HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Les Helléniques, livre III

Chapitre 4

  Par. 10

[3,4,10] (10) Εἰπόντος δὲ ταῦτα ἔδοξε καὶ τῷ Ἀγησιλάῳ οὕτω ποιῆσαι, καὶ πέμπει αὐτὸν ἐφἙλλησπόντου. Ἐκεῖ δὲ Λύσανδρος αἰσθόμενος Σπιθριδάτην τὸν Πέρσην ἐλαττούμενόν τι ὑπὸ Φαρναβάζου, διαλέγεται αὐτῷ καὶ πείθει ἀποστῆναι ἔχοντα τούς τε παῖδας καὶ τὰ περὶ αὑτὸν χρήματα καὶ ἱππέας ὡς διακοσίους. Καὶ τὰ μὲν ἄλλα κατέλιπεν ἐν Κυζίκῳ, αὐτὸν δὲ καὶ τὸν υἱὸν ἀναβιβασάμενος ἧκεν ἄγων πρὸς Ἀγησίλαον. Ἰδὼν δὲ Ἀγησίλαος ἥσθη τε τῇ πράξει καὶ εὐθὺς ἀνεπυνθάνετο περὶ τῆς Φαρναβάζου χώρας τε καὶ ἀρχῆς. (11) Ἐπεὶ δὲ μέγα φρονήσας Τισσαφέρνης ἐπὶ τῷ καταβάντι στρατεύματι παρὰ βασιλέως προεῖπεν Ἀγησιλάῳ πόλεμον, εἰ μὴ ἀπίοι ἐκ τῆς Ἀσίας, οἱ μὲν ἄλλοι σύμμαχοι καὶ Λακεδαιμονίων οἱ παρόντες μάλα ἀχθεσθέντες φανεροὶ ἐγένοντο, νομίζοντες ἐλάττω τὴν παροῦσαν εἶναι δύναμιν Ἀγησιλάῳ τῆς βασιλέως παρασκευῆς, Ἀγησίλαος δὲ μάλα φαιδρῷ τῷ προσώπῳ ἀπαγγεῖλαι Τισσαφέρνει τοὺς πρέσβεις ἐκέλευσεν ὡς πολλὴν χάριν αὐτῷ ἔχοι, ὅτι ἐπιορκήσας αὐτὸς μὲν πολεμίους τοὺς θεοὺς ἐκτήσατο, τοῖς δἝλλησι συμμάχους ἐποίησεν. Ἐκ δὲ τούτου εὐθὺς τοῖς μὲν στρατιώταις παρήγγειλε συσκευάζεσθαι ὡς εἰς στρατείαν, ταῖς δὲ πόλεσιν εἰς ἃς ἀνάγκη ἦν ἀφικνεῖσθαι στρατευομένῳ ἐπὶ Καρίαν προεῖπεν ἀγορὰν παρασκευάζειν. Ἐπέστειλε δὲ καὶ Ἴωσι καὶ Αἰολεῦσι καὶ Ἑλλησποντίοις πέμπειν πρὸς ἑαυτὸν εἰς Ἔφεσον τοὺς συστρατευσομένους. (12) δὲ Τισσαφέρνης, καὶ ὅτι ἱππικὸν οὐκ εἶχεν Ἀγησίλαος, δὲ Καρία ἄφιππος ἦν, καὶ ὅτι ἡγεῖτο αὐτὸν ὀργίζεσθαι αὐτῷ διὰ τὴν ἀπάτην, τῷ ὄντι νομίσας ἐπὶ τὸν αὑτοῦ οἶκον εἰς Καρίαν αὐτὸν ὁρμήσειν, τὸ μὲν πεζὸν ἅπαν διεβίβασεν ἐκεῖσε, τὸ δἱππικὸν εἰς τὸ Μαιάνδρου πεδίον περιῆγε, νομίζων ἱκανὸς εἶναι καταπατῆσαι τῇ ἵππῳ τοὺς Ἕλληνας, πρὶν εἰς τὰ δύσιππα ἀφικέσθαι. δἈγησίλαος ἀντὶ τοῦ ἐπὶ Καρίαν ἰέναι εὐθὺς τἀναντία ἀποστρέψας ἐπὶ Φρυγίας ἐπορεύετο, καὶ τάς τἐν τῇ πορείᾳ πόλεις κατεστρέφετο καὶ ἐμβαλὼν ἀπροσδοκήτοις παμπλήθη χρήματα ἐλάμβανε. (13) Καὶ τὸν μὲν ἄλλον χρόνον ἀσφαλῶς διεπορεύετο· οὐ πόρρω δὄντος Δασκυλείου, προϊόντος αὐτοῦ οἱ ἱππεῖς ἤλαυνον ἐπὶ λόφον τινά, ὡς προΐδοιεν τί τἄμπροσθεν εἴη. κατὰ τύχην δέ τινα καὶ οἱ τοῦ Φαρναβάζου ἱππεῖς οἱ περὶ Ῥαθίνην καὶ Βαγαῖον τὸν νόθον ἀδελφόν, ὄντες παρόμοιοι τοῖς Ἕλλησι τὸν ἀριθμόν, πεμφθέντες ὑπὸ Φαρναβάζου ἤλαυνον καὶ οὗτοι ἐπὶ τὸν αὐτὸν τοῦτον λόφον. Ἰδόντες δὲ ἀλλήλους οὐδὲ τέτταρα πλέθρα ἀπέχοντας, τὸ μὲν πρῶτον ἔστησαν ἀμφότεροι, οἱ μὲν Ἕλληνες ἱππεῖς ὥσπερ φάλαγξ ἐπὶ τεττάρων παρατεταγμένοι, οἱ δὲ βάρβαροι τοὺς πρώτους οὐ πλέον εἰς δώδεκα ποιήσαντες, τὸ βάθος δἐπὶ πολλῶν. ἔπειτα μέντοι πρόσθεν ὥρμησαν οἱ βάρβαροι. (14) Ὡς δεἰς χεῖρας ἦλθον, ὅσοι μὲν τῶν Ἑλλήνων ἔπαισάν τινας, πάντες συνέτριψαν τὰ δόρατα, οἱ δὲ Πέρσαι κρανέϊνα παλτὰ ἔχοντες ταχὺ δώδεκα μὲν ἱππέας, δύο δἵππους ἀπέκτειναν. Ἐκ δὲ τούτου ἐτρέφθησαν οἱ Ἕλληνες ἱππεῖς. Βοηθήσαντος δὲ Ἀγησιλάου σὺν τοῖς ὁπλίταις, πάλιν ἀπεχώρουν οἱ βάρβαροι, καὶ (Περσῶν) εἷς αὐτῶν ἀποθνῄσκει. [3,4,10] 10. Quand il eut dit cela, Agésilas se rangea à son avis et l'envoya dans l'Hellespont. Là, Lysandre ayant appris que le Perse Spithridatès était humilié par Pharnabaze, il s'aboucha avec lui et lui persuada de se révolter et d'emmener ses enfants, l'argent qu'il avait sous la main et environ deux cents cavaliers. Spithridatès laissa tout à Cyzique et Lysandre le fit monter avec son fils sur un bateau et l'amena à Agésilas. En les voyant, Agésilas fut charmé de ce qu'avait fait Lysandre et aussitôt il se mit à questionner le Perse sur le pays et le gouvernement de Pharnabaze. 11. Cependant Tissapherne, enhardi par l'arrivée de l'armée que le roi lui avait envoyée, déclara la guerre à Agésilas, s'il ne quittait pas l'Asie. Les alliés et les Lacédémoniens présents furent visiblement alarmés de cette nouvelle, parce qu'ils pensaient que les troupes dont Agésilas disposait étaient inférieures à celles qu'avait réunies le roi. Mais Agésilas, avec un visage radieux, ordonna aux ambassadeurs de dire à Tissapherne qu'il lui savait beaucoup de gré d'avoir, en se parjurant, fait des dieux ses ennemis, et les alliés des Grecs. Aussitôt après, il fit passer aux soldats l'ordre de se tenir prêts à marcher et enjoignit aux villes par où il fallait passer pour faire une expédition en Carie, d'approvisionner leurs marchés. Il fit dire aussi aux Ioniens, aux Éoliens et aux Hellespontins de lui envoyer à Éphèse les troupes qui devaient prendre part à la campagne. 12. Tissapherne, considérant qu'Agésilas n'avait pas de cavalerie et que la Carie était impraticable aux chevaux, jugeant d'autre part que son adversaire lui gardait rancune de sa perfidie, crut réellement qu'Agésilas allait marcher sur la Carie, sa propre résidence. En conséquence il y fit passer son infanterie tout entière, et mena sa cavalerie dans la plaine du Méandre, se croyant en mesure d'écraser les Grecs sous le sabot de ses chevaux, avant qu'ils fussent parvenus dans le pays impraticable à la cavalerie. Mais Agésilas, au lieu d'aller en Carie, prit subitement la direction opposée et marcha sur la Phrygie; il recueillit sur son chemin les troupes qui venaient à sa rencontre, soumit les villes et, tombant sur le pays à l'improviste, il y fit un immense butin. 13. Il avait traversé la Phrygie en toute sécurité; mais, non loin de Dascylion, ses cavaliers, qui marchaient en avant, montèrent sur une colline pour voir ce qu'il y avait devant eux. Par hasard les cavaliers de Pharnabaze, envoyés par lui sous les ordres de Rathinès et Bagaios, son frère naturel, et à peu près égaux en nombre à ceux des Grecs, gravissaient eux aussi cette même colline. Ils n'étaient pas à quatre plèthres de distance quand ils s'aperçurent. Tout d'abord les uns et les autres s'arrêtèrent; puis les Grecs se rangèrent en phalange sur quatre rangs de profondeur, tandis que les barbares formaient une ligne de douze hommes de front seulement, mais d'autant plus profonde. Puis les barbares chargèrent les premiers. 14. Quand on en vint aux mains, tous ceux des Grecs qui frappèrent un adversaire eurent leurs lances brisées, mais les Perses, qui avaient des javelots de cornouiller, tuèrent en peu de temps douze cavaliers et deux chevaux. Là-dessus, les cavaliers grecs tournèrent bride. Mais Agésilas étant arrivé à la rescousse avec ses hoplites, les barbares se retirèrent, après avoir perdu un des leurs.


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Dernière mise à jour : 17/01/2007