HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Les Helléniques, livre III

Chapitre 2

  Par. 15

[3,2,15] (15) καὶ ἀνταναβιβάσαντες εἰς τὰ παρἑαυτοῖς μνημεῖα καὶ τύρσεις τινὰς καθορῶσι παρατεταγμένους αὐτοῖς ἦν ὁδὸς Κᾶράς τε λευκάσπιδας καὶ τὸ Περσικὸν ὅσον ἐτύγχανε παρὸν στράτευμα καὶ τὸ Ἑλληνικὸν ὅσον εἶχεν ἑκάτερος αὐτῶν καὶ τὸ ἱππικὸν μάλα πολύ, τὸ μὲν Τισσαφέρνους ἐπὶ τῷ δεξιῷ κέρατι, τὸ δὲ Φαρναβάζου ἐπὶ τῷ εὐωνύμῳ. (16) Ὡς δὲ ταῦτα ᾔσθετο Δερκυλίδας, τοῖς μὲν ταξιάρχοις καὶ τοῖς λοχαγοῖς εἶπε παρατάττεσθαι τὴν ταχίστην εἰς ὀκτώ, τοὺς δὲ πελταστὰς ἐπὶ τὰ κράσπεδα ἑκατέρωθεν καθίστασθαι καὶ τοὺς ἱππέας, ὅσους γε δὴ καὶ οἵους ἐτύγχανεν ἔχων· αὐτὸς δὲ ἐθύετο. (17) Ὅσον μὲν δὴ ἦν ἐκ Πελοποννήσου στράτευμα, ἡσυχίαν εἶχε καὶ παρεσκευάζετο ὡς μαχούμενον· Ὅσοι δὲ ἦσαν ἀπὸ Πριήνης τε καὶ Ἀχιλλείου καὶ ἀπὸ νήσων καὶ τῶν Ἰωνικῶν πόλεων, οἱ μέν τινες καταλιπόντες ἐν τῷ σίτῳ τὰ ὅπλα ἀπεδίδρασκον· καὶ γὰρ ἦν βαθὺς σῖτος ἐν τῷ Μαιάνδρου πεδίῳ· ὅσοι δὲ καὶ ἔμενον, δῆλοι ἦσαν οὐ μενοῦντες. (18) Τὸν μὲν οὖν Φαρνάβαζον ἐξηγγέλλετο μάχεσθαι κελεύειν· μέντοι Τισσαφέρνης τό τε Κύρειον στράτευμα καταλογιζόμενος ὡς ἐπολέμησεν αὐτοῖς καὶ τούτῳ πάντας νομίζων ὁμοίους εἶναι τοὺς Ἕλληνας, οὐκ ἐβούλετο μάχεσθαι, ἀλλὰ πέμψας πρὸς Δερκυλίδαν εἶπεν ὅτι εἰς λόγους βούλοιτο αὐτῷ ἀφικέσθαι. Καὶ Δερκυλίδας λαβὼν τοὺς κρατίστους τὰ εἴδη τῶν περὶ αὐτὸν καὶ ἱππέων καὶ πεζῶν προῆλθε πρὸς τοὺς ἀγγέλους, καὶ εἶπεν· « Ἀλλὰ παρεσκευάσμην μὲν ἔγωγε μάχεσθαι, ὡς ὁρᾶτε· ἐπεὶ μέντοι ἐκεῖνος βούλεται εἰς λόγους ἀφικέσθαι, οὐδἐγὼ ἀντιλέγω. Ἂν μέντοι ταῦτα δέῃ ποιεῖν, πιστὰ καὶ ὁμήρους δοτέον καὶ ληπτέον. » (19) Δόξαντα δὲ ταῦτα καὶ περανθέντα, τὰ μὲν στρατεύματα ἀπῆλθε, τὸ μὲν βαρβαρικὸν εἰς Τράλλεις τῆς Καρίας, τὸ δἙλληνικὸν εἰς Λεύκοφρυν, ἔνθα ἦν Ἀρτέμιδός τε ἱερὸν μάλα ἅγιον καὶ λίμνη πλέον σταδίου ὑπόψαμμος ἀέναος ποτίμου καὶ θερμοῦ ὕδατος. καὶ τότε μὲν ταῦτα ἐπράχθη· τῇ δὑστεραίᾳ εἰς τὸ συγκείμενον χωρίον ἦλθον, καὶ ἔδοξεν αὐτοῖς πυθέσθαι ἀλλήλων ἐπὶ τίσιν ἂν τὴν εἰρήνην ποιήσαιντο. [3,2,15] 15. Escaladant, eux aussi, les tertres qui étaient dans le voisinage et certaines tours qui se trouvaient là, ils aperçoivent, rangés en bataille sur la route qu'ils devaient suivre, des Cariens aux boucliers blancs, toute la partie de l'armée perse que les satrapes avaient avec eux, le contingent grec qu'ils avaient l'un et l'autre et une cavalerie fort nombreuse, celle de Tissapherne à l'aile droite, celle de Pharnabaze à l'aile gauche. 16. À cette vue, Dercylidas ordonna à ses taxiarques et à ses lochages de ranger en toute hâte leurs hommes sur huit de profondeur et de placer les peltastes aux deux ailes, avec tous les cavaliers qu'il avait, quels qu'ils fussent, tandis que lui-même faisait un sacrifice. 17. Toutes les troupes qui venaient du Péloponnèse gardèrent leur calme et se préparèrent à combattre, mais parmi celles qui venaient de Priène et d'Achilleion, des îles et des villes ioniennes, les unes s'enfuirent, laissant leurs armes dans les champs de blé, car le blé était haut dans la plaine du Méandre, et les autres restèrent, mais on voyait bien qu'elles ne tiendraient pas longtemps. 18. On annonça alors que Pharnabaze pressait son collègue de livrer bataille, mais que Tissapherne se souvenant de la manière dont les soldats de Cyrus avaient fait la guerre aux Perses et pensant que tous les Grecs leur ressemblaient, ne voulait pas combattre. Aussi envoya-t-il des parlementaires à Dercylidas pour lui dire qu'il désirait avoir une entrevue avec lui. Alors Dercylidas prenant parmi les cavaliers et les fantassins de sa suite ceux qui avaient la plus belle prestance, s'avança vers les parlementaires et leur dit : « Moi, je me préparais à combattre, comme vous voyez; mais puisque votre maître désire une entrevue, je ne m'y refuse pas. Toutefois, si nous devons en venir là, il nous faut donner et recevoir des gages et des otages. » 19. Sa proposition ayant été agréée et mise à exécution, ils se retirèrent, celle des barbares à Tralles, ville de Carie, celle des Grecs à Leucophrys, où il y avait un temple d'Artémis très vénéré et un lac de plus d'un stade de long, à fond de sable, dont l'eau intarissable était potable et chaude. Voilà ce qu'on fit alors. Le lendemain, les chefs vinrent au lieu fixé. Ils pensèrent que la meilleure manière de procéder était de s'informer mutuellement à quelles conditions ils concluraient la paix.


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Dernière mise à jour : 17/01/2007