HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Les Helléniques, livre III

Chapitre 4

  Par. 20

[3,4,20] (20) Ἐν δὲ τούτῳ τῷ χρόνῳ καὶ ἐνιαυτὸς ἤδη ἀφοὗ ἐξέπλευσεν Ἀγησίλαος διεληλύθει, ὥστε οἱ μὲν περὶ Λύσανδρον τριάκοντα οἴκαδε ἀπέπλεον, διάδοχοι δαὐτοῖς οἱ περὶ Ἡριππίδαν παρῆσαν. Τούτων Ξενοκλέα μὲν καὶ ἄλλον ἔταξεν ἐπὶ τοὺς ἱππέας, Σκύθην δὲ ἐπὶ τοὺς νεοδαμώδεις ὁπλίτας, Ἡριππίδαν δἐπὶ τοὺς Κυρείους, Μύγδωνα δὲ ἐπὶ τοὺς ἀπὸ τῶν πόλεων στρατιώτας, καὶ προεῖπεν αὐτοῖς ὡς εὐθὺς ἡγήσοιτο τὴν συντομωτάτην ἐπὶ τὰ κράτιστα τῆς χώρας, ὅπως αὐτόθεν οὕτω τὰ σώματα καὶ τὴν γνώμην παρασκευάζοιντο ὡς ἀγωνιούμενοι. (21) μέντοι Τισσαφέρνης ταῦτα μὲν ἐνόμισε λέγειν αὐτὸν πάλιν βουλόμενον ἐξαπατῆσαι, εἰς Καρίαν δὲ νῦν τῷ ὄντι ἐμβαλεῖν, καὶ τό τε πεζὸν καθάπερ τὸ πρόσθεν εἰς Καρίαν διεβίβασε καὶ τὸ ἱππικὸν εἰς τὸ Μαιάνδρου πεδίον κατέστησεν. δἈγησίλαος οὐκ ἐψεύσατο, ἀλλὥσπερ προεῖπεν εὐθὺς εἰς τὸν Σαρδιανὸν τόπον ἐνέβαλε. Καὶ τρεῖς μὲν ἡμέρας διἐρημίας πολεμίων πορευόμενος πολλὰ τὰ ἐπιτήδεια τῇ στρατιᾷ εἶχε, τῇ δὲ τετάρτῃ ἧκον οἱ τῶν πολεμίων ἱππεῖς. (22) Καὶ τῷ μὲν ἄρχοντι τῶν σκευοφόρων εἶπε διαβάντι τὸν Πακτωλὸν ποταμὸν στρατοπεδεύεσθαι, αὐτοὶ δὲ κατιδόντες τοὺς τῶν Ἑλλήνων ἀκολούθους ἐσπαρμένους εἰς ἁρπαγὴν πολλοὺς αὐτῶν ἀπέκτειναν. Αἰσθόμενος δὲ Ἀγησίλαος, βοηθεῖν ἐκέλευσε τοὺς ἱππέας. Οἱ δαὖ Πέρσαι ὡς εἶδον τὴν βοήθειαν, ἡθροίσθησαν καὶ ἀντιπαρετάξαντο παμπλήθεσι τῶν ἱππέων τάξεσιν. (23) Ἔνθα δὴ Ἀγησίλαος γιγνώσκων ὅτι τοῖς μὲν πολεμίοις οὔπω παρείη τὸ πεζόν, αὐτῷ δὲ οὐδὲν ἀπείη τῶν παρεσκευασμένων, καιρὸν ἡγήσατο μάχην συνάψαι, εἰ δύναιτο. Σφαγιασάμενος οὖν τὴν μὲν φάλαγγα εὐθὺς ἦγεν ἐπὶ τοὺς παρατεταγμένους ἱππέας, ἐκ δὲ τῶν ὁπλιτῶν ἐκέλευσε τὰ δέκα ἀφἥβης θεῖν ὁμόσε αὐτοῖς, τοῖς δὲ πελτασταῖς εἶπε δρόμῳ ὑφηγεῖσθαι. παρήγγειλε δὲ καὶ τοῖς ἱππεῦσιν ἐμβάλλειν, ὡς αὐτοῦ τε καὶ παντὸς τοῦ στρατεύματος ἑπομένου. (24) Τοὺς μὲν δὴ ἱππέας ἐδέξαντο οἱ Πέρσαι· ἐπεὶ δἅμα πάντα τὰ δεινὰ παρῆν, ἐνέκλιναν, καὶ οἱ μὲν αὐτῶν εὐθὺς ἐν τῷ ποταμῷ ἔπεσον, οἱ δἄλλοι ἔφευγον. Οἱ δἝλληνες ἐπακολουθοῦντες αἱροῦσι καὶ τὸ στρατόπεδον αὐτῶν. Καὶ οἱ μὲν πελτασταί, ὥσπερ εἰκός, εἰς ἁρπαγὴν ἐτράποντο· δἈγησίλαος κύκλῳ πάντα καὶ φίλια καὶ πολέμια περιεστρατοπεδεύσατο. Καὶ ἄλλα τε πολλὰ χρήματα ἐλήφθη, ηὗρε πλέον ἑβδομήκοντα τάλαντα, καὶ αἱ κάμηλοι δὲ τότε ἐλήφθησαν, ἃς Ἀγησίλαος εἰς τὴν Ἑλλάδα ἀπήγαγεν. [3,4,20] 20. À ce moment-là une année s'était écoulée depuis qu'Agésilas était parti de Sparte, en sorte que Lysandre et le reste des Trente s'en retournèrent dans leur pays et qu'Hèrippidas et vingt-neuf autres arrivèrent pour les remplacer. Parmi ces trente, il mit Xénoclès et un autre à la tête de ses cavaliers, Scythès à la tête des néodamodes hoplites; il donna à Hèrippidas le commandement des troupes de Cyrus, à Migdon celui des troupes fournies par les villes et il leur annonça qu'il allait immédiatement les conduire par la route la plus courte dans la meilleure partie du pays. Par cet avertissement, il voulait qu'ils préparassent aussitôt leurs corps et leurs esprits à combattre. 21. Tissapherne crut qu'en disant cela, il voulait le tromper à nouveau et cette fois se jeter réellement sur la Carie. Il fit donc, comme la première fois, passer son infanterie en Carie et posta sa cavalerie dans la plaine du Méandre. Mais Agésilas n'avait pas menti et il se jeta aussitôt, comme il l'avait annoncé, sur le pays de Sardes. Pendant trois jours, il marcha sans rencontrer d'ennemis et procura à son armée des vivres en abondance; mais le quatrième jour, les cavaliers ennemis parurent. 22. Leur général ordonna au chef des porteurs de bagages de traverser le Pactole et d'établir le camp, et les cavaliers, apercevant les valets des Grecs dispersés pour piller, en tuèrent un grand nombre. En voyant cela, Agésilas ordonna à ses cavaliers de leur porter secours. De leur côté, les Perses, les voyant s'avancer, se rassemblèrent et mirent en ligne un nombre considérable d'escadrons. 23. Alors Agésilas, remarquant que l'infanterie des ennemis n'était pas encore arrivée et que lui-même avait toutes ses forces sous la main, jugea que c'était le moment d'engager la bataille, s'il le pouvait. En conséquence, aussitôt les victimes immolées, il mena sa phalange contre les cavaliers rangés en face de lui; il ordonna aux dix plus jeunes classes des hoplites de leur courir sus, et commanda aux peltastes de mener le train au pas accéléré. Il fit aussi passer aux cavaliers l'ordre de charger, en les assurant qu'il suivait avec toute l'armée. 24. Les Perses soutinrent le choc des cavaliers; mais, quand ils virent venir à eux toutes ces forces à la fois, ils plièrent, et les uns furent tués à l'instant au passage du fleuve, les autres s'enfuirent. Les Grecs se lancèrent à leur poursuite et s'emparèrent aussi de leur camp. Alors les peltastes, comme il fallait s'y attendre, se mirent à piller; mais Agésilas enferma dans le cercle de son camp aussi bien les amis que les ennemis. On fit un butin immense, qui rapporta plus de soixante-dix talents, et c'est en cette rencontre que l'on prit aussi les chameaux qu'Agésilas ramena en Grèce.


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Dernière mise à jour : 17/01/2007