| 
       
   | 
    
       
       
        
| [4,133]  Ἐν δὲ τῷ αὐτῷ θέρει Θηβαῖοι Θεσπιῶν τεῖχος περιεῖλον  
ἐπικαλέσαντες ἀττικισμόν, βουλόμενοι μὲν καὶ αἰεί, παρεσχηκὸς 
δὲ ῥᾷον ἐπειδὴ καὶ ἐν τῇ πρὸς Ἀθηναίους μάχῃ ὅτι  
(4.133.2) ἦν αὐτῶν ἄνθος ἀπωλώλει. καὶ ὁ νεὼς τῆς Ἥρας τοῦ  
αὐτοῦ θέρους ἐν Ἄργει κατεκαύθη, Χρυσίδος τῆς ἱερείας  
λύχνον τινὰ θείσης ἡμμένον πρὸς τὰ στέμματα καὶ ἐπικαταδαρθούσης, 
ὥστε ἔλαθεν ἁφθέντα πάντα καὶ καταφλεχθέντα.
(4.133.3)  καὶ ἡ Χρυσὶς μὲν εὐθὺς τῆς νυκτὸς δείσασα  
τοὺς Ἀργείους ἐς Φλειοῦντα φεύγει· οἱ δὲ ἄλλην ἱέρειαν  
ἐκ τοῦ νόμου τοῦ προκειμένου κατεστήσαντο Φαεινίδα ὄνομα.  
ἔτη δὲ ἡ Χρυσὶς τοῦ πολέμου τοῦδε ἐπέλαβεν ὀκτὼ καὶ  
(4.133.4) ἔνατον ἐκ μέσου, ὅτε ἐπεφεύγει. καὶ ἡ Σκιώνη τοῦ θέρους  
ἤδη τελευτῶντος περιετετείχιστό τε παντελῶς, καὶ οἱ Ἀθηναῖοι 
ἐπ' αὐτῇ φυλακὴν καταλιπόντες ἀνεχώρησαν τῷ ἄλλῳ στρατῷ.  
 | [4,133] Le même été, les Thébains rasèrent les 
murailles de Thespies, sous prétexte que les 
habitants sympathisaient avec les Athéniens. De 
tout temps ils avaient nourri ce dessein, mais 
l'exécution en fut alors facilitée du fait que les 
Athéniens avaient perdu au combat de Délion la 
fleur de leur jeunesse. Le même été, le temple 
d'Héra à Argos fut anéanti par le feu. Ce fut la 
prêtresse Chrysis qui provoqua l'incendie ; elle 
avait placé près d'une guirlande une lampe 
allumée, puis s'était endorme. Tout l'édifice fut 
embrasé et consumé avant qu'on eût donné 
l'alarme. Chrysis, cette nuit même, se réfugia à 
Phliunte par crainte des Argiens. Ceux-ci, 
conformément à la loi, nommèrent une autre 
prêtresse, du nom de Phaeinis. Quand Chrysis prit 
la fuite, il y avait huit ans et demi que la guerre 
était commencée. A la fin de l'été, les travaux 
d'investissement de Sciônè se trouvèrent 
complètement achevés ; les Athéniens y laissèrent 
des troupes de siège et se retirèrent avec le reste de leur armée.  
 |  | [4,134] Ἐν δὲ τῷ ἐπιόντι χειμῶνι τὰ μὲν Ἀθηναίων καὶ Λακεδαιμονίων 
ἡσύχαζε διὰ τὴν ἐκεχειρίαν, Μαντινῆς δὲ καὶ  
Τεγεᾶται καὶ οἱ ξύμμαχοι ἑκατέρων ξυνέβαλον ἐν Λαοδοκείῳ  
τῆς Ὀρεσθίδος, καὶ νίκη ἀμφιδήριτος ἐγένετο· κέρας γὰρ  
ἑκάτεροι τρέψαντες τὸ καθ' αὑτοὺς τροπαῖά τε ἀμφότεροι  
(4.134.2) ἔστησαν καὶ σκῦλα ἐς Δελφοὺς ἀπέπεμψαν. διαφθαρέντων 
μέντοι πολλῶν ἑκατέροις καὶ ἀγχωμάλου τῆς μάχης γενομένης 
καὶ ἀφελομένης νυκτὸς τὸ ἔργον οἱ Τεγεᾶται μὲν  
ἐπηυλίσαντό τε καὶ εὐθὺς ἔστησαν τροπαῖον, Μαντινῆς δὲ  
ἀπεχώρησάν τε ἐς Βουκολιῶνα καὶ ὕστερον ἀντέστησαν.  
 | [4,134] L'hiver suivant, Athéniens et 
Lacédémoniens se tinrent en repos, en vertu de la 
trêve. Mais les Mantinéens et les Tégéates, avec 
leurs alliés respectifs, se livrèrent un combat à 
Laodoceion, sur le territoire d'Oresthis. La victoire 
demeura incertaine ; des deux côtés, une aile fut 
mise en déroute. Les deux partis élevèrent un 
trophée et envoyèrent à Delphes les dépouilles ; 
d'ailleurs les pertes avaient été considérables de 
part et d'autre, et le combat longtemps indécis 
n'avait été terminé que par la tombée de la nuit. 
Les Tégéates bivouaquèrent sur place et sans 
tarder élevèrent un trophée. Les Mantinéens se 
retirèrent à Boucoliôn et n'élevèrent un trophée 
qu'après avoir effectué leur retraite.  
 |    |     |