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| [4,123]  Ἐν τούτῳ δὲ Μένδη ἀφίσταται αὐτῶν, πόλις ἐν τῇ Παλλήνῃ, 
Ἐρετριῶν ἀποικία. καὶ αὐτοὺς ἐδέξατο ὁ Βρασίδας,  
οὐ νομίζων ἀδικεῖν, ὅτι ἐν τῇ ἐκεχειρίᾳ φανερῶς προσεχώρησαν· 
ἔστι γὰρ ἃ καὶ αὐτὸς ἐνεκάλει τοῖς Ἀθηναίοις  
(4.123.2) παραβαίνειν τὰς σπονδάς. δι' ὃ καὶ οἱ Μενδαῖοι μᾶλλον  
ἐτόλμησαν, τήν τε τοῦ Βρασίδου γνώμην ὁρῶντες ἑτοίμην,  
τεκμαιρόμενοι καὶ ἀπὸ τῆς Σκιώνης ὅτι οὐ προυδίδου, καὶ  
ἅμα τῶν πρασσόντων σφίσιν ὀλίγων τε ὄντων καὶ ὡς τότε  
ἐμέλλησαν οὐκέτι ἀνέντων, ἀλλὰ περὶ σφίσιν αὐτοῖς φοβουμένων 
τὸ κατάδηλον καὶ καταβιασαμένων παρὰ γνώμην τοὺς  
(4.123.3) πολλούς. οἱ δὲ Ἀθηναῖοι εὐθὺς πυθόμενοι, πολλῷ ἔτι  
μᾶλλον ὀργισθέντες παρεσκευάζοντο ἐπ' ἀμφοτέρας τὰς  
(4.123.4) πόλεις. καὶ Βρασίδας προσδεχόμενος τὸν ἐπίπλουν αὐτῶν  
ὑπεκκομίζει ἐς Ὄλυνθον τὴν Χαλκιδικὴν παῖδας καὶ γυναῖκας  
τῶν Σκιωναίων καὶ Μενδαίων, καὶ τῶν Πελοποννησίων  
αὐτοῖς πεντακοσίους ὁπλίτας διέπεμψε καὶ πελταστὰς τριακοσίους 
Χαλκιδέων, ἄρχοντά τε τῶν ἁπάντων Πολυδαμίδαν.  
καὶ οἱ μὲν τὰ περὶ σφᾶς αὐτούς, ὡς ἐν τάχει παρεσομένων  
τῶν Ἀθηναίων, κοινῇ ηὐτρεπίζοντο.  
 | [4,123] Sur ces entrefaites, la ville de Mendè, 
située dans la péninsule de Pallénè et colonie 
d'Eretria, abandonna le parti d'Athènes. Brasidas 
l'accueillit, sans penser commettre une injustice, 
quoiqu'elle se donnât à lui manifestement pendant 
l'armistice. Mais Brasidas avait quelques 
infractions à reprocher aux Athéniens. Les gens de 
Mendè sentiront s'accroître leur audace en voyant 
Brasidas disposé à les soutenir et ils s'autorisaient 
du fait qu'il avait refusé de livrer Sciônè. De plus 
les auteurs du complot, qui appartenaient à 
l'aristocratie, ne voulaient plus abandonner une 
entreprise déjà fort avancée ; ils craignaient que 
leur vie ne fût mise en danger par la découverte de 
leurs manoeuvres. Ils poussèrent donc la 
multitude, malgré qu'elle en eût, à la sécession. A 
cette nouvelle la colère des Athéniens s'accrut et ils 
se préparèrent à châtier les deux villes. Brasidas, 
qui s'attendait à voir les Athéniens accourir par 
mer, fit transporter à Olynthe en Khalcidique les 
femmes et les enfants de Sciônè et de Mendè ; il 
leur envoya cinq cents hoplites de Lacédémone et 
trois cents peltastes de Khalcis, sous le 
commandement général de Polydamidas. Les 
révoltés, qui s'attendaient à la prompte arrivée des 
Athéniens, prirent en commun toutes dispositions 
pour leur résister.  
 |  | [4,124]  Βρασίδας δὲ καὶ Περδίκκας ἐν τούτῳ στρατεύουσιν ἅμα  
ἐπὶ Ἀρραβαῖον τὸ δεύτερον ἐς Λύγκον. καὶ ἦγον ὁ μὲν  
ὧν ἐκράτει Μακεδόνων τὴν δύναμιν καὶ τῶν ἐνοικούντων  
Ἑλλήνων ὁπλίτας, ὁ δὲ πρὸς τοῖς αὐτοῦ περιλοίποις τῶν  
Πελοποννησίων Χαλκιδέας καὶ Ἀκανθίους καὶ τῶν ἄλλων  
κατὰ δύναμιν ἑκάστων. ξύμπαν δὲ τὸ ὁπλιτικὸν τῶν  
Ἑλλήνων τρισχίλιοι μάλιστα, ἱππῆς δ' οἱ πάντες ἠκολούθουν 
Μακεδόνων ξὺν Χαλκιδεῦσιν ὀλίγου ἐς χιλίους, καὶ  
(4.124.2) ἄλλος ὅμιλος τῶν βαρβάρων πολύς. ἐσβαλόντες δὲ ἐς τὴν  
Ἀρραβαίου καὶ εὑρόντες ἀντεστρατοπεδευμένους αὑτοῖς τοὺς  
(4.124.3) Λυγκηστὰς ἀντεκαθέζοντο καὶ αὐτοί. καὶ ἐχόντων τῶν μὲν  
πεζῶν λόφον ἑκατέρωθεν, πεδίου δὲ τοῦ μέσου ὄντος, οἱ  
ἱππῆς ἐς αὐτὸ καταδραμόντες ἱππομάχησαν πρῶτα ἀμφοτέρων,  
ἔπειτα δὲ καὶ ὁ Βρασίδας καὶ ὁ Περδίκκας, προελθόντων  
προτέρων ἀπὸ τοῦ λόφου μετὰ τῶν ἱππέων τῶν Λυγκηστῶν 
ὁπλιτῶν καὶ ἑτοίμων ὄντων μάχεσθαι, ἀντεπαγαγόντες καὶ  
αὐτοὶ ξυνέβαλον καὶ ἔτρεψαν τοὺς Λυγκηστάς, καὶ πολλοὺς  
μὲν διέφθειραν, οἱ δὲ λοιποὶ διαφυγόντες πρὸς τὰ μετέωρα  
(4.124.4) ἡσύχαζον. μετὰ δὲ τοῦτο τροπαῖον στήσαντες δύο μὲν ἢ  
τρεῖς ἡμέρας ἐπέσχον, τοὺς Ἰλλυριοὺς μένοντες, οἳ ἔτυχον  
τῷ Περδίκκᾳ μισθοῦ μέλλοντες ἥξειν· ἔπειτα ὁ Περδίκκας  
ἐβούλετο προϊέναι ἐπὶ τὰς τοῦ Ἀρραβαίου κώμας καὶ μὴ  
καθῆσθαι, Βρασίδας δὲ τῆς τε Μένδης περιορώμενος, μὴ τῶν  
Ἀθηναίων πρότερον ἐπιπλευσάντων τι πάθῃ, καὶ ἅμα τῶν  
Ἰλλυριῶν οὐ παρόντων, οὐ πρόθυμος ἦν, ἀλλὰ ἀναχωρεῖν μᾶλλον. 
 | [4,124] Cependant Brasidas et Perdiccas 
dirigeaient de concert une seconde expédition 
contre Arrhabaeos, roi des Lyncestes. L'un 
commandait les forces de ses États de Macédoine 
et les hoplites fournis par les Grecs de ce pays; 
l'autre, en plus des Péloponnésiens qui lui 
restaient, avait sous ses ordres les Chalcidiens, les 
Acanthiens et les contingents des autres cités. Le 
nombre des hoplites grecs s'élevait au total à trois 
mille. Les cavaliers macédoniens et Chalcidiens 
n'étaient guère inférieurs à mille. Le nombre 
des autres troupes barbares état considérable. Ces 
deux armées envahirent le royaume d'Arrhabaeos ; 
elles trouvèrent les Lyncestes en position pour les 
attendre ; à leur tour elles établirent leur camp. De 
part et d'autre l'infanterie occupait une hauteur ; 
au milieu s'étendait une plaine. La cavalerie des 
deux armées y descendit et engagea la première le 
combat. Quand les hoplites des Lyncestes 
s'avancèrent pour soutenir la cavalerie et se 
montrèrent résolus à affronter la bataille, Brasidas 
et Perdiccas firent marcher leurs troupes, les 
engagèrent, mirent en fuite les Lyncestes et en 
tuèrent un grand nombre. Le reste se réfugia sur 
les hauteurs sans reprendre la lutte. Là-dessus les 
vainqueurs élevèrent un trophée et attendirent 
deux ou trois jours l'arrivée des Illyriens à la solde 
de Perdiccas qui devaient les rejoindre. Perdiccas 
se montra ensuite disposé à marcher sans tarder 
contre les bourgades d'Arrhabaeos. Mais Brasidas, 
inquiet sur le sort de Mendè, où il craignait que les 
Athéniens n'abordassent avant son retour, voyant 
d'ailleurs que les Illyriens se faisaient attendre, 
était hostile à ce plan et voulait se replier.
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