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Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre IV

Chapitre 119-120

  Chapitre 119-120

[4,119] ’Ταῦτα ξυνέθεντο Λακεδαιμόνιοι (καὶ ὤμοσαν) καὶ οἱ ξύμμαχοι Ἀθηναίοις καὶ τοῖς ξυμμάχοις μηνὸς ἐν Λακεδαίμονι (4.119.2) Γεραστίου δωδεκάτῃ. ξυνετίθεντο δὲ καὶ ἐσπένδοντο Λακεδαιμονίων μὲν οἵδε· Ταῦρος Ἐχετιμίδα, Ἀθήναιος Περικλείδα, Φιλοχαρίδας Ἐρυξιλαΐδα· Κορινθίων δὲ Αἰνέας Ὠκύτου, Εὐφαμίδας Ἀριστωνύμου· Σικυωνίων δὲ Δαμότιμος Ναυκράτους, Ὀνάσιμος Μεγακλέους· Μεγαρέων δὲ Νίκασος Κεκάλου, Μενεκράτης Ἀμφιδώρου· Ἐπιδαυρίων δὲ Ἀμφίας Εὐπαιΐδα· Ἀθηναίων δὲ οἱ στρατηγοὶ Νικόστρατος Διειτρέφους, Νικίας Νικηράτου, Αὐτοκλῆς Τολμαίου‘. (4.119.3) μὲν δὴ ἐκεχειρία αὕτη ἐγένετο, καὶ ξυνῇσαν ἐν αὐτῇ περὶ τῶν μειζόνων σπονδῶν διὰ παντὸς ἐς λόγους. [4,119] Cette convention fut conclue et jurée à la fois par les Lacédémoniens et leurs alliés et les Athéniens et leurs alliés, le douzième jour du mois de Gérastios selon la chronologie lacédémonienne. Ont conclu et pris l'engagement solennel pour les Lacédémoniens Tauros fils d'Echétimidas, Athenaeos fils de Péricleidès, Philocharidas fils d'Eryxilaïdas ; pour les Corinthiens : Aeneas fils d'Ocytos, Euphamidas fils d'Aristônymos ; pour les Sycioniens Damotimos fils de Naucratès, Onasimos fils de Mégaclès ; pour les Mégariens Nicasos fils de Cecalos, Ménécratès fils d'Amphidôros ; pour les Epidauriens : Amphias fils d'Eupalidas ; pour les Athéniens les stratèges Nicostratos fils de Nicératos, Autoclès fils de Tolmaeos. Tels furent les termes de la trêve ; pendant sa durée, il ne cessa d'y avoir des pourparlers en vue d'une paix définitive."
[4,120] Περὶ δὲ τὰς ἡμέρας ταύτας αἷς ἐπήρχοντο Σκιώνη ἐν τῇ Παλλήνῃ πόλις ἀπέστη ἀπ' Ἀθηναίων πρὸς Βρασίδαν. φασὶ δὲ οἱ Σκιωναῖοι Πελληνῆς μὲν εἶναι ἐκ Πελοποννήσου, πλέοντας δ' ἀπὸ Τροίας σφῶν τοὺς πρώτους κατενεχθῆναι ἐς τὸ χωρίον τοῦτο τῷ χειμῶνι ἐχρήσαντο Ἀχαιοί, καὶ (4.120.2) αὐτοῦ οἰκῆσαι. ἀποστᾶσι δ' αὐτοῖς Βρασίδας διέπλευσε νυκτὸς ἐς τὴν Σκιώνην, τριήρει μὲν φιλίᾳ προπλεούσῃ, αὐτὸς δὲ ἐν κελητίῳ ἄπωθεν ἐφεπόμενος, ὅπως, εἰ μέν τινι τοῦ κέλητος μείζονι πλοίῳ περιτυγχάνοι, τριήρης ἀμύνοι αὐτῷ, ἀντιπάλου δὲ ἄλλης τριήρους ἐπιγενομένης οὐ πρὸς τὸ ἔλασσον νομίζων τρέψεσθαι, ἀλλ' ἐπὶ τὴν ναῦν, καὶ ἐν τούτῳ (4.120.3) αὑτὸν διασώσειν. περαιωθεὶς δὲ καὶ ξύλλογον ποιήσας τῶν Σκιωναίων ἔλεγεν τε ἐν τῇ Ἀκάνθῳ καὶ Τορώνῃ, καὶ προσέτι φάσκων ἀξιωτάτους αὐτοὺς εἶναι ἐπαίνου, οἵτινες τῆς Παλλήνης ἐν τῷ ἰσθμῷ ἀπειλημμένης ὑπὸ Ἀθηναίων Ποτείδαιαν ἐχόντων καὶ ὄντες οὐδὲν ἄλλο νησιῶται αὐτεπάγγελτοι ἐχώρησαν πρὸς τὴν ἐλευθερίαν καὶ οὐκ ἀνέμειναν ἀτολμίᾳ ἀνάγκην σφίσι προσγενέσθαι περὶ τοῦ φανερῶς οἰκείου ἀγαθοῦ· σημεῖόν τ' εἶναι τοῦ καὶ ἄλλο τι ἂν αὐτοὺς τῶν μεγίστων ἀνδρείως ὑπομεῖναι· εἴ τε θήσεται κατὰ νοῦν τὰ πράγματα, πιστοτάτους τε τῇ ἀληθείᾳ ἡγήσεσθαι αὐτοὺς Λακεδαιμονίων φίλους καὶ τἆλλα τιμήσειν. [4,120] Au moment même où l'on ratifiait ces propositions, Sciônè, ville située dans la péninsule de Pallénè, abandonna le parti d'Athènes pour se donner à Brasidas. Les Sciôniens prétendent être originaires de Pellénè du Péloponnèse ; leurs ancêtres à leur retour de Troie avaient été jetés par la tempête qui assaillit les Achéens dans cette contrée où ils se seraient établis. Apprenant leur défection, Brasidas prit la mer en pleine nuit pour gagner Sciônè. Il s'était fait précéder d'une trière alliée ; lui-même suivait à distance sur un brigantin. S'il rencontrait un bâtiment plus puissant que le sien, la trière avait mission de le défendre ; s'il trouvait sur sa route une trière de force égale, elle ne songerait pas, pensait-il, à s'en prendre au petit bâtiment, mais bien à l'autre trière, et lui-même pourrait se sauver à la faveur du combat. Il arriva sans encombre à Sciônè et y réunit les habitants. Il leur répéta ce qu'il avait dit à Acanthos et à Torônè, sans oublier d'ajouter que les Sciôniens méritaient les plus grands éloges, eux qui, isolés dans l'isthme de Pallénè par les Athéniens maîtres de Potidée et réduits absolument à l'état d'insulaires, n'avaient pas craint de courir d'eux-mêmes au devant de la liberté et n'avaient pas attendu paresseusement que la nécessité les poussât à assurer ce qui était manifestement leur avantage. C'était un indice qu'ils sauraient supporter virilement les plus grandes épreuves, une fois leurs affaires réglées au gré de leurs désirs ; il les considérerait comme les plus fidèles alliés de Lacédémone et ne laisserait passer aucune occasion de les honorer.


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Dernière mise à jour : 12/10/2006