, πρῶτον μὲν ἡθροίσθησαν, ἔπειτα δὲ ἀνέστρεφον διὰ τὸ ἀπορεῖν ὅπῃ διαβαῖεν. οἱ μὲν οὖν πελτασταὶ ὀλίγοι ὄντες οἱ πρῶτοι φοβηθέντες αὐτοὺς ἔφυγον· οἱ δὲ ἱππεῖς αὖ τοῦτο ὡς εἶδον, ἐδιδάχθησαν ὑπὸ τῶν φευγόντων ἐπιθέσθαι αὐτοῖς. καὶ μὲν δὴ Φοιβίδας καὶ δύο τρεῖς μετ´ αὐτοῦ μαχόμενοι ἀπέθανον, οἱ δὲ μισθοφόροι τούτου γενομένου πάντες ἔφυγον. ἐπεὶ δὲ φεύγοντες ἀφίκοντο πρὸς τοὺς ὁπλίτας τῶν Θεσπιῶν, κἀκεῖνοι, μάλα πρόσθεν μέγα φρονοῦντες μὴ ὑπείξειν τοῖς Θηβαίοις, ἔφυγον, οὐδέν τι πάνυ διωκόμενοι· καὶ γὰρ ἦν ἤδη ὀψέ. καὶ ἀπέθανον μὲν οὐ πολλοί, ὅμως δὲ οὐ πρόσθεν ἔστησαν οἱ Θεσπιεῖς, πρὶν ἐν τῷ τείχει ἐγένοντο. ἐκ δὲ τούτου πάλιν αὖ τὰ τῶν Θηβαίων ἀνεζωπυρεῖτο, καὶ ἐστρατεύοντο εἰς Θεσπιὰς καὶ εἰς τὰς ἄλλας τὰς περιοικίδας πόλεις. μέντοι δῆμος ἐξ αὐτῶν εἰς τὰς Θήβας ἀπεχώρει· ἐν πάσαις γὰρ ταῖς πόλεσι δυναστεῖαι καθειστήκεσαν, ὥσπερ ἐν Θήβαις· ὥστε καὶ οἱ ἐν ταύταις ταῖς πόλεσι φίλοι τῶν Λακεδαιμονίων βοηθείας ἐδέοντο. μετὰ δὲ τὸν Φοιβίδα θάνατον πολέμαρχον μὲν καὶ μόραν οἱ Λακεδαιμόνιοι κατὰ θάλατταν πέμψαντες τὰς Θεσπιὰς ἐφύλαττον. Ἐπεὶ δὲ τὸ ἔαρ ἐπέστη, πάλιν ἔφαινον φρουρὰν οἱ ἔφοροι εἰς τὰς Θήβας, καὶ τοῦ Ἀγησιλάου, ᾗπερ τὸ πρόσθεν, ἐδέοντο ἡγεῖσθαι. δ´ ὑπὲρ τῆς ἐμβολῆς ταὐτὰ γιγνώσκων, πρὶν καὶ τὰ διαβατήρια θύεσθαι, πέμψας πρὸς τὸν ἐν Θεσπιαῖς πολέμαρχον ἐκέλευε προκαταλαβεῖν τὸ ὑπὲρ τῆς κατὰ τὸν Κιθαιρῶνα ὁδοῦ ἄκρον καὶ φυλάττειν, ἕως ἂν αὐτὸς ἔλθῃ. ἐπεὶ δὲ τοῦτο ὑπερβαλὼν ἐν ταῖς Πλαταιαῖς ἐγένετο, πάλιν προσεποιήσατο εἰς τὰς Θεσπιὰς πρῶτον ἰέναι, καὶ πέμπων ἀγοράν τε ἐκέλευε παρασκευάζειν καὶ τὰς πρεσβείας ἐκεῖ περιμένειν· ὥστε οἱ Θηβαῖοι ἰσχυρῶς τὴν πρὸς Θεσπιῶν ἐμβολὴν ἐφύλαττον. δὲ Ἀγησίλαος τῇ ὑστεραίᾳ ἅμα τῇ ἡμέρᾳ θυσάμενος ἐπορεύετο τὴν ἐπ´ Ἐρυθράς· καὶ ὡς στρατεύματι δυοῖν ἡμέραιν ὁδὸν ἐν μιᾷ καθανύσας ἔφθασεν ὑπερβὰς τὸ κατὰ Σκῶλον σταύρωμα, πρὶν ἐλθεῖν τοὺς Θηβαίους ἀπὸ τῆς φυλακῆς, καθ´ ἣν τὸ πρόσθεν εἰσῆλθε. τοῦτο δὲ ποιήσας τὰ πρὸς ἕω τῆς τῶν Θηβαίων πόλεως ἐδῄου μέχρι τῆς Ταναγραίων· ἔτι γὰρ τότε καὶ τὴν Τάναγραν οἱ περὶ Ὑπατόδωρον, φίλοι ὄντες τῶν Λακεδαιμονίων, εἶχον. καὶ ἐκ τούτου δὴ ἀπῄει ἐν ἀριστερᾷ ἔχων τὸ τεῖχος. [5,4,40] Agésilas se retourne avec ses hoplites et se porte au secours des siens, ses cavaliers courent à la rencontre des cavaliers thébains et les hoplites des dix plus jeunes classes courent avec eux. Cependant les cavaliers thébains, semblables à des gens qui auraient un peu trop bu à midi, attendaient les assaillants pour lancer leurs javelines, avant d'être à portée. Malgré cela, tout en tournant bride à cette distance, ils perdirent douze des leurs. 41. Quand Agésilas eut constaté que les ennemis sortaient toujours après déjeuner, il sacrifia au point du jour et, emmenant ses troupes le plus vite possible, il pénétra à l'intérieur du retranchement par un endroit non gardé. Alors il ravagea et brûla le pays qui était à l'intérieur de la palissade jusqu'à la ville. Après cela, il revint à Thespies et fortifia la ville pour les Thespiens. Il y laissa Phoibidas comme harmoste et lui-même, repassant la montagne pour gagner Mégare, il licencia les alliés et ramena dans leurs foyers le contingent métropolitain. 42. Dès lors, Phoibidas tantôt envoyait des bandes de maraudeurs ravager et piller le territoire des Thébains, tantôt il y faisait des incursions et le dévastait. De leur côté, les Thébains, désireux de se venger, marchèrent avec toutes leurs forces contre Thespies. Mais une fois arrivés, ils trouvèrent Phoibidas, qui les pressa avec ses peltastes, sans leur permettre jamais de s'écarter de la phalange, de sorte que les Thébains fort dépités se retirèrent plus vite qu'ils ne s'étaient avancés et que les muletiers jetaient les denrées qu'ils avaient prises, pour se sauver chez eux, tant était grande la panique qui avait saisi l'armée. 43. Phoibidas les presse hardiment, à la tête de ses peltastes, et donne l'ordre aux hoplites de le suivre en ordre de bataille, et il espérait bien les mettre en déroute; car il menait lui-même l'offensive avec vigueur et il exhortait les autres à entamer l'ennemi et avait donné l'ordre aux hoplites des Thespiens de le suivre. 44. Mais, tandis qu'ils battaient en retraite, les cavaliers thébains se virent acculés à un vallon boisé infranchissable. Ils se rallièrent d'abord, puis, ne sachant par où passer, ils firent demi-tour. Les peltastes les plus avancés, se voyant en petit nombre, prirent peur et s'enfuirent. La vue des fuyards donna aux cavaliers l'idée de fondre sur eux. 45. Phoibidas et deux ou trois hommes qui combattaient avec lui furent tués. Lui mort, tous les mercenaires prirent la fuite. Quand leur fuite les eut amenés près des hoplites thespiens, ceux-ci qui, un moment avant, se faisaient fort de ne pas céder aux Thébains, se mirent à fuir sans être sérieusement poursuivis; car il se faisait déjà tard. Ils ne perdirent que peu de monde; néanmoins ils ne s'arrêtèrent pas qu'ils ne fussent dans leurs murs. 46. Ces succès enflammèrent les Thébains d'un nouveau courage. Ils marchèrent contre Thespies et les autres villes voisines. Les démocrates en sortirent pour passer à Thèbes; car, dans toutes les villes, des gouvernements oligarchiques s'étaient établis, comme à Thèbes, en sorte que, dans toutes, les partisans de Sparte avaient besoin de secours. Après la mort de Phoibidas, les Lacédémoniens envoyèrent par mer un polémarque et une more pour garder Thespies. 47. À l'approche du printemps, les éphores décrétèrent une nouvelle levée contre Thèbes, et comme précédemment, prièrent Agésilas de prendre le commandement. Comme il avait toujours les mêmes idées sur la nécessité de s'assurer le passage, avant même d'offrir le sacrifice du départ, il envoya l'ordre au polémarque qui était à Thespies, de s'emparer à l'avance du sommet qui domine la route du Cithéron et de le garder jusqu'à son arrivée. 48. Quand il eut franchi le pas et fut parvenu à Platées, il fit semblant de se rendre encore à Thespies d'abord, et il envoya dire qu'on y préparât un marché et que les députations l'y attendissent. Ainsi les Thébains gardèrent fortement la route du côté de Thespies. 49. Mais le lendemain, Agésilas, ayant sacrifié au point du jour, prit la route d'Erythres, parcourut en un jour le chemin qu'une armée fait en deux jours et franchit la palissade à Scolos, devançant les Thébains, qui avaient jusqu'alors gardé la place où il avait pénétré dans leur pays l'année précédente. Il ravagea ensuite la partie du territoire qui est à l'est de la ville jusqu'à Tanagra; car Tanagra était encore au pouvoir d'Hypatodoros et des siens, dévoués à Lacédémone; ensuite il se retira en gardant la ville à sa gauche.


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Dernière mise à jour : 24/05/2007