HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Les Helléniques, livre III

Chapitre 1

  Par. 25

[3,1,25] (25) Ἐπεὶ δἐκαθέζοντο, ἠρώτα Δερκυλίδας· « Εἰπέ μοι, Μειδία, πατήρ σε ἄρχοντα τοῦ οἴκου κατέλιπε; » « Μάλιστα, » ἔφη. « Καὶ πόσαι σοι οἰκίαι ἦσαν; πόσοι δὲ χῶροι; πόσαι δὲ νομαί; » Ἀπογράφοντος δαὐτοῦ οἱ παρόντες τῶν Σκηψίων εἶπον· « Ψεύδεταί σε οὗτος, Δερκυλίδα. » (26) « Ὑμεῖς δέ γ᾽, » ἔφη, « μὴ λίαν μικρολογεῖσθεἘπειδὴ δὲ ἀπεγέγραπτο τὰ πατρῷα· « Εἰπέ μοι, » ἔφη, « Μανία δὲ τίνος ἦν; » Οἱ δὲ πάντες εἶπον ὅτι Φαρναβάζου. « Οὐκοῦν καὶ τὰ ἐκείνης, » ἔφη, « Φαρναβάζου; « Μάλιστα, » ἔφασαν. « Ἡμέτερἂν εἴη, » ἔφη, « ἐπεὶ κρατοῦμεν· πολέμιος γὰρ ἡμῖν Φαρνάβαζος. Ἀλλἡγείσθω τις, » ἔφη, « ὅπου κεῖται τὰ Μανίας καὶ τὰ Φαρναβάζου. » (27) Ἡγουμένων δὲ τῶν ἄλλων ἐπὶ τὴν Μανίας οἴκησιν, ἣν παρειλήφει Μειδίας, ἠκολούθει κἀκεῖνος. Ἐπεὶ δεἰσῆλθεν, ἐκάλει Δερκυλίδας τοὺς ταμίας, φράσας δὲ τοῖς ὑπηρέταις λαβεῖν αὐτοὺς προεῖπεν αὐτοῖς ὡς εἴ τι κλέπτοντες ἁλώσοιντο τῶν Μανίας, παραχρῆμα ἀποσφαγήσοιντο. Οἱ δἐδείκνυσαν. δἐπεὶ εἶδε πάντα, κατέκλεισεν αὐτὰ καὶ κατεσημήνατο καὶ φύλακας κατέστησεν. (28) Ἐξιὼν δὲ οὓς ηὗρεν ἐπὶ ταῖς θύραις τῶν ταξιάρχων καὶ λοχαγῶν, εἶπεν αὐτοῖς· « Μισθὸς μὲν ἡμῖν, ἄνδρες, εἴργασται τῇ στρατιᾷ ἐγγὺς ἐνιαυτοῦ ὀκτακισχιλίοις ἀνδράσιν· Ἂν δέ τι προσεργασώμεθα, καὶ ταῦτα προσέσται. » Ταῦτα δεἶπε γιγνώσκων ὅτι ἀκούσαντες πολὺ εὐτακτότεροι καὶ θεραπευτικώτεροι ἔσοιντο. Ἐρομένου δὲ τοῦ Μειδίου·« Ἐμὲ δὲ ποῦ χρὴ οἰκεῖν, Δερκυλίδα; » ἀπεκρίνατο· « Ἔνθαπερ καὶ δικαιότατον, Μειδία, ἐν τῇ πατρίδι τῇ σαυτοῦ Σκήψει καὶ ἐν τῇ πατρῴᾳ οἰκίᾳ. » [3,1,25] 25. Quand ils se furent assis, Dercylidas l'interrogea. « Dis-moi, Meidias, ton père t'a laissé maître de son bien ? — Sans doute, répondit Meidias. — Combien y avait-il de maisons ? combien de champs ? combien de pâtures ? » Comme il en faisait la liste, ceux des Scepsiens qui étaient présents dirent : « Cet homme te trompe, Dercylidas. 26. - Et vous, dit-il ne soyez pas trop pointilleux. » Quand Meidias eut fait la liste de ses biens paternels : « Dis-moi, demanda Dercylidas, à qui appartenait Mania ? » Tout le monde répondit : « A Pharnabaze. — Alors les biens de cette femme, reprit-il, appartenaient aussi à Pharnabaze ? — Certainement, dirent-ils. — En ce cas, ils sont à nous, puisque nous sommes victorieux et que Pharnabaze était notre ennemi. Qu'on nous conduise, ajouta-t-il, là où sont les biens de Mania et de Pharnabaze. » 27. On le mena à la maison de Mania, dont Meidias avait pris possession, et celui-ci l'y suivit. Quand Dercylidas fut entré, il appela les intendants, les fit saisir par ses serviteurs et leur déclara que, si on les prenait à voler quoi que ce fût des biens de Mania, ils seraient égorgés sur-le-champ. Les intendants lui montrèrent tout ce qu'elle avait possédé. Quand il eut tout vu, il le fit mettre sous clef, le scella et y posta des gardes. 28. En sortant, il dit à ceux de ses taxiarques et lochages qu'il trouva devant les portes : « Nous avons, messieurs, réalisé de quoi payer pendant près d'un an une armée de huit mille hommes. Si nous trouvons encore autre chose, nous l'ajouterons à la somme. » Il savait bien, en disant cela, qu'après l'avoir entendu, les soldats seraient plus obéissants et plus zélés. Comme Médias lui demandait : « Et moi, Dercylidas, où dois-je demeurer ? » il répondit : Là où il est très juste que tu demeures, dans ta patrie, Scepsis, et dans la maison de ton père. »


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Dernière mise à jour : 17/01/2007