HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Xénophon, Cyropédie, livre IV

Chapitre 4,2,1

  Chapitre 4,2,1

[4,2,1] ΙΙ. Πράττοντος δὲ τοῦ Κύρου ταῦτα θείως πως ἀφικνοῦνται ἀπὸ
Υρκανίων ἄγγελοι. Οἱ δὲΥρκάνιοι ὅμοροι μὲν τῶν ᾿Ασσυρίων
εἰσίν, ἔθνος δ' οὐ πολύ, διὸ καὶ ὑπήκοοι ἦσαν τῶν ᾿Ασσυρίων·
εὔιπποι δὲ καὶ τότε ἐδόκουν εἶναι καὶ νῦν ἔτι δοκοῦσιν· διὸ καὶ
ἐχρῶντο αὐτοῖς οἱ ᾿Ασσύριοι ὥσπερ καὶ οἱ Λακεδαιμόνιοι τοῖς
Σκιρίταις, οὐδὲν φειδόμενοι αὐτῶν οὔτ' ἐν πόνοις οὔτ' ἐν
κινδύνοις· καὶ δὴ καὶ τότε ὀπισθοφυλακεῖν ἐκέλευον αὐτοὺς ὡς
χιλίους ἱππέας ὄντας, ὅπως εἴ τι ὄπισθεν δεινὸν εἴη, ἐκεῖνοι πρὸ
αὐτῶν τοῦτ' ἔχοιεν. (2) Οἱ δὲΥρκάνιοι, ἅτε μέλλοντες ὕστατοι
πορεύεσθαι, καὶ τὰς ἁμάξας τὰς ἑαυτῶν καὶ τοὺς οἰκέτας
ὑστάτους εἶχον. Στρατεύονται γὰρ δὴ οἱ κατὰ τὴν ᾿Ασίαν ἔχοντες
οἱ πολλοὶ μεθ' ὧνπερ καὶ οἰκοῦσι· καὶ τότε δὴ ἐστρατεύοντο
οὕτως οἱΥρκάνιοι. (3) Ἐννοηθέντες δὲ οἷά τε πάσχουσιν ὑπὸ τῶν
᾿Ασσυρίων καὶ ὅτι νῦν τεθναίη μὲν ἄρχων αὐτῶν, ἡττημένοι δ'
εἶεν, φόβος δ' ἐνείη τῷ στρατεύματι, οἱ δὲ σύμμαχοι αὐτῶν ὡς
ἀθύμως ἔχοιεν καὶ ἀπολείποιεν, ταῦτα ἐνθυμουμένοις ἔδοξεν
αὐτοῖς νῦν καλὸν εἶναι ἀποστῆναι, εἰ θέλοιεν οἱ ἀμφὶ Κῦρον
συνεπιθέσθαι. Καὶ πέμπουσιν ἀγγέλους πρὸς Κῦρον· ἀπὸ γὰρ τῆς
μάχης τὸ τούτου ὄνομα μέγιστον ηὔξητο. (4) Οἱ δὲ πεμφθέντες
λέγουσι Κύρῳ ὅτι μισοῖέν τε τοὺς ᾿Ασσυρίους δικαίως, νῦν τ', εἰ
βούλοιτο ἰέναι ἐπ' αὐτούς, καὶ σφεῖς σύμμαχοι ὑπάρξοιεν καὶ
ἡγήσοιντο· ἅμα δὲ πρὸς τούτοις διηγοῦντο τὰ τῶν πολεμίων ὡς
ἔχοι, ἐπαίρειν βουλόμενοι μάλιστα στρατεύεσθαι αὐτόν. (5) Καὶ
Κῦρος ἐπήρετο αὐτούς·
- « Καὶ δοκεῖτε ἄν, » ἔφη, « ἔτι ἡμᾶς καταλαβεῖν αὐτοὺς πρὶν ἐν
τοῖς ἐρύμασιν εἶναι; Ἡμεῖς μὲν γάρ, ἔφη, μάλα συμφορὰν τοῦτο
ἡγούμεθα ὅτι ἔλαθον ἡμᾶς ἀποδράντες. »
Ταῦτα δ' ἔλεγε βουλόμενος αὐτοὺς ὡς μέγιστον φρονεῖν ἐπὶ
σφίσιν. (6) Οἱ δὲ ἀπεκρίναντο ὅτι καὶ αὔριον, ἕωθεν εἰ εὔζωνοι
πορεύοιντο, καταλήψοιντο· ὑπὸ γὰρ τοῦ ὄχλου καὶ τῶν ἁμαξῶν
σχολῇ πορεύεσθαι αὐτούς· καὶ ἅμα, ἔφασαν, τὴν προτέραν νύκτα
ἀγρυπνήσαντες νῦν μικρὸν προελθόντες ἐστρατοπέδευνται.
(7) Καὶ Κῦρος ἔφη·
- « Ἔχετε οὖν ὧν λέγετε πιστόν τι ἡμᾶς διδάσκειν ὡς ἀληθεύετε; »
- « ῾Ομήρους γ', » ἔφασαν, « ἐθέλομεν αὐτίκα ἐλάσαντες τῆς
νυκτὸς ἀγαγεῖν· μόνον καὶ σὺ ἡμῖν πιστὰ θεῶν πεποίησο καὶ
δεξιὰν δός, ἵνα φέρωμεν καὶ τοῖς ἄλλοις τὰ αὐτὰ ἅπερ ἂν αὐτοὶ
λάβωμεν παρὰ σοῦ. »
(8) Ἐκ τούτου τὰ πιστὰ δίδωσιν αὐτοῖς μήν, ἐὰν ἐμπεδώσωσιν
λέγουσιν, ὡς φίλοις καὶ πιστοῖς χρήσεσθαι αὐτοῖς, ὡς μήτε
Περσῶν μήτε Μήδων μεῖον ἔχειν παρ' ἑαυτῷ. Καὶ νῦν ἔστιν ἔτι
ἰδεῖνΥρκανίους καὶ πιστευομένους καὶ ἀρχὰς ἔχοντας, ὥσπερ
καὶ Περσῶν καὶ Μήδων οἳ ἂν δοκῶσιν ἄξιοι εἶναι.
(9) Ἐπεὶ δ' ἐδείπνησαν, ἐξῆγε τὸ στράτευμα ἔτι φάους ὄντος, καὶ
τοὺςΥρκανίους περιμένειν ἐκέλευσεν, ἵνα ἅμα ἴοιεν. Οἱ μὲν δὴ
Πέρσαι, ὥσπερ εἰκός, πάντες ἐξῇσαν, καὶ Τιγράνης ἔχων τὸ αὑτοῦ
στράτευμα·
[4,2,1] CHAPITRE II
Tandis que Cyrus était occupé à recruter des Mèdes, voilà
que, par un hasard providentiel, des envoyés se
présentent de la part des Hyrcaniens. Les Hyrcaniens sont
voisins des Assyriens. C’est un peuple peu nombreux, et
c’est la raison pour laquelle ils étaient tombés sous la
domination des Assyriens. Ils avaient alors et ils ont
encore aujourd’hui la réputation d’être d’excellents
cavaliers ; aussi les Assyriens se servaient-ils d’eux,
comme les Spartiates se servent des Skirites, sans les
épargner ni dans les fatigues, ni dans les dangers. En cette
occasion aussi, ils les avaient chargés de former l’arrière-
garde avec environ mille cavaliers, afin que si quelque
danger survenait sur les derrières, ils fussent les premiers
à le supporter. (2) Les Hyrcaniens, devant marcher les
derniers, avaient aussi leurs chariots et leurs familles en
arrière de l’armée. Lorsqu’ils vont à la guerre, la plupart
des peuples de l’Asie emmènent en effet toute leur
maisonnée, et c’est ainsi que les Hyrcaniens faisaient
campagne. 3 Réfléchissant à tout ce qu’ils enduraient des
Assyriens, que le roi était mort, que les Assyriens étaient
vaincus, que la terreur régnait dans l’armée, que les alliés
étaient découragés et les abandonnaient, considérant tout
cela, il leur parut que c’était le moment de quitter leur
parti, au cas où Cyrus voudrait attaquer avec eux l’ennemi
commun. C’est pour cela qu’ils avaient dépêché des
messagers à Cyrus, dont le renom, depuis le combat, était
devenu très grand.
(4) Ces envoyés dirent à Cyrus qu’ils avaient de justes
raisons de haïr les Assyriens, et que, s’il voulait marcher
contre eux, ils seraient ses alliés et ses guides. En même
temps, ils s’étendaient sur l’état présent des ennemis,
vivement désireux de décider Cyrus à poursuivre la guerre.
(5) Il leur demanda :
«Croyez-vous que nous puissions les atteindre avant
qu’ils aient gagné leurs forteresses ? Nous regardons en
effet comme un grand malheur qu’ils nous aient échappé
par la fuite.»
Il parlait ainsi pour leur donner la plus haute idée des
Perses. (6) Les Hyrcaniens répondirent qu’on les
rattraperait dès le lendemain, si l’on se mettait en route à
l’aurore avec des troupes légères ; car ils cheminaient
lentement, embarrassés par leur multitude et leurs
chariots. Ils ajoutèrent que les Assyriens, ayant passé la
nuit précédente sans dormir, n’avaient fait qu’une petite
étape avant de camper. (7) Cyrus leur dit alors : «Pouvez-
vous nous donner quelque garantie de la vérité de ce que
vous avancez ? — Oui, répondirent-ils, nous allons
immédiatement monter à cheval et nous te ramènerons
des otages cette nuit ; seulement, toi aussi, engage-toi, au
nom des dieux, et tends-nous la main droite, pour que
nous portions aux autres les assurances que nous aurons
reçues de toi.» (8) Cyrus alors leur engagea sa foi, et
affirma que, s’ils confirmaient ce qu’ils disaient, il les
traiterait en amis et en alliés fidèles, et aurait pour eux la
même considération que pour les Perses et les Mèdes. On
peut voir encore aujourd’hui les Hyrcaniens jouissant
d’une grande confiance, et admis à tous les emplois,
comme les Perses et les Mèdes qui en paraissent dignes.
(9) Après le dîner, il fit sortir son armée, comme il faisait
encore jour, et dit aux Hyrcaniens de l’attendre pour faire
route ensemble. Tous les Perses sortirent donc, comme
cela était naturel, ainsi que Tigrane à la tête de ses troupes ;


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/06/2005