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Du texte à l'hypertexte

Xénophon d'Éphèse, Les amours d'Abrocome et d'Anthia, livre II

Chapitre 12

  Chapitre 12

[2,12] Ἐν δὲ τούτοις τις ἧκεν ἀπὸ {τῆς} Συρίας οἰκέτης {ὑπὸ τῆς} Μαντοῦς γράμματα κομίζων τῷ πατρὶ Ἀψύρτῳ τοιάδε· «Ἔδωκάς με ἀνδρὶ ἐν ξένῃ· Ἀνθίαν δέ, ἣν μετὰ τῶν ἄλλων οἰκετῶν ἐδωρήσω μοι, πολλὰ διαπραξαμένην κακὰ εἰς ἀγρὸν οἰκεῖν ἐκελεύσαμεν. Ταύτην συνεχῶς ἐν τῷ χωρίῳ θεώμενος καλὸς Μοῖρις ἐρᾷ· μηκέτι δὲ φέρειν δυναμένη μετεπεμψάμην τὸν αἰπόλον καὶ τὴν κόρην πραθῆναι πάλιν ἐκέλευσα ἐν πόλει τινὶ τῆς ΣυρίαςΤαῦτα μαθὼν Ἁβροκόμης οὐκέτι μένειν ἐκαρτέρει· λαθὼν οὖν τὸν Ἄψυρτον καὶ πάντας τοὺς κατὰ τὸν οἶκον εἰς ἐπιζήτησιν τῆς Ἀνθίας ἔρχεται. Ἐλθὼν οὖν ἐν τῷ ἀγρῷ ἔνθα μετὰ τοῦ αἰπόλου Ἀνθία διέτριβεν, ὑπάγει δὴ παρὰ {τὸν αἰγιαλὸν τὸν Λάμπωνα} τὸν αἰπόλον, πρὸς γάμον ἐδεδώκει τὴν Ἀνθίαν Μαντώ, ἐδεῖτο δὲ τοῦ Λάμπωνος εἰπεῖν αὐτῷ εἴ τι οἶδε περὶ κόρης ἐκ Τύρου. δὲ αἰπόλος καὶ τὸ ὄνομα εἶπεν ὅτι {καὶ} Ἀνθία καὶ τὸν γάμον καὶ τὴν εὐσέβειαν τὴν περὶ αὐτὴν καὶ τὸν Μοίριδος ἔρωτα καὶ τὸ πρόσταγμα τὸ κατ´ αὐτῆς καὶ τὴν εἰς Κιλικίαν ὁδόν· ἔλεγέ τε ὡς ἀεί τινος Ἁβροκόμου μέμνηται κόρη. δὲ αὑτὸν ὅστις ἦν οὐ λέγει, ἕωθεν δὲ ἀναστὰς ἤλαυνε τὴν ἐπὶ Κιλικίας ἐλπίζων Ἀνθίαν εὑρήσειν ἐκεῖ. [2,12] Cependant la cruelle Manto, pour se justifier dans l'esprit de son père, lui envoya cette lettre par un esclave. "Vous m'avez mariee dans une terre étrangère. Parmi les esclaves que vous m'avez donnés, Anthia s'est mal comportée ; ses actions ont été cause que je l'ai fait passer à la campagne ; mais le beau Méris mon époux, époux, que ses affaires appelaient souvent en cet endroit, en est devenu amoureux ; son infidélité m'a causé tant de chagrin, que j'ai donné ordre au chevrier, à qui j'avais abandonné Anthia, de la vendre dans quelque ville de Syrie.» Abrocome, à qui son maître Apsirte fit part de cette lettre, ne put se contenir d'impatience et de douleur ; le premier projet que l'amour lui fit naître, fut de s'enfuir pour s'aller informer du pays où l'on avait vendu sa chère Anthia. Il se rendit donc à Antioche, où il se fit instruire secrètement par les gens de Manto de la demeure du chevrier ; il y court aussitôt, et le prie avec instance de lui donner des nouvelles de la jeune fille de Tyr. "Vous voulez dire, lui répond le chevrier, de la belle Anthia ; et tout de suite il apprit au jeune Ephésien son mariage, la conduite religieuse qu'il avait tenue avec elle, l'amour passionné de Méris, et la résolution qu'il avait prise plutôt que d'immoler cette jeune épouse, de la vendre à des marchands de Cilicie. Le chevrier ajoute qu'un certain Abrocome occupait nuit et jour le souvenir d'Anthia ; qu'elle ne se lassait point de prononcer son nom. Le jeune Ephésien n'avoua pas au chevrier qu'il était ce même Abrocome ; mais, l'ayant remercié de sa complaisance, il prit dès le lendemain, de très bonne heure, la route de la Cilicie, où il espérait de trouver Anthia.


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Dernière mise à jour : 8/04/2010