HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon d'Éphèse, Les amours d'Abrocome et d'Anthia, livre III

Chapitre 7

  Chapitre 7

[3,7] Ὡς δὲ εἰσῆλθεν Περίλαος, εὐθὺς ἰδὼν τὴν Ἀνθίαν κειμένην ἐξεπλάγη καὶ ἀνεβόησε, θόρυβός τε πολὺς τῶν κατὰ τὴν οἰκίαν ἦν καὶ πάθη συμμιγῆ, οἰμωγή, φόβος, ἔκπληξις. Οἱ μὲν ᾤκτειρον τὴν δοκοῦσαν τεθνηκέναι, οἱ δὲ συνήχθοντο Περιλάῳ, πάντες δὲ ἐθρήνουν τὸ γεγονός. δὲ Περίλαος τὴν ἐσθῆτα περιρρηξάμενος, ἐπιπεσὼν τῷ σώματι » φιλτάτη μοι κόρη« φησίν, » πρὸ τῶν γάμων καταλιποῦσα τὸν ἐρῶντα, ὀλίγαις ἡμέραις νύμφη Περιλάου γενομένη, εἰς οἷόν σε θάλαμον τὸν τάφον ἄξομεν; εὐδαίμων ἄρα ὅστις ποτε Ἁβροκόμης ἦν· μακάριος ἐκεῖνος ὡς ἀληθῶς, τηλικαῦτα παρ´ ἐρωμένης λαβὼν δῶρα«. μὲν τοιαῦτα ἐθρήνει, περιβεβλήκει δὲ ἅπασαν καὶ ἠσπάζετο χεῖράς τε καὶ πόδας »νύμφη« λέγων »ἀθλία, γύναι δυστυχεστέρα«. Ἐκόσμει δὲ αὐτὴν πολλὴν ἐσθῆτα ἐνδύων, πολὺν δὲ περιθεὶς χρυσόν· καὶ οὐκέτι φέρων τὴν θέαν, ἡμέρας γενομένης ἐνθέμενος κλίνῃ τὴν Ἀνθίαν ( δὲ ἔκειτο ἀναισθητοῦσα) ἦγεν εἰς τοὺς πλησίον τῆς πόλεως τάφους· κἀνταῦθα κατέθετο ἔν τινι οἰκήματι, πολλὰ μὲν ἐπισφάξας ἱερεῖα, πολλὴν δὲ ἐσθῆτα καὶ κόσμον ἄλλον ἐπικαύσας. [3,7] Quelle fut la surprise de Périlas en arrivant ! Il voit Anthia étendue par terre, qu'on s'efforçait en vain de rappeler à la vie. La douleur la plus amère succède à la plus grande joie; un murmure de plaintes se fait entendre dans toute la maison ; ce n'est plus que confusion et que tumulte, que cris, qu'exclamations de toutes parts ; on est surpris, consterné. Les uns plaignent l'égarement de l'esprit de cette jeune personne ; les autres cherchent à consoler Pêrilas, et tous sont également fâchés de l'accident qui vient d'arriver : mais Périlas surtout ne sort de son saisissement que pour se livrer au désespoir ; il déchire ses habits et se jete tout éperdu sur le corps d'Anthia : O chère personne, s'écrie-t-il ! quoi, tu quittes l'époux avant la noce ? A peine fus-tu quelques jours l'épouse de Périlas, et au lieu du lit conjugal, c'est au sepulcre qu'on va te placer ! O trop heureux cet Abrocome, qui que ce pût être, véritablement fortuné d'avoir goûté les plaisirs de l'hymen avec toi ! Périlas donnait ainsi des marques de sa tristesse ; il se roulait auprès du corps d'Anthia : tantôt il lui baisait les jambes, tantôt les mains : saisi tout d'un coup du transport le plus tendre, il l'embrassait avec la même ardeur que si elle eût été vivante, répétant sans cesse : O jeune épouse infortunée ! ô femme encore plus malheureuse ! Cependant il l'adopta de la même même manière que si la noce eût été consommée ; Périlas l'habilla lui-même de plusieurs vêtements très riches; il attacha des pièces d'or autour d'elle : vers le retour de l'aurore, ne pouvant plus en soutenir la vue, il mit le corps sur un brancard doré, pour être transporté dans les sépulcres les plus proches de la ville, en pompe funèbre; ill'accompagna tout en pleurs, suivi d'une infinité de peuple. Périlas choisit un tombeau particulier pour y placer Anthia ; il fit tomber sous le couteau grand nombre de victimes, brûla quantité de belles robes et d'autres ajustements à l'usage des femmes.


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Dernière mise à jour : 9/04/2010