HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Les Helléniques, livre III

Chapitre 2

  Par. 25

[3,2,25] (25) Περιόντι δὲ τῷ ἐνιαυτῷ φαίνουσι πάλιν οἱ ἔφοροι φρουρὰν ἐπὶ τὴν Ἦλιν, καὶ συνεστρατεύοντο τῷ Ἄγιδι πλὴν Βοιωτῶν καὶ Κορινθίων οἵ τε ἄλλοι πάντες σύμμαχοι καὶ οἱ Ἀθηναῖοι. ἐμβαλόντος δὲ τοῦ Ἄγιδος διΑὐλῶνος, εὐθὺς μὲν Λεπρεᾶται ἀποστάντες τῶν Ἠλείων προσεχώρησαν αὐτῷ, εὐθὺς δὲ Μακίστιοι, ἐχόμενοι δἘπιταλιεῖς. Διαβαίνοντι δὲ τὸν ποταμὸν προσεχώρουν Λετρῖνοι καὶ Ἀμφίδολοι καὶ Μαργανεῖς. (26) Ἐκ δὲ τούτου ἐλθὼν εἰς Ὀλυμπίαν ἔθυε τῷ Διὶ τῷ Ὀλυμπίῳ· κωλύειν δὲ οὐδεὶς ἔτι ἐπειρᾶτο. θύσας δὲ πρὸς τὸ ἄστυ ἐπορεύετο, κόπτων καὶ κάων τὴν χώραν, καὶ ὑπέρπολλα μὲν κτήνη, ὑπέρπολλα δὲ ἀνδράποδα ἡλίσκετο ἐκ τῆς χώρας· ὥστε ἀκούοντες καὶ ἄλλοι πολλοὶ τῶν Ἀρκάδων καὶ Ἀχαιῶν ἑκόντες ᾖσαν συστρατευσόμενοι καὶ μετεῖχον τῆς ἁρπαγῆς. Καὶ ἐγένετο αὕτη στρατεία ὥσπερ ἐπισιτισμὸς τῇ Πελοποννήσῳ. (27) Ἐπεὶ δὲ ἀφίκετο πρὸς τὴν πόλιν, τὰ μὲν προάστια καὶ τὰ γυμνάσια καλὰ ὄντα ἐλυμαίνετο, τὴν δὲ πόλιν (ἀτείχιστος γὰρ ἦν ἐνόμισαν αὐτὸν μὴ βούλεσθαι μᾶλλον μὴ δύνασθαι ἑλεῖν. δῃουμένης δὲ τῆς χώρας, καὶ οὔσης τῆς στρατιᾶς περὶ Κυλλήνην, βουλόμενοι οἱ περὶ Ξενίαν τὸν λεγόμενον μεδίμνῳ ἀπομετρήσασθαι <τὸ> παρὰ τοῦ πατρὸς ἀργύριον διαὐτῶν προσχωρῆσαι τοῖς Λακεδαιμονίοις, ἐκπεσόντες ἐξ οἰκίας ξίφη ἔχοντες σφαγὰς ποιοῦσι, καὶ ἄλλους τέ τινας ἀποκτείνουσι καὶ ὅμοιόν τινα Θρασυδαίῳ ἀποκτείναντες τῷ τοῦ δήμου προστάτῃ ᾤοντο Θρασυδαῖον ἀπεκτονέναι, ὥστε μὲν δῆμος παντελῶς κατηθύμησε καὶ ἡσυχίαν εἶχεν, (28) οἱ δὲ σφαγεῖς πάντᾤοντο πεπραγμένα εἶναι, καὶ οἱ ὁμογνώμονες αὐτοῖς ἐξεφέροντο τὰ ὅπλα εἰς τὴν ἀγοράν. δὲ Θρασυδαῖος ἔτι καθεύδων ἐτύγχανεν οὗπερ ἐμεθύσθη. Ὡς δὲ ᾔσθετο δῆμος ὅτι οὐ τέθνηκεν Θρασυδαῖος, περιεπλήσθη οἰκία ἔνθεν καὶ ἔνθεν, ὥσπερ ὑπὸ ἑσμοῦ μελιττῶν ἡγεμών. (29) Ἐπειδὴ δὲ ἡγεῖτο Θρασυδαῖος ἀναλαβὼν τὸν δῆμον, γενομένης μάχης ἐκράτησεν δῆμος, ἐξέπεσον δὲ πρὸς τοὺς Λακεδαιμονίους οἱ ἐγχειρήσαντες ταῖς σφαγαῖς. Ἐπεὶ δαὖ Ἆγις ἀπιὼν διέβη πάλιν τὸν Ἀλφειόν, φρουροὺς καταλιπὼν ἐν Ἐπιταλίῳ πλησίον τοῦ Ἀλφειοῦ καὶ Λύσιππον ἁρμοστὴν καὶ τοὺς ἐξ Ἤλιδος φυγάδας, τὸ μὲν στράτευμα διῆκεν, αὐτὸς δὲ οἴκαδε ἀπῆλθε. [3,2,25] 25. Au cours de l'année, les éphores firent une nouvelle levée contre Elis, et Agis se mit en campagne, suivi des Athéniens et des autres alliés, à l'exception des Béotiens et des Corinthiens. Il envahit l'Elide en passant par Aulon. Aussitôt les Lépréates, abandonnant le parti d'Elis, se joignirent à lui et tout de suite, les Macistiens en firent autant, ainsi que leurs voisins les Epitaliens. Tandis qu'il traversait le fleuve, les Létriniens, les Amphidoles et les Marganiens passèrent à lui. 26. Il arriva ensuite à Olympie et sacrifia à Zeus Olympien, sans que personne essayât de l'en empêcher. Le sacrifice terminé, il marcha contre la ville, ravageant et brûlant le pays, prenant force bétail, faisant des quantités de prisonniers. En apprenant cela, une foule d'Arcadiens et d'Achéens se joignirent volontairement à l'expédition et prirent part au pillage, et cette campagne fut pour le Péloponnèse comme une opération de ravitaillement. 27. Arrivé devant la ville, Agis ravagea les faubourgs et les gymnases, qui étaient magnifiques. Quant à la ville, qui était sans murailles, on pensa que, s'il ne la prit point, ce ne fut pas faute de le pouvoir, c'est qu'il ne le voulut pas. Pendant que l'armée ravageait le pays et se trouvait autour de Cyllènè, Xénias, qui passait pour avoir mesuré au boisseau l'argent qu'il avait hérité de son père, et le parti qui le suivait, voulant passer aux Lacédémoniens, sans l'assentiment du peuple, sortent de leurs maisons l'épée à la main et se mettent à massacrer leurs concitoyens. Ils en tuent un certain nombre et en particulier un homme qui ressemblait à Thrasydaios, chef du parti populaire. Il pensaient bien avoir tué Thrasydaios lui-même, en sorte que le peuple, complètement découragé, ne bougea pas, 28. que les meurtriers se crurent au bout de leur tâche et que leurs partisans se rassemblaient en armes à l'agora. Mais il se trouva que Thrasydaios dormait encore à l'endroit où il s'était enivré. Quand le peuple sut qu'il n'était pas mort, il accourut de toutes parts autour de sa maison, comme un essaim d'abeilles autour de son roi. 29. Thrasydaios prend ces gens avec lui, se met à leur tête et engage la bataille. La victoire reste au peuple et les auteurs du massacre sont forcés de se réfugier auprès des Lacédémoniens. Quant à Agis, lorsqu'en se retirant il eut passé l'Alphée, il laissa à Epitalion, près de l'Alphée, une garnison sous les ordres de l'harmoste Lysippe, ainsi que les exilés d'Elis, puis il licencia l'armée et rentra lui-même dans sa patrie.


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Dernière mise à jour : 17/01/2007